Recueil : Montres enchantées
Éditeur : Éditions du Chat Noir
Nouvelle : Au Fil du Temps
Auteure : Claire Stassin
Résumé : un homme découvre une horlogerie qui allie mécanique et botanique.
Bière de la semaine
La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 😉
Le 26 octobre 1610, un bûcher fût dressé à Ellezelles pour la sorcière Quintine âgée de 38 ans. Dans son grimoire, transmis de génération en génération, nous avons retrouvé ses recettes « magiques ». Nous les partageons aujourd’hui avec vous.
Si vous vous promenez dans notre belle région, n’oubliez pas de frotter la tête de Quintine en répétant avec le bon accent
« Houp, houp, riki, riki, rikete, padzeur les haies et les bouchons voles au diable et co pu lo ».
Formulez un vœu et il sera exaucé.
- Alcool 8.5%
- T° de services 4°C
- Couleur Ambrée voilée
- Arômes de malt sec et de caramel
- Saveur caractère moelleux avec une légère amertume
Je ne connaissais pas l’auteure de cette nouvelle et je n’ai pas trouvé d’autres publications de sa part. C’est dommage, parce qu’elle a une très jolie plume et surtout, elle a su me séduire grâce au monde qu’elle a créé de toutes pièces.
Un temps inconnu, dans une ville de métal. Un homme aperçoit une boutique qu’il n’avait encore jamais vue auparavant. Il entre et découvre un monde enchanteur, où mécanismes horlogers et nature florissante se partagent l’espace disponible. La tenancière lui offre une montre étrange : elle ressemble à un bourgeon. Après cette rencontre bizarre, l’homme se rend à son travail et oublie la montre sur son bureau. Quand il revient le lendemain, son quartier se transforme sous ses yeux. Des arbres et des fleurs ont apparus, de la mousse pousse sous ses pieds, et quand il récupère la montre, il remarque que le bourgeon est en train de s’ouvrir. Que va-t-il se passer une fois que la fleur sera entièrement éclose? Quand il retourne à la boutique pour demander ds explications, elle n’est cependant plus là…
Le texte est composé de beaucoup plus de descriptions que de dialogues. L’auteure nous propose un univers absolument génial. Elle nous emmène d’abord dans un monde typiquement steampunk, avec du métal, de la vapeur et de la pierre partout. Mais au fil de l’histoire, ce décor assez froid prend vie petit à petit. La végétation le recouvre progressivement pour le faire devenir féerique ! Le personnage part à l’exploration de la ville ravagée par la flore, et j’ai trouvé dommage qu’on passe si vite dans les décors sans les parcourir plus, car c’est personnellement le genre d’endroit où je pourrais passer des heures à flâner et à explorer chaque recoin.
Beaucoup de mystères parsèment le texte, certains sont résolus à la fin, d’autres pas. J’ai particulièrement aimé le concept de cette horlogerie un peu magique, qui apparaît et disparaît au gré du récit. Les femmes qui l’habitent ont aussi un côté intrigant, fascinant. Les descriptions de l’intérieur m’ont fait rêver et je n’avais qu’une envie, que la porte de la boutique apparaisse près de chez moi ! Même si je parle de magie et de féerie, l’histoire n’en est pas moins tragique. La nature regagne sa place dans une civilisation qui l’en avait totalement éradiquée et ce n’est pas sans victimes ! Comme quoi, là où il y a de la lumière se cache toujours une part sombre.
La seule chose que je regrette un peu, c’est la froideur du protagoniste. Je ne me suis pas attachée à lui, car il me semblait froid, distant par rapport à ce qui se déroulait autour de lui. On se demande pourquoi il est un peu dégouté par la montre florale alors qu’elle semble si belle et élégante. On se questionne aussi sur son manque d’empathie pour ses concitoyens lorsque la ville est noyée sous les plantes. Heureusement, on comprend au final pourquoi il est ainsi.
« Toute la cité vivait ainsi sans vivre, immense corps de pierre et de métal où les âmes disparaissaient dans les émanations cendreuses de ces machines. Pourtant, dans ce chaos de sons et de matières, lui n’avait d’yeux que pour ce minuscule établissement blotti entre deux immeubles. La vitrine dispensait un reflet ambré et chaud, vaguement rassurant ; les panneaux de bois sombre qui ornaient le haut de la devanture étaient peints de lettres raffinées couleur caramel : Au fil du temps. Une horlogerie. »
Une nouvelle très descriptive qui nous emmène dans un univers entre magie et mécanique, entre nature et métal, avec une idée de montre enchantée très originale. Je recommande ! 🙂
15/17
#FungiLumini
Avez-vous lu ce recueil? Si vous l’avez également, n’hésitez pas à me rejoindre dans ma lecture et à venir en discuter en commentaire ! J’avancerai au rythme d’une nouvelle (et d’une bière ) par semaine 😉
- Et depuis, je compte les heures – Geoffrey Legrand
- Comment meurent les fantômes – Sophie Dabat
- Le Toquant – Clémence Godefroy
- Allergène – Hélène Duc
- Tourbillon aux Trois Ponts d’Or – Fabien Clavel
- The Pink Tea Time Club – Cécile Guillot
- Je reviendrai – Laurent Pendarias
- Le Club des érudits hallucinés – Marie-Lucie Bougon
- When time drives you insane – Lucie G. Matteoldi
- Derrière les engrenages – Marie Angel
- Pacte mécanique – Esther Brassac
- La mécamonstruosité de Monsieur Helpiquet – Adeline Tosello
- L’agonie des aiguilles – Marine Sivan
- Da Sidaniya Rossiia ! – Marianne Stern
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