Nocturne

51xu73ab8olTitre : Nocturne

Auteure : Sylvie Ginestet

Éditeur : The Poetic Shivers (auto-édition)

Genre(s) : romance vampirique

Nombre de pages : 228

Bruxelles 1887, 
Nocturne, vampire incroyablement belle et sensuelle, échange ses voluptés contre du sang. Ces hommes scellent un pacte mortel, mais ne leur offre-t-elle pas la plus belle façon de mourir? 
Entre ses rencontres dans la bourgeoisie bruxelloise et ses propres chasses, l’existence de Nocturne se déroule à merveilleuse, jusqu’au jour où elle rencontre Gregor ! 
Quelle émotion sera la plus forte : son amour ou ses instincts?

Mon avis

J’ai voulu ce livre dès que je l’ai vu. J’avais déjà lu deux ouvrages (Le Livre des Âmes – Bethany et Les ombres s’amusent) de Sylvie Ginestet, dont j’adore la plume, je savais donc que de ce côté-là, c’était une valeur sûre. Ce qui m’a fait craquer, c’est la magnifique édition de cet ouvrage : couverture sublime, titre mystérieux et attrayant, hard cover, signet en tissu… J’ai cependant dû prendre mon mal en patience, car j’ai voulu l’acheter à Mon’s Livre, mais tous les exemplaires qui restaient étaient réservés. 😮 C’est finalement à la Foire du Livre que je me suis procurée le Graal tant recherché. :p

Nocturne, c’est le nom de la protagoniste principale de ce roman. Elle est une vampire qui vit à Bruxelles au XIXème siècle. C’est une femme jeune d’apparence, élégante et distinguée, qui apprécie particulièrement deux choses : le sang et le sexe. L’amour n’a pas sa place dans sa vie, jusqu’au jour où…

La narration se partage entre le présent et les souvenirs de Nocturne. On découvre ainsi le chemin qu’elle a parcouru, les rencontres qu’elle a faites et les choix qui l’ont poussée à devenir la vampire qu’elle est aujourd’hui. La musique a une place importante dans sa vie et cela se ressent dans le style d’écriture, qui comporte une certaine musicalité, une douceur bienvenue.

J’ai apprécié le fait que Sylvie Ginestet ne nous énumère pas les spécificités des vampires, comme le font encore souvent les auteurs : on sait que le vampire ne doit pas aller au soleil, qu’il doit boire du sang, etc. Sylvie inclut ses éléments dans son récit naturellement, sans qu’aucune explication soit nécessaire et c’est très bien comme ça !

Nocturne a tout pour elle : elle est jeune, belle, elle fait partie d’une certaine aristocratie, elle est entourée de gens de confiance qui connaissent son don  et l’aide à se procurer sa nourriture. Elle mène la grande vie. C’est une chasseuse, une prédatrice qui échange des moments de plaisir contre la vie. Il ne faut cependant pas trop la contredire, car ses colères sont violentes et destructrices. Ce livre est réservé pour un public averti autant pour ces scènes de sexe que pour certains passages plutôt sanglants.

Nous sommes dans la ville de Bruxelles au XIXème siècle, cadre très agréable. J’ai apprécié que l’auteure fasse des clins d’œil à des « célébrités » de  l’époque comme Victor Horta ou encore Charles Baudelaire. Et en parlant de célébrité, notre protagoniste a été créée par le comte Dracula lui-même, qui fera quelques apparitions dans le récit. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Anton. De son ami proche, il devient bien plus, leur relation est très touchante. Il en va de même avec la domestique de Nocturne : une relation spéciale se crée entre elles deux, qui est attendrissante.

Un musicien poète, Gregor, va venir tout chambouler pour Nocturne. C’est le seul point de l’histoire qui m’a un peu déçue. J’ai évidemment trouvé Gregor très charmant, mais je n’ai pas réussi à croire en cet amour si fort qui est censé s’être développé entre eux. Comment une vampire qui vit depuis une éternité peut-elle se laisser dépérir alors qu’elle a rencontré cet homme il y a une semaine, elle qui est une prédatrice, pleine de force et de séduction? J’ai vraiment eu du mal à croire à cet amour intense, certes magnifiquement décrit par l’auteure, mais pour moi trop rapidement amené.

Citations

« Je restai à écouter les battements de cœur des jeunes et moins jeunes gens venus ici pour s’amuser. Mélangés à la musique, ils formaient comme une symphonie accessible à ma seule oreille, tantôt douce, tantôt exaltée par toutes les sensations que procuraient les divertissements d’une telle soirée aux invités : les rencontres, les conversations, l’alcool. Cette bourgeoisie m’enivrait. »

« L’automne avait entamé son travail d’effeuillage. Le sol était recouvert d’un tapis orangé. Les senteurs de moisissures décuplées s’associaient à l’odeur fraîche du sang. Je me tenais à genoux au-dessus de celui que j’avais pourchassé durant deux heures. La tension était montée dans son corps alors que l’excitation de la traque s’était emparée de moi.
Cependant, je l’avais vidé en un rien de temps. Seul le fait de ressentir m’avait plu. Lorsque je l’avais attrapé, il était déjà résigné et prêt à mourir. Il n’y avait alors plus rien d’excitant. »

Conclusion

Un récit vampirique tout en douceur et en légèreté. Nocturne la prédatrice croqueuse d’hommes se laisse aller aux affres de l’amour. Une belle lecture mise en valeur par sa magnifique édition !

extra1

public averti erotique

#FungiLumini

6 réflexions sur “Nocturne

  1. Je partage ton opinion pour la romance entre Gregor et Nocturne, mais faut dire aussi que ce n’est pas du tout mon genre de lecture à la base. Je pense que c’est un code tacite dans ce genre littéraire, le concept du coup de foudre qui transcende tout, même la nature profonde des personnages, mais personnellement, ça m’agace :’)

    J’aime

    • Je suis encore assez tolérante à la romance d’habitude, mais là je pense que c’est lié à la personnalité de départ de l’héroïne qui est forte et sans pitié et qui devient si faible en si peu de temps… Mais bon, ça reste une bonne lecture quand même, il y avait plein d’autres aspects sympas !

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