Recueil : Montres enchantées
Éditeur : Éditions du Chat Noir
Nouvelle : Le Toquant
Auteure : Clémence Godefroy
Genre : steampunk
Résumé : deux jeunes hommes passent leur examen pour devenir ingénieur en automatie.
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Quel plaisir que de retrouver la plume et l’univers de Clémence Godefroy ! Cette nouvelle est une préquelle d’Eros Automaton, roman que j’ai dévoré il y a quelques mois. On y retrouve la ville de Parisore avec son ambiance légèrement steampunk, ainsi que certains personnages du roman. J’ai aimé voir des références aux ateliers Larchet, à Adélaïde ou encore aux extravagances de Blaise : j’ai ressenti une pointe de nostalgie en lisant cette petite nouvelle. 🙂
Blaise et Lucien sont tous les deux étudiants dans la prestigieuse école d’automatie de Parisore. Ils passent aujourd’hui l’épreuve qui va déterminer s’ils obtiennent ou non leur diplôme. Blaise est apprenti-modéliste : il pense et confectionne tout ce qui donne à l’automate son apparence, sans toucher à la mécanique. Lucien est quant à lui mécanicien-soigneur : il répare les automates endommagés. Vont-ils réussir cette épreuve et obtenir leur diplôme?
Pour ceux qui ont lu Eros Automaton, le suspense n’est pas bien grand. Ces deux hommes sont des personnages secondaires dans le roman, mais sont quand même assez importants pour qu’on nous en dise plus sur leur passé. Par contre, on découvre plus en profondeur les aspirations et les sentiments qui les animent. C’est surtout le coeur de Lucien qui est mis à nu dans cette nouvelle. Il est d’une nature sensible, qui le rend à la fois très altruiste, mais aussi fragile.
La plume de l’auteure est toujours aussi belle, et l’univers qu’elle décrit steampunk, sans pour autant trop donner dans les clichés du genre. Clémence Godefroy arrive à doser à merveille les moments d’action, de réflexion, de suspense ou de romance. La fin de cette nouvelle est teintée d’une certaine mélancolie et de résignation, sentiments qui donneront lieu à un événement important dans le roman.
J’ai trouvé l’explication sur le toquant – ce coeur mécanique qui ressemble à une montre et qui permet à l’automate d’avoir une sorte de mémoire – absolument passionnante. On en apprend plus sur son fonctionnement et sur la raison pour laquelle il est irremplaçable. Dans cette nouvelle, il est dit que le toquant tient 10 ans. Cette période m’a semblé assez courte, mais je ne me souviens pas si ce point est évoqué dans le roman. 😮
Le point sensible de cette nouvelle est le tabou de la relation sentimentale entre l’humain et la machine. À partir du moment où on donne à l’automate un semblant de coeur et qu’il a une forme de mémoire, comment empêcher qu’il développe également des sentiments sincères pour les autres. Comment éviter aussi que ses sentiments soient partagés par des humains à partir de l’instant où ils semblent réels? Une nouvelle qui amène le lecteur à réfléchir sur l’amour et sur la possibilité pour les machines d’éprouver ou non des sentiments.
» Les commandes centrales d’un automate – ce qu’on appelle communément son cerveau – pourraient tout aussi bien marcher avec une pile ou une batterie, expliqua-t-il en reposant le toquant sur le bureau. D’ailleurs, les premiers automates de quatrième génération étaient à piles. Seulement les ingénieurs n’arrivaient pas à développer leurs réactions de façon satisfaisante ; ils obéissaient et reproduisaient les tâches qu’on leur demandait, mais ils étaient incapables de prendre des décisions seuls, de réfléchir, de reconnaître les individus ou même de s’attacher à leurs maîtres. »
J’ai aimé retrouver l’univers steampunk de Clémence Godefroy dans cette courte nouvelle qui met en avant des personnages d’Eros Automaton. Une jolie réflexion sur les sentiments et une explication passionnante sur le toquant. Une très belle nouvelle qui introduit à l’univers d’un roman à découvrir au plus vite !
3/17
#FungiLumini
Avez-vous lu ce recueil? Si vous l’avez également, n’hésitez pas à me rejoindre dans ma lecture et à venir en discuter en commentaire ! J’avancerai au rythme d’une nouvelle (et d’une bière ) par semaine 😉
- Et depuis, je compte les heures – Geoffrey Legrand
- Comment meurent les fantômes – Sophie Dabat
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