Monstress, tome 1 : L’éveil

 

monstresst1Titre : Monstress, tome 1 : L’éveil

Scénariste : Marjorie Liu

Illustratrice et Coloriste : Sana Takeda

Éditeur : Delcourt

Genre(s) : BD fantasy steampunk

Nombre de pages : 208

Mots-clés : magie, masque, faim, visions, ordre.

Mélange de steampunk et de Kaiju, ce récit se déroule dans une Asie uchronique du début du XXe siècle, dans un univers influencé par le style Art déco.

Maika est une jeune adolescente qui partage un lien psychique avec un monstre aux pouvoirs incommensurables. Et ce lien va profondément les affecter tous les deux. Il va placer Maika au centre d’une guerre terrible entre les Humains et des forces issues d’un autre monde… Avec Monstress, Marjorie Liu, romancière à succès, et Sana Takeda ont créé une nouvelle série dont Entertainement Weekly est allé jusqu’à dire qu’il s’agissait de « la meilleure de l’année ».

Mon avis

C’est en parcourant la liste d’envies de Yuixem que j’ai découvert cette bande dessinée. Sa couverture, subtil mélange de steampunk/ art nouveau/ art asiatique, m’a intriguée et j’ai décidé de tenter l’aventure. Je ne m’attendais pas à recevoir un livre si épais (plus de 200 pages ! ) et des petits effets de relief et de brillance sur la couverture donnent un résultat vraiment sympa. Dès que Yuixem rentre du Japon, je lui prête ce livre que j’ai absolument adoré !

La société dans laquelle on arrive est en guerre : d’un côté, il y a les humains et de l’autre les arcaniques, dotés de caractéristiques magiques. On découvre notre héroïne Maika alors qu’elle est vendue comme esclave à l’ordre des Cumaea. Elle a l’apparence d’une humaine « normale » à qui il manque un bras et qui a un tatouage d’œil entre les deux seins. On se rend vite compte qu’elle est habitée par une force obscure, malfaisante, qui a soif de sang et de violence et qu’elle a du mal à la contrôler. C’est de sa propre volonté qu’elle s’infiltre chez les Cumaea pour essayer de trouver des personnes qui pourront lui en dire plus sur son passé et surtout sur sa mère et les recherches qu’elle menait. Ce n’est cependant pas sans danger puisque cet ordre est connu pour se servir du sang et de parties de corps des arcaniques pour avoir des visions qui leur donnent un pouvoir et une influence importante dans le royaume.

La première chose qui m’a étonnée, c’est qu’on n’est pas du tout dans une histoire mignonne, où les personnages vivent des petites aventures agréables. J’avais personnellement cru que ce serait le cas étant donné la couverture assez soft et le petit personnage renard de la quatrième de couverture. Il y a des scènes violentes, sanglantes, des monstres, des événements traumatisants tout au long de la bande dessinée. Il m’a un peu rappelé certaines scènes du manga Berserk pour ceux qui connaissent, la couleur et l’esthétique soignée steampunk en plus. Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s’abstenir.

J’ai adoré l’univers proposé par les artistes, que ce soit dans le monde décrit par la scénariste – la guerre entre les deux clans, les arcaniques anthropomorphes, les chats-espions, les découvertes archéologiques, etc. – que dans les paysages dépeints par l’illustratrice. Il y a de magnifiques portraits de villes, de lieux aux aspects steampunk, des grandes étendues de nature et de sombres forêts. On voyage énormément dans cet ouvrage, dans des endroits hors du commun et uniques !

Les personnages principaux (Maika et la petite renarde) sont hyper attachants. On sent qu’elles ont vécu des choses horribles, et que, bien sûr, ça ne va pas s’arrêter là puisqu’elles sont des arcaniques en territoire humain. Voir le combat permanent de Maika contre le monstre qui l’habite est aussi très prenant, intense et stressant. Va-t-elle réussir à le maîtriser ou blessera-t-elle les gens à qui elle tient? On n’en apprend pas encore beaucoup sur cette puissance mystérieuse qui l’habite, et j’espère qu’on en saura plus dans le prochain tome !

Il y a aussi des petites pages mignonnes intercalées dans l’histoire: ce sont des extraits de conférences données par un maître chat qui raconte le contexte (historique, législatif, etc.) de l’histoire, sans pour autant que ça nous paraisse rébarbatif, puisque c’est illustré de manière cute !

Citations

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Conclusion

monstress-mid-2-1024x608Une magnifique bande dessinée au contenu riche et intense. Un univers incroyable autant au niveau créatif qu’au niveau du dessin. Des personnages hyper attachants et choux, malgré la nature très sombre, voire terrifiante de leurs aventures. Certaines scènes sont violentes/ sanglantes, dont ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains, malgré les créatures trop mignonnes qu’on y rencontre. Un gros coup de cœur !

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#FungiLumini

4 réflexions sur “Monstress, tome 1 : L’éveil

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