Recueil : Montres enchantées
Éditeur : Éditions du Chat Noir
Nouvelle : La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet
Auteure : Adeline Tosello
Résumé : un agent d’accueil et de sécurité dans un téléphérique cherche l’inspiration pour écrire un roman parmi les passagers.
Bière de la semaine
La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 😉
Delirium Tremens
Volume d’alcool: 8,5% VOL, triple fermentation.
Couleur et présentation: blonde pâle, l’éclat fin et régulier procure un col de mousse fin et stable.
Odeur: Légèrement maltée, forte touche d’alcool, épicée.
Goût: Un fameux goût d’alcool s’élève dans la bouche et réchauffe ainsi la langue et le palet. Le goût est également caractérisé par sa rondeur. L’arrière-goût est fort, long et sec-amer.UNE BRASSERIE DURABLE La brasserie Huyghe a fait des progrès considérables en matière de Responsabilité sociale des entreprises durant ces dernières années. La construction de la nouvelle salle de brassage a permis de réaliser d’importantes économies au niveau des matières premières, de l’électricité et de l’eau.
Elle assume sa responsabilité vis-à-vis de la société et de l’environnement et produit ses bières dans le respect de la santé et de la sécurité de ses employés et des citoyens de Melle. Avant d’engager un investissement, elle étudie systématiquement les conséquences possibles sur les personnes, l’environnement et les alentours et examine les améliorations envisageables en termes d’impact écologique lors de la fabrication de chaque bouteille de Delirium.
J’étais très intriguée par le titre de cette nouvelle et je n’ai pas été déçue en découvrant la nature de cette « mécamonstruosité ». Emeric Helpiquet, le protagoniste, est agent d’accueil et de sécurité du plus haut téléphérique du monde. C’est aussi un apprenti auteur qui cherche de l’inspiration pour son roman chez les personnes qu’il croise dans la cabine de transport. Ce qui était assez drôle, c’est qu’au début de la nouvelle, il décrit les passagers qu’il observe et personnellement, j’ai trouvé qu’ils avaient tous l’air super intéressants avec leur tenue originale et leurs animaux de compagnie farfelus, mais notre « héros » considère qu’ils ne sont pas assez biens pour son roman !
En même temps, le monde présenté par l’auteure est totalement différent du nôtre et original. Le côté steampunk est très développé. La vapeur, les tenues à jupons, les hauts-de-forme et les objets insolites sont partout, ainsi que des animaux étonnants. Les geckos, tortues sont considérés comme animaux de compagnie normaux. L’agent de cabine a d’ailleurs à sa disposition une équipe de chats roux qui l’aident à empêcher les fraudes.
À un moment de la montée, toujours au même instant, un monstre mécanique fait son apparition et vient se coller à la cabine. Il se prénomme Gontran, ressemble à un ver géant, possède un œil-horloge géant hypnotisant et change un peu chaque jour, à quelques détails près. Il y a un lien entre cette machine et Emeric. À force de se côtoyer plusieurs fois par jour, Gontran a acquis par mimétisme certaines des attitudes et des manies de l’agent, pour le plus grand plaisir des spectateurs/voyageurs. On se demande même parfois si la machine n’a pas une part vivante, humaine en elle. Après un temps, Gontran s’envole à nouveau et repart vers sa maison, le Dépotoir Public. Je me suis beaucoup attachée à ce monstre mécanique qui vient tous les jours se donner en spectacle. Une réflexion intéressante s’impose sur le niveau de conscience de cette machine.
J’ai bien aimé le style de l’auteure, elle aime jouer avec les mots mais j’ai trouvé qu’elle se perdait parfois un peu dans les détails. On a une description très précise du moment qu’on passe dans la cabine du téléphérique, mais j’avais parfois l’impression que ça ralentissait un peu trop l’histoire générale.
J’ai trouvé la fin assez horrible (de par les événements qui s’y déroulent) et brutale. Quelque chose se passe mal et fait dégénérer le voyage. Je ne veux pas trop vous en dire, mais cette histoire prouve que le monstre dans l’histoire, c’est l’être humain… Une fin qui fait changer toute la perspective qu’on avait mise en place en début de récit !
« Quelques cris d’effrois étouffés accompagnaient invariablement son entrée en scène. Car il y avait à chaque fois des passagers pour coller leur nez contre la vitre, perdus dans la contemplation de l’horizon, et se retrouver soudain « face à face » avec le monstre Gontran. Et même si nul n’ignorait désormais son inévitable venue, la rencontre restait aussi impressionnante que subite pour les non-initiés. »
Une histoire charmante, avec un univers particulier et très ancré dans la culture steampunk, qui met du temps à se mettre en place, mais qui fait l’effet d’une bombe avec sa fin inattendue !
12/17
#FungiLumini
Avez-vous lu ce recueil? Si vous l’avez également, n’hésitez pas à me rejoindre dans ma lecture et à venir en discuter en commentaire ! J’avancerai au rythme d’une nouvelle (et d’une bière ) par semaine 😉
- Et depuis, je compte les heures – Geoffrey Legrand
- Comment meurent les fantômes – Sophie Dabat
- Le Toquant – Clémence Godefroy
- Allergène – Hélène Duc
- Tourbillon aux Trois Ponts d’Or – Fabien Clavel
- The Pink Tea Time Club – Cécile Guillot
- Je reviendrai – Laurent Pendarias
- Le Club des érudits hallucinés – Marie-Lucie Bougon
- When time drives you insane – Lucie G. Matteoldi
- Derrière les engrenages – Marie Angel
- Pacte mécanique – Esther Brassac
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