Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (4/4)

Un nouvelle une gourmandise (1)

Recueil : Un Noël sans Nom

Éditeur : éditions de l’Homme sans Nom

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J’avais gagné ce recueil l’an passé lors d’un concours de Noël (merci encore à la maison d’édition 🙂 ), mais il était trop tard après les fêtes quand je l’ai reçu pour le chroniquer. J’en profite donc cette année pour vous présenter deux nouvelles (car elles sont assez courtes) de noël et bien sûr une bière belge par semaine. 😉 Ce recueil met en avant les auteurs de la maison d’édition l’Homme sans Nom.


Bière de la semaine

La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 🙂 Aujourd’hui, on achève la bûche d’hier avec une bonne bière !

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La Sambrée

La Sambrée est une bière originale  créée à l’occasion des 350 ans de Charleroi par la Brasserie de l’Abbaye d’Aulne. C’est une bière ambrée originale de fermentation haute, refermentée en bouteille. Elle possède une amertume fine et présente des saveurs légères de malts caramélisées avec des pointes épicées de coriandre et réglisse.

Alc. : 6%.


Nouvelle 7 :  Vers l’an par Adrien Mangold

Adrien Mangold est le seul auteur de ce recueil qui n’est pas encore publié chez l’Homme sans Nom (du moins je ne l’ai pas trouvé sur le site 😮 ), mais ça ne saurait tarder, étant donné que tous les auteurs de ce recueil font partie ou vont faire partie du catalogue de la maison d’édition. En tout cas, sur son site personnel, il propose un projet de livre immersif qui semble très intéressant !

On suit un certain Léon, voleur de son état, qui pille les maisons et emmène son butin dans sa cachette dans les égouts. Il décide de dérober un objet précieux chez un bûcheron. Alors qu’il est en plein méfait, il aperçoit un enfant endormi près de la cheminée. Sa curiosité le pousse à aller voir plus près…

Après avoir lu la nouvelle, le titre prend tout son sens ! C’est très difficile de parler de cette nouvelle sans spoiler l’élément central, donc pour ceux qui veulent avoir la surprise, je vous conseille de ne pas lire la suite.

Quand le protagoniste regarde à travers le miroir, on découvre un monde inversé par rapport au premier décor. Ce ne sont pas les objets qui changent de place, mais plutôt les valeurs, comme si on voyait la jolie face et la partie moins belle qui se cache toujours derrière les choses. Un côté « mauvais » et l’autre enchanteur, du moins du point de vue du protagoniste. J’ai trouvé cette idée hyper originale et étonnante. En effet, à partir de la moitié de la nouvelle, quand le protagoniste lit un passage du livre que l’enfant tenait, tout s’inverse et on passe de l’autre côté.

C’est assez amusant que de reprendre la première partie de la nouvelle et d’établir tous les parallèles avec la seconde partie : alors que le voleur (Léon) prend les objets chez les gens pour les emmener dans les égouts, le père Noël amène les cadeaux et repart dans son traîneau dans le ciel. Un effet miroir admirable !

 

« La faim cède alors la place à la curiosité. Qui peut bien être l’enfant esseulé en cette chaumière? Il retient son souffle pendant qu’il se penche sur le visage innocent à ses pieds. Une paire de lunettes y est toujours portée. Effaré, il observe ses propres traits dans leur reflet. « 

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Nouvelle 8 : Chapitre de Noël par Oren Miller

D’Oren Miller, je connaissais déjà J’agonise fort bien, merci et Maintenant, vous pouvez enterrer la mariée, romans dont j’adore les couvertures, mais qui semblent trop thriller pour me plaire. Je vois grâce à ce recueil qu’elle a aussi écrit Le Roi Sombre, récit de science-fiction avec lequel je commencerais bien pour découvrir un de ces univers.

L’auteure nous emmène à bord de l’Oiseau Hurleur, vaisseau pirate galactique, avec le mécanicien Lot. Il est réquisitionné par son chef, pirate extraterrestre connu, pour lui montrer les installations du nouveau navire, retirer ce qui ne lui plait pas et installer de nouvelles choses dans la salle de détente des supérieurs. C’est alors que le chef lui demande d’expliquer la présence d’une plante triangulaire à laquelle sont accrochées des boules.

Je ne sais pas si les personnages et l’univers sont tirés d’un des livres d’Oren Miller, mais j’ai tout de suite été entraînée dans ce monde de science-fiction pourtant si différent du nôtre. Le vaisseau pirate comporte un équipage très varié en peuplades extraterrestres, dont des humains. Lot se retrouve à devoir expliquer les traditions de Noël, qui même pour lui ne sont pas toujours très claires, pour notre plus grand plaisir.

J’ai souri de nombreuses fois en lisant cette nouvelle, que ce soit en écoutant les explications abracadabrantesques de Lot sur Noël, en assistant aux disputes incessantes entre les deux « cogérants » du navire, où encore en voyant les plans douteux que le chef met en oeuvre au nom des traditions. Une dernière nouvelle pleine de bonne humeur, qui clôt le recueil de façon fort sympathique !

 » – Regarde-moi, conseilla Jatalan sur un ton de psychiatre, je suis sérieux, on ne fait pas ça. On ne met pas des boules sur une plante, ce n’est pas normal. Je veux bien qu’on respecte les traditions, je suis pour le multiculturalisme, mais il y a des limites à la tolérance. »

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Ce recueil dans son ensemble a été une très chouette découverte : j’y ai lu beaucoup d’auteurs francophones dont je ne connaissais pas encore la plume et j’ai ainsi pu explorer le catalogue des éditions de l’Homme sans Nom ! En tout cas, si je m’en réfère à ce que j’ai lu ici, on peut être sûr que chez eux, les publications sont pleines d’originalité et de surprises !

#FungiLumini


Avez-vous lu ce recueil? Si vous l’avez également, n’hésitez pas à me rejoindre dans ma lecture et à venir en discuter en commentaire ! J’avancerai au rythme d’une nouvelle (et d’une bière ) par semaine 😉

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (1/4)

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (2/4)

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (3/4)

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (3/4)

Un nouvelle une gourmandise (1)

Recueil : Un Noël sans Nom

Éditeur : éditions de l’Homme sans Nom

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J’avais gagné ce recueil l’an passé lors d’un concours de Noël (merci encore à la maison d’édition 🙂 ), mais il était trop tard après les fêtes quand je l’ai reçu pour le chroniquer. J’en profite donc cette année pour vous présenter deux nouvelles (car elles sont assez courtes) de noël et bien sûr une bière belge par semaine. 😉 Ce recueil met en avant les auteurs de la maison d’édition l’Homme sans Nom.


Bière de la semaine

La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 🙂

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BERTINCHAMPS HIVER

Bière de ferme à l’ancienne, pur malt et houblons, infusion de 6 épices lors du brassage, houblonnage à froid avec du houblon de Nouvelle-Zélande, fermentation haute. Bière ronde et moelleuse, robe légèrement ambrée, les épices apportent une touche chaleureuse et agréable. Saveurs de caramel, d’épices et de biscuit. Brassée uniquement pendant la période hivernale.

ALC. 8.0% VOL. – PLATO 18


Nouvelle 5 : Le Long Sommeil par David Bry

J’étais curieuse de découvrir cette nouvelle, car l’auteur a écrit Que passe l’Hiver, un des titres qui  me tentent le plus dans le catalogue des éditions de l’Homme sans Nom ! C’est une nouvelle que j’ai beaucoup aimée, mais je ne vois que moyennement le rapport entre le titre et la nouvelle :p

Une bande de bûcherons est isolée dans une cabane au fond de sombres bois. Ils attendent la relève qui n’arrive pas, alors qu’une tempête de neige souffle à l’extérieur. Alors que l’ennui s’installe, ils entendent des bruits bizarres à l’extérieur… et découvrent que le Père Noël s’est crashé juste à côté de chez eux ! Vont-ils pouvoir l’aider et sauver Noël?

J’ai bien aimé l’ambiance que l’auteur instille à sa nouvelle : on sent la solitude des hommes, l’envie de rentrer chez eux, mais aussi la beauté de la nature sous la neige. La plupart des personnages sont un peu bourrus, sauf un, qui se révèle être un menuisier et non un bûcheron. On sent tout de suite qu’il possède quelque chose de différent, mais c’est seulement à la fin qu’on sait ce qui le rend unique.

En parlant de cette fin, je l’ai trouvée particulièrement réussie, mais aussi très cruellement triste. Notre cœur se pince et on ne peut qu’espérer une suite plus heureuse. La magie est là, en attente de se réveiller.

 » – Vous avez vu l’étoile filante dans le ciel? Mes rennes en ont eu peur, les pauvres. Ils se sont tant agités que les licols ont cédé !
Le vieillard bedonnant secoue la tête d’un air désolé.
– Ils sont partis au triple galop sur la cime des arbres, et mon traîneau s’est renversé ici ! Mais heureusement, vous êtes là. »

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Nouvelle 6 : Noël sur Catalogue par Roznarho

Je ne vais pas vous étonner en vous disant que je ne connaissais pas encore cette auteure. :p Elle a écrit Rêves d’Utica, roman hybride entre mythologie, post-apocalyptique et cyberpunk, un mélange qui me tente bien maintenant que je le découvre, même si je n’avais pas flashé sur ce livre à cause de sa couverture.

Dans cette nouvelle, le personnage est un peu le Scrooge des temps modernes : il déteste Noël et a décidé de ne pas le fêter cette année. Pas de décorations, pas de cadeaux, pas de fête. C’est sans compter l’Esprit de Noël, petit lutin farceur qui va l’emprisonner dans un catalogue de jouets et qui ne veut pas l’en faire sortir tant qu’il ne croira pas en la magie de Noël.

J’ai adoré me balader dans ce catalogue de jouets ! C’est un monde féerique et enfantin qu’on découvre, mais où les jouets ne sont pas forcément des petits anges gentils. D’ailleurs, l’Esprit de Noël est particulièrement malicieux, facétieux et pas mal énervant pour le protagoniste. :p C’est un univers dans lequel on ne doit pas se nourrir, ni boire, ni mourir, ce qui a des avantages…et des inconvénients !

J’ai bien aimé aussi le protagoniste buté dans sa haine pour Noël. D’un côté, je le comprends, Noël est devenu chez nous une fête ultra commerciale bien loin des valeurs d’antan, et en même temps, je me dis que pour sortir du catalogue, il pourrait faire un effort quand même 😀 (Même si personnellement, j’aurais eu envie d’y rester 😉 ). La fin m’a surprise, on est bien loin du happy ending des films de Noël, mais j’aime beaucoup ce genre de final !

« Page 21, Vincent surgit sur la Piste des aventuriers, sur le dos du cheval Barba de la page 58. Il saisit un pistolet à fléchettes en mousse de chez Nerg et commença à dégommer les robots les uns après les autres. Mais l’homme fut rapidement à court de munitions, et dut se réfugier dans un château Gamobil. Armé d’un sabre laser, il repoussait les assauts de figurines Marbel, venues en renfort depuis la page 27. « 

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#FungiLumini


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Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (1/4)

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (2/4)

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (2/4)

Un nouvelle une gourmandise (1)

Recueil : Un Noël sans Nom

Éditeur : éditions de l’Homme sans Nom

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J’avais gagné ce recueil l’an passé lors d’un concours de Noël (merci encore à la maison d’édition 🙂 ), mais il était trop tard après les fêtes quand je l’ai reçu pour le chroniquer. J’en profite donc cette année pour vous présenter deux nouvelles (car elles sont assez courtes) de noël et bien sûr une bière belge par semaine. 😉 Ce recueil met en avant les auteurs de la maison d’édition l’Homme sans Nom.


Bière de la semaine

La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 🙂

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Wild Jo

Nos brasseurs ont laissé les levures classiques de côté pour utiliser des souches plus sauvages. Résultat: du rock & roll dans une bouteille. La Wild Jo ne se laisse pas apprivoiser. Bien au contraire. C’est une bière qui évolue en bouteille et qui, au fil du temps, devient de plus en plus impétueuse. Et c’est cela qui est intéressant.Le nom « Wild Jo » convient parfaitement au tempérament de cette bière. Sauvage, ou Wild, à cause des levures sauvages. Et Jo alors ? C’est en honneur de Joseph van de Bogaert : un grand monsieur qui avait l’esprit d’aventure. C’est lui qui après la Première Guerre mondiale a relancé la Brasserie. Il fallait oser et il l’a fait ! Êtes-vous aussi « born to be Wild Jo »?

Blonde dorée, légèrement trouble, avec un généreux col de mousse blanche, une attaque légèrement sucrée et une fin de bouche plus amère, associée à un soupçon d’acidité.


Nouvelle 3 : Enfants Perdus par Nicolas Debandt

Encore une plume que je découvre grâce à ce recueil ! Nicolas Debandt est l’auteur de Xénome et écrit en collaboration avec Marc-Antoine Fardin la saga Iluvendan. Il nous emmène dans une grande ville le jour de Noël,  où un groupement d’enfants, malmenés de la vie, tente de survivre dans la rue en mendiant et en volant. On comprend bien grâce à des petites allusions qu’on se trouve dans un monde différent du nôtre : l’auteur fait notamment référence à un « naalu » qui serait un habitant de la caste favorisée possédant certains pouvoirs, la police est constituée de robots et des technologies encore inconnues sont présentées.

On  voit  vite la référence à Noël dans ce texte, avec des cadeaux distribués aux enfants privilégiés, surprise qui est censée contenir ce dont l’enfant rêve le plus au monde. Une critique par rapport à cette fête qui est censée être pleine d’amour, de partage et de joie, mais qui en fait ne concerne qu’une partie de la population.

Je ne connais pas les œuvres de l’auteur et je ne sais donc pas si cette nouvelle est tirée d’un de ses univers romanesques ou non. Sans que cela pose de problème à la compréhension générale de la nouvelle, j’ai quand même été frustrée par le peu d’informations qu’on nous donne : j’ai eu l’impression de survoler ce monde sans jamais pouvoir vraiment y entrer. Il en va de même pour les personnages : on sent qu’ils ont une histoire touchante, un passé douloureux, mais on n’apprend presque rien sur eux. Il est vrai que la nouvelle est très courte (4 pages et demi), mais j’ai ici un goût de trop peu et c’est dommage, car l’univers semblait vraiment chouette et l’histoire était intéressante.

« Un spectacle affligeant. Comment pouvait-on vivre avec autant d’aisance et être asservis ainsi à un folklore, à une société qui ne cachait plus son désir de contrôle? »

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Nouvelle 4 : Hell, le soleil br… br… br…  par John Ethan Py

C’est l’auteur dont j’attendais le plus de lire la nouvelle, car j’avais eu un énoooorme coup de cœur pour « Le Miroir de Peter » (et « Le Songe d’Adam » attend impatiemment dans ma PAL). J’ai beaucoup aimé cette nouvelle totalement déjantée et surprenante !

Déjà, les deux protagonistes sont des punks. Alors qu’ils fêtent un Noël bien arrosé avec des amis, Frisk et Trish décident de saccager le jardin de leurs voisins, fans de Noël et des décorations assorties. Le carnage commence, et la nouvelle devient vraiment intéressante à partir du moment où les statuettes de jardin vont décider de prendre leur revanche sur le couple d’anarchistes.

J’ai beaucoup aimé les deux protagonistes : je trouve aussi que les gens en font trop pour Noël et qu’il faudrait pouvoir y remédier 😀 Malheureusement pour eux, leur idéal anarchique se retourne contre eux en les personnes des nains de jardin, père noël de décoration et autres guirlandes colorées. J’ai trouvé l’idée assez originale. De plus, l’auteur n’hésite pas à aller dans le trash sanglant, et ça, j’aime beaucoup !

Dans la mise en page, il y a un paragraphe seul à la fin. Je m’étais dit que le punk allait se réveiller après avoir fait un cauchemar et qu’il allait aller s’excuser pour les dégâts causés, mais en fait pas du tout, c’est bien mieux que cela. Je n’en dis pas plus, mais c’était encore une fois totalement inattendu et délirant, j’ai adoré !

« La guirlande démantibulée émettait encore de faibles « Hello ! Le soleil brille brille brille ! » au loin. Frisk, d’un puissant coup de batte, fendit le crâne du nain en céramique. Une longue fissure zébra son visage. Au second coup, le bonnet explosa, et au troisième, tout le visage partit en morceaux dans un bruit de pot de fleurs cassé. »

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#FungiLumini


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Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (1/4)

Livres et Gourmandises : Un Noël sans Nom (1/4)

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Recueil : Un Noël sans Nom

Éditeur : éditions de l’Homme sans Nom

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J’avais gagné ce recueil l’an passé lors d’un concours de Noël (merci encore à la maison d’édition 🙂 ), mais il était trop tard après les fêtes quand je l’ai reçu pour le chroniquer. J’en profite donc cette année pour vous présenter deux nouvelles (car elles sont assez courtes) de noël et bien sûr une bière belge par semaine. 😉 Ce recueil met en avant les auteurs de la maison d’édition l’Homme sans Nom.


Bière de la semaine

La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 😉

un noel sans nom

 La bière Tripel Karmeliet est encore brassée aujourd’hui selon une recette de bière authentique de 1679, provenant de l’ancien couvent des Carmes à Termonde. Cette recette de bière plus de 3 fois centenaire décrit l’usage de 3 variétés de céréales: le froment, l’avoine et l’orge.

Le nom de Tripel Karmeliet fait donc référence à son origine, mais aussi à sa refermentation en bouteille. De nombreux tests de brassage pour bières triples à multiples céréales entrepris par la brasserie dans les années 90 ont démontré que cette combinaison historique de ces 3 céréales s’avère être encore toujours la composition idéale.


Nouvelle 1 : Un Noël sans Nom de Feldrik Rivat

Feldrik Rivat est l’auteur de la trilogie des Kerns de l’Oubli, de La 25e Heure et du Chrysanthème Noir. Il vient de sortir un ouvrage dont l’objet-livre est splendide : Paris-Capitale, aussi dans l’univers de La 25e Heure. Je découvre sa plume avec cette nouvelle.

On débarque sur une île déserte avec un homme qui tente de survivre comme il peut. On apprend bien vite qu’il s’agit du père Noël qui a eu un accident : ces rennes 2.0 ont percuté un satellite chinois. On assiste ensuite à un déballage systématique de cadeaux sortis de sa hotte assez drôle, puisqu’au final, il se rend compte de l’inutilité de tous les cadeaux qu’il offre aux enfants (une petite critique de notre société consumériste peut-être? 😉 ). Personne ne semble le remarquer sur son caillou : le père Noël va-t-il survivre ou va-t-on le laisser mourir sur son île?

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle, dont le contexte initial ne rappelle pas du tout Noël. Il fait chaud, on rencontre cet homme sur ce rocher qui parle à son compagnon Julenisse et on se dit : mais où est-ce que l’auteur veut en venir? Très vite, on découvre la véritable nature de cet inconnu qui mange des crustacés crus sur son caillou. L’île sur laquelle il se trouve n’en est pas vraiment une : il n’y a presque pas de surface, et pour ainsi dire aucune végétation, ni animaux terrestres. On ressent bien le désespoir du père Noël qui sort inlassablement des cadeaux de sa hotte sans rien trouver d’utile et on se dit quand même que les traditions de Noël ont évolué, et pas forcément pour un mieux. Une très chouette nouvelle originale, bien loin de la magie de Noël,  qui m’a un peu rappelé le film « Seul au Monde ».

« Mais voilà bien longtemps que la colline n’avait plus de place, et que rien ne semblait pouvoir garantir la santé mentale du père Noël. Car il s’agissait bien de lui, de cet homme providentiel et généreux, échoué sur un caillou perdu en pleine mer. Maudit caillou. Voilà bien longtemps que le vieillard avait fait tomber son manteau rouge et troqué ses damarts contre des nippes plus légères. Encore une chance que sa hotte fût sortie intacte du sinistre… »

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Nouvelle 2 : Planète froide de Romain Delplancq

Romain Delplancq écrit la saga du Sang des Princes chez l’Homme sans Nom. Je le découvre également avec cette nouvelle. Je trouvais que le titre évoquait un texte de science-fiction, mais ce n’est pas du tout dans ce genre que l’auteur nous emmène.

On embarque à bord d’un train vers une destination inconnue. Notre protagoniste est un livreur, le meilleur de sa compagnie. Il doit remettre une enveloppe mystérieuse à un client, celui-ci le harcelant par sms en lui donnant des indications qu’il ne devrait pas savoir lui donner et fait en sorte qu’il ne rate pas son arrêt. En tant que lecteur, on a qu’une envie, savoir ce qui se cache dans cette enveloppe ! Mais le professionnalisme de notre livreur fait qu’on ne le saura pas avant la fin. 😉

J’ai beaucoup aimé cette ambiance de voyage : on voit passer les paysages enneigés devant nos yeux et j’imaginais un vieux train dans le style de l’Orient Express, avec ses fauteuils confortables et son bar ancien. Une aura de mystère plane sur le texte : qui est cet employeur oppressant? Qu’y a-t-il dans l’enveloppe? Pourquoi doit-il s’arrêter à un arrêt ou personne ne s’arrête jamais? Il y avait également une petite fille qui semblait étrangement s’intéresser au protagoniste et je n’arrivais pas à me détacher de l’idée qu’elle voulait tenter de voler l’enveloppe. :p C’est à la fin qu’on découvre son contenu de et qu’on comprend le rapport de la nouvelle avec Noël. Une nouvelle qui nous fait voyager !

« Le train cavalait, cavalait, cavalait.
Jano s’ennuyait, s’ennuyait, s’ennuyait.
Son téléphone vrombit dans son manteau. Il tourna un œil vague sur le petit écran si pratique et si envahissant.
Ne vous endormez pas !
Satané vieux schnock. Jano n’était pas du genre à rater ses arrêts. On ne devenait pas le meilleur livreur de la compagnie en ratant ses arrêts. »

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#FungiLumini


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