Livres et Gourmandises : Montres enchantées (17/17)

Un nouvelle une gourmandise (1)

Recueil : Montres enchantées

Éditeur : Éditions du Chat Noir

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Nouvelle : Malvina Moonlore

Auteur : Vincent Tassy

Résumé : un collectionneur fait une trouvaille incroyable.


Bière de la semaine

La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 😉

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Malheur 12

Avec son volume d’alcool de 12 % et sa robe rouge-brun profonde, la Malheur 12° est un joyau de la famille des bières spéciales Malheur. Cette bière brune offre un délicieux bouquet d’épices et de fleurs de houblon, pour un goût rond et un arôme plein. Prenez le temps de découvrir cette savoureuse bière de dégustation qui témoigne d’un savoir-faire sérieux.

En bouteille

La Malheur 12° révèlera tout son goût lorsque servie selon les règles de l’art dans un verre Malheur, pour offrir une expérience unique et de pur plaisir.

Avant d’être rempli, le verre Malheur doit être parfaitement propre, dégraissé et sec, pour que tous les accents de la bière puissent s’exprimer.

Assurez-vous de former un col de mousse généreux, afin que la bière contenue dans le verre soit protégée autant que possible du contact avec l’air, et ainsi de l’oxydation qui modifierait son goût. Bien servie, la bière sera en outre plus appétissante… à l’œil comme en bouche !

  • Température de service : 10 à 12℃

Nos bières refermentées peuvent être conservées de nombreuses années. La durée précise dépend du mode de conservation. Si vous conservez vos bouteilles de Malheur 12° en position droite, à l’abri de la lumière et à une température basse et constante de 10°C (de préférence), la bière peut encore mûrir pendant de longues années.
Si à l’inverse, vous conservez vos bières en position couchée, la levure peut se décoller du fond de la bouteille. Pas de panique cependant : les particules de levure flottantes ne présentent aucun danger pour la santé.
Comme le veut la loi, une date de conservation limite est indiquée sur chaque bouteille. Pour une bière de conservation comme la Malheur 12°, une date de mise en bouteille serait plus pertinente.

 


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J’avais hâte d’arriver à cette nouvelle : j’ai découvert Vincent Tassy avec Apostasie et je suis tombé sous le charme de sa plume sombre et poétique. Je l’avais retrouvé avec grand plaisir dans Mademoiselle Edwarda. J’ai été étonnée quand il s’est avéré que la montre enchantée de cette nouvelle était une poupée en porcelaine, puisque le prochain livre de Vincent – Effroyable Porcelaine – narre aussi la rencontre d’un personnage avec une poupée. (Du moins, c’est ce que le résumé et la couverture laissent supposer ! )

Edgar Ravenswood, le protagoniste de la nouvelle, est un collectionneur excentrique. Il se lève un matin avec la folle idée de trouver Malvina Moonlore. Qui est-elle? Même lui ne le sait pas encore. Il se laisse guider par le hasard et passe la porte d’une horlogerie. C’est là qu’il la voit, la plus belle pièce de collection qu’il ait jamais vue : une poupée en porcelaine avec une horloge dans le ventre et dans les yeux. Edgar est tellement heureux de son achat qu’il embrasse son acquisition, puis le vendeur.

C’est à partir de ce moment que la magie de la plume de Vincent Tassy commence à opérer. En effet, il nous décrit des scènes absolument horribles, où des gens meurent et où Edgar se débarrasse des cadavres de façon atroce. Mais en contrepartie, une beauté improbable parsème le récit, entre autres grâce aux mots envoûtants que l’auteur utilise. C’est dans les rêves d’Edgar que le sentiment amoureux et la passion se développent. Il embrasse ses victimes d’un délicat baiser pour leur ôter la vie. Je ne veux pas trop vous en dire, mais il y a toujours cet équilibre fascinant dans la narration entre beauté et horreur, entre éclat et noirceur.

J’ai trouvé le personnage principal absolument délicieux. Il a un petit côté british extravagant de la noblesse cultivée. Il m’a aussi fait rire avec ses petites habitudes loufoques qui reviennent souvent (je pense notamment à ses shampoos )  et ses chapelets d’insultes d’un autre temps (j’ai particulièrement apprécié « pintade apoplectique » :D). Sa passion le consume totalement, c’est un personnage extrême et c’est ce qui le rend si fascinant.

La poupée est elle bien plus mystérieuse et ne livre ses secrets qu’au compte-goutte. Ce n’est qu’à la fin qu’on découvre enfin son histoire. Elle est pour moi un subtil mélange entre le mythe du vampire, Frankenstein et l’Ève future. Un personnage qui n’en est pas un au départ, mais qui va s’imposer de plus en plus dans la narration.

En fait, que ce soit dans la description de la ville ou des personnages, j’ai trouvé qu’on se rapprochait plus du genre du nouvel étrange que du steampunk, et j’ai beaucoup aimé ça ! Il y a aussi beaucoup de références à des œuvres littéraires, connues ou moins connues (du moins de ma personne). Ce texte est, je pense, une excellente mise en bouche pour la sortie en avril d’Effroyable Porcelaine (même si je ne conseillerais pas cette nouvelle à des enfants de 9-12 ans :p).

Extrait

« Une perversité aristocratique, d’une qualité suréminente, se cachait dans ses yeux comme un imperceptible secret. Elle ne venait pas de ses jolis et fins sourcils noirs, normalement arqués, ni de l’incurvation de son front blanc, rond et lisse comme celui d’un angelot. Elle était là, ancrée en elle. C’était bien pour cela qu’Edgar, en la voyant, l’avait élue sa Malvina Moonlore. »

« Chante pour moi ton sang que je bois…ton temps que je broie. »

Conclusion

Encore une fois, Vincent Tassy a su me séduire avec son incroyable plume, mêlant horreur et beauté avec brio. Un protagoniste extravagant et unique en son genre, un objet de collection qui se révélera être bien plus, un univers proche du nouvel étrange. J’ai adoré cette nouvelle et j’ai vraiment hâte d’être en avril pour découvrir Effroyable Porcelaine !

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17/17

#FungiLumini


Pour conclure, j’ai passé d’excellents moments de lecture avec tous les auteurs de ce livre ! Un très beau recueil mêlant l’univers steampunk à  des plumes belles et fluides et au son incessant du tic-tac de l’horloge, qui résonne dans les textes grâce aux montres enchantées qui les habitent. Bien qu’avec un thème commun, j’ai trouvé les textes très variés et étonnants. Je recommande vivement ce recueil !

12341510_10207042398671215_207821305737772427_nComment meurent les fantômes par Sophie Dabat

Je reviendrai par Laurent Pendarias

When Time drives you insane par Lucie G. Matteoldi

Pacte mécanique par Esther Brassac

Malvina Moonlore par Vincent Tassy

extra1Le Toquant par Clémence Godefroy

Tourbillon aux Trois Ponts d’or par Fabien Clavel

The Pink Tea Time Club par Cécile Guillot

Le Club des érudits hallucinés par Marie-Lucie Bougon

Derrière les engrenages par Marie Angel

L’agonie des aiguilles par Marine Sivan

Au fil du temps par Claire Stassin

Le cimetière des heures perdues par Pascaline Nolot

12310692_10207042204746367_5255589426605542608_nEt depuis, je compte les heures par Geoffrey Legrand

Allergène par Hélène Duc

La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet par Adeline Tosello

Da Svidaniya Rossiia ! par Marianne Stern


Je ne sais pas encore avec quel livre je vais continuer le rendez-vous Livres et Gourmandises. Je devrais bientôt recevoir le recueil « Gentlemen mécaniques » aux éditions de l’Instant mais j’ai peur de faire une overdose de steampunk à trop en lire à la suite. J’aurais bien envie d’attendre le prochain recueil Chat Noir « Bal Masqué », mais il ne sort que dans trois mois. Je voulais peut-être aussi commander « La clef d’argent des contrées du rêve » chez Mnémos, mais j’avais envie de lire un peu Lovecraft avant de me lancer dans un recueil de nouvelles en son hommage. Du coup, je ne sais pas encore, je verrai dans les semaines à venir 😉 Mais si vous avez des idées, n’hésitez pas à m’en proposer !

2 réflexions sur “Livres et Gourmandises : Montres enchantées (17/17)

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