Eros Automaton

10666100_1089080327786507_5594370924452008425_nTitre : Eros Automaton

Auteure : Clémence Godefroy

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : steampunk

Nombre de pages : 282

Mots-clés : automate, couture, romance, révolte

Quand le Palais des Expositions de Parisore accueille le Salon Galien d’Automatie, c’est toute la capitale qui vit à l’heure des automates, quitte à chambouler quelques destins au passage. Un attentat en plein concours de modélisation met l’inspecteur Balthazar Bouquet sur la piste d’une mystérieuse organisation pro-humaine alors même que sa sœur Adélaïde devient une célébrité dans le monde de l’automatie. Quant à Agathe Lepique, couturière timide et amie de toujours des Bouquet, elle voit sa vie transformée lorsqu’elle est embauchée dans l’atelier d’Edgar Weyland, un ingénieur de génie aussi énigmatique que séduisant. Son projet: créer la femme parfaite pour jouer le premier rôle dans un opéra romantique… Des salles de bal étincelantes aux bas-fonds de la ville, Balthazar et Agathe vont découvrir à leurs dépens que l’amour, la vengeance et la haine ne sont pas réservés qu’aux êtres de chair et de sang.

Mon avis

J’ai craqué pour ce livre à sa sortie. Sa couverture – réalisée par Cécile Guillot – est magnifique : elle ressemble à une photo des temps anciens, très raffinée et avec des petits détails steampunk/victorien. L’auteure Clémence Godefroy avait déjà été publiée aux éditions du Chat Noir dans le recueil Montres enchantées, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire. (Il arrive dans ma boite aux lettres la semaine prochaine si tout va bien 😀 ). Je ne me suis pas lancée directement dans ma lecture car j’avais déjà lu pas mal de steampunk sur une courte période et j’avais peur d’en faire une overdose, ce genre étant très typé. C’est donc au moment de me rendre aux Imaginales pour rencontrer l’auteure que j’ai commencé ma lecture !

L’histoire se déroule dans la ville de Parisore – Paris uchronique – à l’époque victorienne. La ville accueille le fleuron de l’automatie lors d’une exposition et surtout d’un grand concours. Adélaïde y présente son automate, dont Agathe – couturière talentueuse – a confectionné la tenue. Un attentat a lieu durant le défilé, visant non pas un candidat ou un membre du jury, mais bien l’automate présentateur. Le milieu de l’automatie rencontre au fil de l’histoire de plus en plus de problèmes à cause d’un groupe de rebelles qui considère l’utilisation d’automates contre nature et qui veut les éradiquer de la société.

On suit deux points de vue différents dans ce récit : celui d’Agathe et celui de Balthazar. Agathe est la meilleure amie d’Adélaïde et couturière dans un petit atelier de Parisore. Sa vie change radicalement lorsqu’elle est engagée par Edgar Weyland en personne – grand ponte de l’automatie – pour réaliser le voile du costume de scène de Chalyce, sa prochaine automate chanteuse d’opéra. Agathe n’est pas insensible au charme de son patron, mais ce dernier semble inaccessible, plus intéressé par les avancées qu’il fait sur Chalyce que par les contacts humains. Balthazar quant à lui est le frère d’Adélaïde et travaille comme inspecteur de police sur l’affaire de l’attaque de l’automate lors du concours. On suit l’avancement de l’enquête grâce à lui.

L’histoire devient de plus en plus prenante au fil des pages. La plume de l’auteure est fluide et immersive, si bien que je n’ai pas pu lâcher le livre pendant les 150 dernières pages ! Il y a beaucoup de dialogues, ce qui permet au lecteur de bien connaître les différents protagonistes et de s’y attacher. Le mélange entre la romance et l’action est bien dosé, le tout se mêle à une ambiance steampunk qui ne va pas dans les clichés du genre mais qui reste légère et plaisante. Les tenues et les conventions sociales rappellent la fin du XIXe siècle, avec toutefois quelques comportements et attitudes qui montrent une volonté d’émancipation par rapport à ces règles de société.

Des thématiques très intéressantes sont abordées pendant le récit : la place de la femme dans la société, l’importance des conventions sociales, le pour et le contre des avancées technologiques et surtout la place de la machine et son degré de conscience. Est-ce qu’un automate pourra un jour remplacer un humain? Arrivera-t-il un moment où les créations technologiques seront tellement avancées qu’elles pourront aussi ressentir de véritables émotions, des sentiments envers les autres?

La seule chose qui m’a un peu déçue est la fin : elle contient deux grandes révélations. La première sur l’affaire policière m’a surprise quant au coupable final, mais m’a aussi parue un peu trop éloignée de la réalité du roman. La grande révélation finale (dont je ne dirai rien de plus :p ) ne m’a pas surprise car je trouve qu’ un peu  trop d’indices ont été disséminés pendant la lecture. C’est dommage car ça aurait pu être un climax intense !

Citations

« Agathe n’y connaissait pas grand-chose en anatomie automatique, mais elle savait néanmoins que le toquant fonctionnait plus ou moins comme un cœur humain. Quand il se rompait, la loi interdisait de le remplacer avec un nouveau et l’automate ne pouvait plus être réparé. »

 » Épargnez-moi ces fadaises, Mademoiselle Lepique. Le destin de Chalyce nous montre que l’amour est une douleur qui peut mener jusqu’à la mort. Son voile est autant un voile de mariée qu’un linceul. »

Conclusion

Je recommande ce livre qui mêle avec brio romance et action dans une ambiance steampunk agréable. Cette lecture apporte des questionnements plus profonds sur la nature humaine et automate, sans pour autant se prendre la tête dans de grands raisonnements philosophiques. Une lecture extra ! 🙂

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#FungiLumini

Bonus

Même si je n’avais pas fini ma lecture d’Eros Automaton lors des Imaginales (J’avais un peu honte, je l’avoue^^), j’ai quand même été faire dédicacer mon livre par l’auteure 🙂

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7 réflexions sur “Eros Automaton

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