Le Carrousel Éternel, tome 2 : Paper Dolls

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Titre : Le Carrousel Éternel, tome 2 : Paper Dolls

Auteure : Anya Allyn

Illustratrice : Mina M

Éditeur : éditions du Chat Noir

Genre(s) : fantastique/ light horror

Nombre de pages : 324

Après les terribles épreuves endurées dans la maison de poupée, Cassie pense avoir retrouvé sa vie d’avant. Mais les esprits ne veulent pas laisser partir ceux qui ont osé s’aventurer dans le monde du dessous. Elle va alors découvrir à quel point leur emprise sur elle est profonde.

En 1920, une diseuse de bonne aventure dit à une jeune fille de 14 ans, qu’elle est sur le point de mourir. Entre son grand-père qui dilapide dans la magie noire tout l’argent gagné au cirque et Mr. Balcott qui la harcèle avec ses demandes an mariage, l’adolescente ne sait plus vers qui se tourner. Et puis le déraillement d’un train vient tout changer…

Mon avis

Voilà un petit temps que j’ai fini le tome 1 Le Carrousel Éternel, tome 1 : Dollhouse. J’avais très envie de lire cette suite (et la magnifique couverture réalisée par Mina M ne faisait que renforcer cette envie), mais j’étais lancée dans le challenge des littératures de l’imaginaire francophone et ce livre ne correspondait donc pas à ma ligne de lecture du moment. J’étais super contente de pouvoir enfin m’y mettre ! :p Attention, cette chronique contiendra inévitablement des spoilers du tome 1.

Cassie parvient à sortir de la grotte et à trouver de l’aide pour sortir les autres de la maison de poupées. Tous n’en sortiront cependant pas indemnes. Alors qu’elle essaie de retrouver une vie normale, Cassie est hantée par les souvenirs de son séjour sous la terre, au point de voir des choses impossibles. Va-t-elle parvenir à s’en sortir ou le cauchemar la poursuivra-t-elle encore et toujours?

L’histoire se déroule sur deux temporalités : une de nos jours avec Cassie comme narratrice, l’autre narrée par Jessamine du temps où elle travaillait dans le cirque familial. C’est cette dernière partie que j’ai pour ma part préférée.

J’adore le monde du cirque et découvrir toutes les intrigues et les drames qui se cachent sous le maquillage et les costumes était vraiment génial. La magie est bien présente, mais pas toujours dans ses meilleurs aspects. On en apprend enfin plus sur le personnage de Jessamine, ce qui l’a amenée à être comme elle est, mais aussi pourquoi elle passe sa vie dans la maison de poupées. On retrouve aussi des personnages du tome 1, notamment Henry, moins mystérieux sans son masque de Bienfaiteur, mais toujours aussi mauvais.

Cassie, quant à elle, essaie de se reconstruire après les traumatismes qu’elle a vécus. Sous-alimentée, épuisée, maltraitée, elle doit soigner son corps, mais aussi son esprit. Elle a beaucoup de chance de pouvoir compter sur sa maman, très compréhensive, dans ses moments difficiles, mais aussi sur certaines autres survivantes.

J’avoue que la partie où les filles partent en vacances avec leur famille pour se changer les idées ne m’a pas grandement passionnée, mais elle était nécessaire pour ce qui va se dérouler ensuite. Car on s’en doute, même en ayant quitté les murs du manoir Fiveash, Cassie n’est pas débarrassée pour autant des horreurs qui s’y sont déroulées.

Le ton du récit a radicalement changé par rapport au premier tome. Alors qu’avant, on était presque dans l’horreur avec une séquestration surnaturelle, des poupées géantes gardiennes qui rodent la nuit et une geôlière tyrannique, ici, on est beaucoup plus dans le sous-entendu et la touche légère de surnaturel. Des choses se produisent sans qu’on sache si elles se sont réellement passées ou s’il s’agit d’une invention de l’imagination endommagée de Cassie.

Cependant, Anya Allyn n’aime pas rester conventionnelle dans ses histoires, comme elle nous l’a prouvé avec Lake Ephemeral, et c’est sur une fin totalement inattendue, avec des révélations surprenantes et stupéfiantes qu’elle clôt ce deuxième tome. Vivement la suite !

Petite note sur le travail éditorial : les éditions du Chat Noir nous ont encore gâtés avec une superbe couverture de la talentueuse Mina M, qui correspond parfaitement au récit, avec des effets brillants à certains endroits, mais aussi avec une mise en page très soignée et des en-têtes de chapitres sur le thème du cirque super beaux. Un vrai plaisir à parcourir. 🙂

Citations

« Je suis étrangement consciente que nous sommes assis là, avec le temps qui nous échappe, chaque instant glissant doucement pour devenir le passé. Je ne peux pas revenir à la seconde précédente, même si rien n’a changé durant cette seconde. »

« Je déteste les longues heures perdues dans les déplacements. Elles sont comme la mort, nous volent des morceaux de vie. Dans quelques mois à peine, j’aurai quinze ans. Le train m’emmène à toute vitesse vers l’âge adulte, m’emporte vers le jour maudit. Être adulte, c’est prendre mes responsabilités, partager le poids du cirque, épouser un homme qui ressemble à un crapaud. »

« – Il me faut un miroir, fais-je remarquer à Grand-Papa, exigeante.
– Il n’y a pas de miroir dans la maison. Sauf dans la chambre de Henry et Audette, mais tu n’as pas le droit d’y aller. Nous n’avons pas besoin de miroirs. Ils ne sont que source de tristesse quand l’image qu’ils nous renvoient n’est pas celle qui notre âme espère. Un morceau de verre ne définit pas qui nous sommes. Je veux que tu t’en souviennes toute ta vie. »

Conclusion

Un tome 2 assez différent du précédent : deux histoires en parallèle, une dans laquelle Cassie essaie désespérément de se reconstruire après son traumatisme, l’autre qui nous conte le drame de la vie de Jessamine. Deux récits passionnants qui nous mènent à une fin totalement inattendue, comme Anya Allyn sait si bien les écrire. Vivement le tome 3 !

extra1

#FungiLumini

4 réflexions sur “Le Carrousel Éternel, tome 2 : Paper Dolls

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