Love in 56K

Lovein56k_prevTitre : Love in 56K

Auteure : Clémence Godefroy

Illustratrice : Cécile Guillot

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : romance

Nombre de pages : 255

À la rentrée de septembre de Westbridge High, Erika Schmidt est bien déterminée à faire de cette année scolaire 1997-1998 la meilleure de sa vie : de bonnes notes, de bons moments avec ses deux meilleures amies, et une place dans la rédaction du journal du lycée, voilà tout ce qu’elle désire. C’était sans compter sur Scott Peterson, qui est devenu hyper craquant en l’espace d’un été, et tous les déboires qui s’ensuivent quand on est plutôt timide avec les garçons et plutôt vue comme une nerd par les élèves populaires du bahut.

Heureusement, Erika vient de commencer une nouvelle série de livres, Les Sorciers de Bellwood, qui lui fait oublier ses problèmes. En attendant le prochain tome, elle trouve sur Internet un forum de fans, puis des sites de fanfic, et bientôt sa connexion 56K est à la fois son seul réconfort et son secret le mieux gardé…

Mon avis

J’avais très envie de lire de la romance ces temps-ci : ma précommande des éditions du Chat Noir étant arrivée à point nommé avec ce livre qui promettait une chouette histoire d’amour sans prise de tête. La couverture réalisée par Cécile Guillot me rappelait un peu I.R.L. d’Agnès Marot, en plus romantique. J’avais déjà beaucoup aimé Eros Automaton de Clémence Godefroy et j’avais tellement envie de retrouver sa plume que j’ai aussi commandé Les héritiers d’Higashi, sorti plus ou moins en même temps que celui-ci, mais dans la collection Neko (inspiration japonaise). Cette petite romance se lit très rapidement, il ne m’a pas fallu une journée pour la finir !

Après les vacances, Erika retrouve ses deux meilleures amies Chris et Marissa pour entamer son avant-dernière année de secondaire. Elles ne font partie d’aucun groupe  social ensemble (sportifs, pompon girls, club d’échec…), c’est « juste » leur amitié qui les unit. J’ai beaucoup aimé ce groupe d’amies dont l’amitié est simple, mais pure, elles se font confiance, se confient l’une à l’autre, se défendent ensemble contre les harceleurs… Elles prennent toutes des chemins différents, mais elles ne se jugent ou ne se jalousent pas entre elles, elles respectent leurs choix mutuels, sans se moquer (ou alors gentiment, sans méchanceté) et en essayant d’aider quand la situation le demande.Comme quoi, pas besoin d’être populaire pour avoir une super bande de potes !

Cette histoire se passe en 1997 : c’était un temps où internet n’était pas encore dans tous les foyers et où utiliser internet signifiait couper la ligne de téléphone. Si j’ai reconnu certains procédés, j’étais encore trop jeune à ce moment-là pour utiliser internet. Je m’identifie du coup plus à Emily, la petite sœur qui écoutait son boys band préféré en boucle (Backstreet Boys forever <3). Pour quelqu’un qui n’a pas connu cette période, il est drôle de voir le fonctionnement d’époque (on dirait que je parle d’une autre ère :D).

Je m’attendais à ce que la romance principale soit une rencontre sur internet, avec toutes les difficultés que cela peut engendrer, mais ce n’est pas le cas, même si le sujet est abordé. Ici, on est plus sur un crush de jeune fille qui aime un garçon en secret et qui est tellement timide que lui dire plus que « bonjour » est un véritable casse-tête. Une timidité maladive qu’il lui faudra tenter de vaincre !

Ce roman n’est pas seulement une histoire d’amour entre deux personnes, mais aussi un coup de foudre entre une lectrice et une saga. Tout comme étant petite, je suis devenue accro aux aventures de Peggy Sue ou d’Harry Potter, Erika va tomber amoureuse de l’univers des Sorciers de Bellwood. Elle va vivre cette passion à fond, et son ordinateur va lui permettre de voir qu’elle n’est pas la seule à être mordue de cette saga. Ce qui m’a un peu frustrée ici est que j’avais l’impression que l’auteure faisait des références à des univers littéraires avec ses résumés (parfois un peu longs d’ailleurs), mais je n’arrivais pas l’associer à un monde particulier. Je ne savais pas la mode de la fanfiction sur les forums était déjà tant développé à l’époque, c’est une pratique que j’ai découverte avec ce roman !

Même si certains éléments présentés semblent juste mignons, triviaux ou un peu stéréotypés, en y réfléchissant, ils font ressortir des valeurs essentielles à l’âge de l’adolescence : les valeurs de la famille, de l’amitié, la confiance en les autres, mais surtout en soi… Une lecture rafraîchissante, légère, qui pousse cependant plus loin des thèmes comme les dangers d’internet, le harcèlement scolaire…

Je me demande comment la « jeune génération » (c’est là que tu te dis que tu n’es plus aussi jeune que tu espérais l’être :D) prendra cette romance, mais elle a pour ma part ramené un chouette sentiment de nostalgie par rapport à mes années de secondaire, à ces années où je suis tombée amoureuse de sagas littéraires incroyables et d’œuvres qui ont posé les bases de mes lectures actuelles, mais qui m’ont aussi guidée dans mon identité, ce livre est un bel hommage à ces passions qui nous forgent.

Citations

« J’aimerais toujours pouvoir être comme ça – insouciante, joyeuse, pleine d’entrain sans devoir faire semblant d’être cool. Je me rends compte que c’est le même genre de sentiments que j’éprouve lorsque je suis sur Evonium et que l’anonymat me garantit de pouvoir me consacrer à ma passion, sans que qui que ce soit me juge. »

« Comment se peut-il qu’une personne aussi lointaine, une personne que je ne rencontrerai jamais, puisse me parler ainsi à travers ses histoires, comme si elle avait lu dans mes rêves? Ce qu’elle éveille en moi brille comme un trésor que ni ma famille, ni mes amies n’ont jamais découvert. »

Conclusion

Une romance légère qui aborde pourtant des thèmes importants à l’adolescence – les premiers émois amoureux, le harcèlement scolaire, l’importance de la famille et des amis… -, une protagoniste qui a un coup de cœur pour un garçon, mais aussi pour une saga littéraire, un bel hommage aux passions qui forgent une personnalité.

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#FungiLumini

3 réflexions sur “Love in 56K

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