Le Cercle d’Hécate

hecateTitre : Le Cercle d’Hécate

Auteures : Cécile Guillot, Anne Laure, Vanessa Terral, Aurélie Mendonça et Pascaline Nolot.

Illustratrice : Anna Marine

Éditeur : éditions du Chat Noir

Genre(s) : fantastique

Nombre de pages :

« Mes soeurcières… Sans elles, je n’aurais jamais pu franchir tous ces obstacles. Trois filles aux pouvoirs puissants, mais surtout aux caractères bien trempés. »

Maëlys, la sorcière empathe, a su s’entourer d’amies fidèles pour l’aider dans sa quête : Dorine, l’herboriste qui l’a initiée à la magie, Patricia, la clairvoyante dont les rêves prémonitoires sont bien utiles à la police et enfin Jihanne, la gothique qui parle aux défunts.

Retrouvez les personnages de « Fille d’Hécate » dans ce recueil de nouvelles signées par Cécile Guillot et des auteurs invités.

Mon avis

Après avoir lu il y a quelques mois la trilogie Fille d’Hécate de Cécile Guillot, ainsi que le recueil Saisons Païennes (dans lequel la nouvelle Ce qui nous lie se trouve), j’ai eu envie de retrouver les sorcières que j’avais beaucoup appréciées dans ces livres. Je n’ai pas relu la première nouvelle, vu que je l’avais déjà lue il y a à peine quelques mois et que je m’en souvenais encore très bien. J’ai l’impression que ce recueil pourrait être lu sans passer par la trilogie Fille d’Hécate, mais c’est toujours dur à dire quand on a déjà une référence en tête.

Dans ce recueil, on retrouve trois nouvelles de Cécile, l’auteure originelle de la saga, mais aussi quatre autres textes de quatre auteures déjà publiées aux éditions du Chat Noir et qui se sont prises au jeu d’incarner un des personnages de la trilogie le temps d’une nouvelle.

Dans chacun des récits, les soeurcières sont face à des situations difficiles, dans lesquelles elles remettent en question leur don : est-il une bénédiction ou la cause de leurs problèmes ? Dans Brigid, Protège mon enfant d’Anne Laure, le fils de Dorine tombe étrangement malade et le médecin généraliste soupçonne Dorine de l’avoir intoxiqué avec les plantes médicinales qu’elle vend dans sa boutique. L’amour maternel est fort, mais le désespoir l’est tout autant face à la peur de perdre son enfant.

On part ensuite sur les pas de Jihanne, qui était ma sorcière préférée et qui peut communiquer avec les morts, dans trois nouvelles. La première par Vanessa Terral revient sur la rencontre entre Jihanne et Maëlys, mais vue cette fois du point de vue de Jihanne. Une confiance mutuelle qui se met tout doucement en place et qui deviendra plus tard l’amitié intense que nous connaissons, presque aussi forte que les liens du sang. Les deux nouvelles suivantes sont par Cécile, à croire que c’est aussi ce personnage qui la touche particulièrement. Dans Meurtre à Rosa Bonheur, Jihanne aide une jeune fantôme à découvrir qui l’a assassinée, tout en traitant du harcèlement sur le net et de ses conséquences sur ses victimes. J’ai pour ma part eu un gros coup de cœur pour Ayzit, nouvelle très courte dans laquelle Jihanne découvre sa déesse tutélaire. Entre valeurs familiales et traditions ancestrales, je l’ai trouvée très touchante.

On retrouve ensuite Patricia, autre membre du cercle de Maëlys. Je découvrais par la même occasion la plume d’Aurélie Mendonça (Pandemonium est dans ma PAL, il faut que je le sorte bientôt), que j’ai beaucoup aimée. Traumatisée dans son enfance par les rituels de sa mère, Patricia refoule ses pouvoirs. Si j’ai apprécié l’histoire de ce texte, avec encore ce point sensible de la perte d’un enfant (ici, la protagoniste fait fausse couche sur fausse couche), c’est vraiment la fin de la nouvelle qui m’a surprise et bouleversée !

J’ai un peu honte de le dire, mais je ne me souvenais pas au départ de qui était Nolween. Heureusement, Pascaline ravive notre mémoire assez rapidement : il s’agit de la demi-sœur de Maëlys, retrouvée dans le dernier tome de la trilogie. Toute cette nouvelle, qui est même plutôt une novella, vu sa longueur, est guidée par une chanson, qui je pense est inventée par l’auteure (je ne l’ai en tout cas pas retrouvée sur internet). Cette musique  accompagne la protagoniste et nous guide dans ses émotions et ressentis. Alors que sa demi-sœur est appelée à donner naissance à la sorcière la plus puissante de sa lignée, Nolween ne ressent pas encore ses pouvoirs et se sent faible et inutile, jusqu’au moment où… J’ai beaucoup aimé découvrir au travers ce récit une autre grande sorcière de l’Histoire, ainsi que sa ville. Une très belle nouvelle, touchante et puissante à la fois.

Citations

« Je me levai du lit. La maison était vie. Tout me semblait irréel, distordu, sans que je parvienne à mettre vraiment le doigt sur ce qui clochait. La fébrilité brouillait-elle ma perception de la réalité? J’ouvris la porte et sortis.
Je me figeais en voyant ce qui m’attendait dehors. » (Ayzit – Cécile Guillot)

« Je n’aurais pas dû appeler le sommeil de mes vœux si ardents. Cette nuit, j’ai fait un rêve. L’un de ces rêves qui, lorsque j’étais enfant, me terrorisant et me faisaient hurler d’effroi. L’un de ces rêves que ma mère attendaient toujours avec impatience, enchantée d’entendre les messages que je pouvais délivrer. » (Larmes d’Ambre – Aurélie Mendonça)

« Elle offrait au monde un sourire de façade, mais elle n’était qu’une ombre factice, étouffée par le poids des secrets trop longtemps tus et emportés dans la tombe. Une sorcière en toc qui ne jouait aucun rôle dans la grande prophétie familiale. Un fantôme dans la lignée… Cette souffrance qui la rongeait de l’intérieur et qu’elle ne parvenait pas à verbaliser, elle éprouvait l’intime conviction de l’entendre exprimée tout en poésie et délicatesse dans les premiers couplets de Lune de Brume. » (Lune cacienne – Pascaline Nolot)

Conclusion

Un recueil tout en douceur et sensibilité : un livre porté par des plumes féminines de talent, les nouvelles y sont touchantes et on y retrouve les personnages de la trilogie d’Hécate qui nous avaient déjà émus. Un incontournable pour les fans de la série !

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#FungiLumini

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