Rouge Venom

68695Titre : Rouge Venom

Auteure : Morgane Caussarieu

Illustrateur : Benjamin Zariel Chaignon

Éditeur : ActuSF (Naos)

Genre(s) : fantastique vampirique

Nombre de pages : 288

Irrésistible. Venimeuse. Cannibale.

Son sang ensorcelant est un poison.

Elle nous appâte comme la plante carnivore les mouches.

Elle n’existe que pour nous dévorer jusqu’au dernier.

Tant mieux. Nous sommes des monstres.

Elle, c’est Barbie.

Barbie, contre les vampires.

Et moi, Faruk, je l’aime à en mourir.

Plus impitoyables, sensuels et déjantés que jamais, les vampires de Morgane Caussarieu reviennent secouer le mythe. Aiguisez vos canines, ça va saigner !

Mon avis

Je remercie les éditions ActuSF pour l’envoi de la suite tant attendue de Rouge Toxic, par une des mes auteures favorites, Morgane Caussarieu. La couverture est cette fois signée par Zariel, mais est tout à fait en accord avec celle du premier tome, réalisée quant à elle par Alexandra V. Bach. Je ne lis pas souvent les quatrièmes de couverture, mais je trouve celle-ci particulièrement bien réussie !

On retrouve nos protagonistes où on les a laissés. Barbie cohabite avec le nid de vampires alors qu’elle est un poison pour tous. Emma la scientifique crée un substitut au sang humain pour elle et Faruk, JF refusant de se sevrer des plaisirs de l’hémoglobine coulant à flots et de croquer une vie à pleines dents. Une colocation des plus pénibles pour Barbie, surtout quand elle découvre que le virus qu’elle a dans le sang a soif de sang de vampires et qu’il ne va pas la laisser l’en priver. Une solution se profile : trouver un vampire très ancien dont le sang pourrait combattre la bactérie. Mais a-t-elle seulement envie de s’en débarrasser ?

Alors qu’elle était plutôt passive dans le premier tome, Barbie commence à prendre les choses en main. Elle sent qu’elle a une emprise sur les vampires, mais n’est pas encore tout à fait prête à tuer pour survivre. Elle va petit à petit sortir de sa chrysalide et éclore pour devenir une jeune femme forte à qui on ne dicte plus sa conduite, et ça, c’est top ! Au contraire, j’ai trouvé que Faruk, bad boy charismatique dans le tome 1, devenait de plus en plus transparent, comme si le manque de sang humain le rendait fade. On n’efface cependant pas des siècles de crimes en deux mois et sa nature profonde refait parfois surface, pour le plus grand plaisir du lecteur. J’ai eu un peu plus de mal avec leur histoire d’amour dans ce tome, à laquelle j’ai vraiment eu du mal à croire.

J’avais beaucoup aimé dans le tome précédent qu’on se limite aux points de vue de Faruk et Barbie. Ici, chaque personnage a droit à au moins un chapitre. Si cela nous permet de mieux comprendre les aspirations et intentions de chacun, certains chapitres (ceux de Gabriel, JF ou Maman Gédé) avaient beaucoup de saveur, mais d’autres en manquaient (ceux d’Emma ou de l’ancien) à mon goût. Ne parlons pas de ceux de Jay, personnage que je n’aimais pas du tout et dont le parler m’énervait au plus haut point. xD

Dans ce livre, toutes les trames narratives des précédents livres vampiriques de Morgane Caussarieu se relient, Gabriel en étant le point central. Cela fait un chouette rappel pour les lecteurs assidus de l’auteure, mais n’a aucune incidence sur la compréhension du récit pour les lecteurs n’ayant pas encore passé le cap de l’addiction à la plume de Morgane (mais ça arrivera, vous pouvez en être sûr !). J’étais super contente qu’on retrouve enfin Gabriel et d’apprendre ce qu’il était devenu après l’épisode de Je suis ton ombre. Il ajoute une touche malsaine et violente, tout en gardant son air angélique et enfantin. C’est LE personnage phare de l’auteure pour moi.

La plume de Morgane revisite une nouvelle fois l’univers vampirique de façon originale et décapante. Elle nous prouve encore que non, les gentils vampires, ça n’existe pas ! Trahisons, mensonges, sang, violence, sexe, un cocktail détonnant comme seule Morgane peut nous en proposer. (et par conséquent, non adapté aux âmes sensibles :p )

Citations

« Comme la Petite Sirène qui subit des douleurs atroces à chaque pas sur ses jambes toutes neuves, je devais souffrir pour être humain. C’était le prix à payer pour ne plus dépendre des autres, ou plutôt, du sang des autres. Je voulais retrouver la maîtrise de la vie. Ne plus être cette créature boulimique, impuissante face à l’hémoglobine, gavée à ras bord de plaisirs égoïstes, trop fugaces pour combler mon vide intérieur. »

« la quête incessante du sang ayant été mon obsession durant tant de décennies, sans elle, j’étais perdu, déprimé, je ne savais plus comment égayer mes nuits. Je me retrouvais comme une page blanche qu’on vient d’effacer et sur laquelle on ne sait pas quoi écrire de nouveau et d’original. »

« Nous sommes les enfants perdus, les enfants du Bayou. Plus féroces que l’alligator. Nous sommes les enfants de La Nouvelle-Orléans. Plus anciens que les balcons de fer forgé. Nous sommes les enfants de l’Afrique. Plus implacables que les négriers. Le sang de notre race a bâti le Vieux Carré, nous reprenons ce qui nous revient de droit. Le sang des Blancs. Le sang des adultes blancs. Un juste retour des choses. »

Conclusion

Une bonne suite à Rouge Toxic : une quête qui va demander de nombreux sacrifices (surtout humains :p), des vampires délurés et assoiffés de sang et de sexe, une Barbie tout aussi attachée à l’hémoglobine, et le retour de mon personnage préféré dans l’univers vampirique de Morgane : Gabriel. Mon seul regret étant la passivité du duo central l’un envers l’autre. Même si c’est un roman Young Adult, âmes sensibles s’abstenir !

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#FungiLumini

4 réflexions sur “Rouge Venom

  1. Pingback: Revue de Presse Rouge Venom | Les gentils vampires n'existent pas

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