L’Âme de l’Enfer

12549117_541793092643691_3284301623132899715_nTitre : L’Âme de l’Enfer

Auteur : Westley Diguet

Illustratrice : Alexandra V. Bach

Éditeur : Gloriana Éditions

Genre(s) : romance mythologique

Nombre de pages : 115

Il est le dieu des Enfers. Redouté des Hommes. Honni par les siens. Au fond de son coeur continue de brûler le désir ardent d’être enfin heureux malgré la tâche qui lui a été dévolue.

Hadès n’a pas souhaité régner sur les âmes des mortels. Cependant, rien ne l’empêchera de choisir sa reine. Quand bien même cela déchainerait les puissances des dieux de l’Olympe.

Découvrez le mythe légendaire de Perséphone et son dieu des Enfers dans un récit inédit illustré par Alexandra V Bach.

Mon avis

Ce livre, je l’attendais depuis un petit temps déjà : je suis le projet depuis qu’Alexandra et Westley ont décidé de le proposer via Ulule, puis que sa sortie a été repoussée pour qu’il soit édité chez Gloriana éditions. J’avais donc précommandé l’ouvrage dès que cela a été possible. J’avoue avoir été un peu surprise en ouvrant mon enveloppe.

Je m’attendais à un format artbook (du style de ceux du Chat Noir ou du Cabinet de Curiosités, assez fin et avec des illustrations A4 pleine page) et non à un roman classique avec des illustrations disséminées dans l’ouvrage. Celles-ci sont en pleine page ici aussi, mais dans un plus petit format, ce que je trouve un peu dommage pour les magnifiques illustrations d’Alexandra. De plus, j’étais censée recevoir un poster avec ma précommande, mais il n’était pas dans l’enveloppe. Sur ce coup-là, la maison d’édition a été super rapide à me répondre et je devrais le recevoir, j’espère, dans les jours qui viennent !

Ce récit, assez court, nous emmène à la rencontre du Dieu Hadès. L’auteur nous dit que l’histoire qu’on connait de la romanc entre Hadès et Perséphone est fausse et qu’il va nous conter la véritable version entre ses lignes. Je l’ai pour ma part trouvée assez proche de ce que j’en avais déjà lu, mais elle est très bien racontée, avec des rencontres qui vont tout chambouler ! Ce livre est très bien écrit, plein de douceur par moment, de beaux sentiments, mais aussi parfois de rage et de désespoir face à l’acharnement du destin contre le Dieu des Enfers.

Hadès est un très beau personnage. Je n’ai juste pas très bien compris la rivalité entre lui et ses frères et sœurs dans cette version. Pourquoi au final est-il condamné à cet exil forcé aux Enfers pour un travail dont personne ne veut ? Sa tristesse et sa mélancolie par rapport à cette injustice transpercent tout le récit. On est touché par cette volonté forte d’Hadès de ne plus être seul dans les Enfers, d’enfin trouver quelqu’un qui l’aime et de qui il pourra faire sa reine.

Quand il expérimente son premier amour (dont il tombe amoureux alors qu’elle est enfant… mais bon, entre ça et les incestes, chez les Dieux de l’Olympe, rien ne choque :D), il est triste de constater que ce n’est ni son apparence, ni son être même qui repousse la jeune femme, mais seulement la découverte de la nature de sa fonction. C’est le rôle qu’il est obligé de tenir qui le rend effrayant. Même si Hadès est fou amoureux de la jeune femme, son amour à elle est superficielle puisqu’elle n’arrive pas à voir au-delà des apparences, qui il est vraiment et à quel point il l’aime. Hadès est cependant aveuglé par son envie de briser sa solitude éternelle et c’est sa conscience, incrustée dans un mur des Enfers, qui va l’aider à entendre raison.

J’ai été un peu déçue qu’au final, la romance entre Hadès et Perséphone soit très peu décrite. On voit comment la jeune femme a rejoint le Dieu des Enfers, mais on ne sait rien de leur romance lors de l’année qu’ils passent ensemble. Au final, on en savait plus sur le premier amour d’Hadès que sur celui-ci, et j’ai trouvé cela un peu dommage.

Les femmes n’ont quant à elles pas grand chose à dire dans cette histoire. :p Que ce soit les humaines, demi-déesses ou déesses, elles sont toutes traitées de la même façon : elles peuvent donner leur avis, mais au final, c’est la décision de l’homme qui sera prise en compte. D’ailleurs, Perséphone n’a pas grand chose à dire sur le déroulement de sa propre existence : elle est « invitée » au royaume des Enfers sans qu’elle ait dit vouloir y aller, elle demande à rester avec sa mère, même si elle aime Hadès et on lui impose au final une autre décision (passer 1/4 de l’année aux Enfers) qui n’est pas la sienne.

Heureusement, tous les personnages féminins n’acceptent pas placidement leur sort. Des personnages additionnels qui n’apparaissent pas dans la mythologie (du moins dont je n’avais pas connaissance) ont fait ici leur apparition et mettent leur grain de sel dans l’histoire. J’ai particulièrement aimé la Charmeuse des Cœurs, Lilith et la Conscience d’Hadès. Trois entités de second plan, mais qui donne de la force et du caractère au récit !

Et pour finir, n’oublions pas les magnifiques illustrations d’Alexandra, qui renforcent ce récit déjà très beau. Elles sont en couleurs, pleine page, voire sur deux pages. Je les ai toutes beaucoup appréciées, avec une préférence pour le magnifique portrait de nos protagonistes en couverture, à la fois puissant et touchant ! Comme je le disais plus haut, je regrette quand même un peu le format du livre, qui ne mette pas les détails de ces illustrations assez en valeur à mon goût.

Coup de gueulePetit coup de gueule pour la maison d’édition. Ce projet, je l’attendais depuis des mois. Le soir où j’ai reçu mon exemplaire du livre (déjà il manquait le poster, mais ça, ça devrait être réglé sous peu :p), j’ai également reçu un mail de la maison d’édition dans lequel ils disaient que le fichier d’impression du livre qu’on avait reçu était le mauvais et qu’il y avait donc des fautes dedans (ce qui est le cas dans mon livre, mais que vous n’aurez plus dans la prochaine réimpression normalement), mais qu’ils ne pouvaient pas se permettre financièrement de nous le renvoyer. En compensation, nous pouvons avoir un ebook dans leur catalogue… D’un côté, je comprends qu’une petite maison d’édition ne puisse pas se permettre de tout renvoyer sans se mettre en danger financièrement, mais d’un autre côté, la lectrice en moi qui a attendu deux ans ce projet avec grande impatience est très déçue, surtout que la maison d’édition a publié une photo du bon à tirer (dernière épreuve avant impression) sur sa page facebook, document qui montrait que c’était la mauvaise version, sauf si c’est une erreur de l’imprimeur.

Peut-être que je vis dans un monde de licornes (dans ma tête en tout cas, oui :D), mais si c’est l’imprimeur qui est en tort, ce devrait être à lui de prendre en charge les nouveaux exemplaires et leurs envois. Si c’est la faute de la maison d’édition, elle devrait au moins proposer à ceux qui le souhaitent un nouvel exemplaire (ou même juste un exemplaire numérique en plus de la « compensation » déjà proposée).
Je n’ose même pas imaginer la déception de l’auteur et de l’illustratrice quand on leur a annoncé cette nouvelle après autant de temps à avoir travaillé dessus…

Citations

« Qui suis-je? Cela n’a aucune importance. Que souhaité-je? Rendre à Hadès ses lettres de noblesse et son honneur. Pour quelles raisons? Pour que les Hommes comprennent que l’Amour a toujours fait battre le cœur des hommes, de tous temps, de toutes les espèces, dans tous les mondes.
Entrons ensemble dans la véritable histoire d’Hadès, l’Âme de l’Enfer. »

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Conclusion

Un livre qui n’a pas été ce que j’attendais, mais qui a été une belle lecture. Une jolie réécriture de la romance entre Hadès et Perséphone, qui se focalise surtout sur le personnage du Dieu de l’Enfer, agrémentée des magnifiques illustrations d’Alexandra.

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#FungiLumini

Une réflexion sur “L’Âme de l’Enfer

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