Titre : Elvira Time, tome 4 : the end of Time
Auteur : Mathieu Guibé
Illustratrice : Diane Özdamar
Éditeur : éditions du chat noir
Genre(s) : urban fantasy
Nombre de pages : 198
Il y a des histoires qui finissent bien et d’autres qui commencent mal. Et puis il y a ma vie… ou ce qu’il en reste. Les vampires – mon unique source de revenus – désertent la ville au pire moment possible : mon entrée dans la vie active.
Diplôme en poche, je suis enfin libre de bosser dans la « dératisation », malheureusement pour moi, les nuisibles ont tous mystérieusement disparu ou portent un joli collier de toléré. Devoir zoner dans ma chambre sans savoir quoi faire aurait pu être un plan B tout à fait acceptable, si mon oncle n’avait pas décidé de resurgir dans ma vie pour jouer les thérapeutes, avec dans sa valise, une fille adoptive bien gênante.
Quand enfin les Canines se décident à pointer le bout de leurs dents, il y a comme un caillot dans l’artère : mes proies ne sont plus les mêmes ! Elles ont changé et ce ne sont pas des cas isolés : à l’échelle du pays, les vampires contre-attaquent.
Plus que quiconque, j’ai des raisons de comprendre ce qui se passe et je suis la seule à pouvoir intervenir. Et croyez-moi, le monde n’est pas prêt à m’avoir pour héroïne.Je ne suis pas prête non plus…
Voilà un tome que j’attendais avec grande impatience ! Notre chasseuse de vampires préférée et son fantôme à hoodie tête de citrouille m’avaient manqué, et j’avais hâte de voir ce que l’auteur leur réservait dans ce tome final… Comme la magnifique couverture de Diane Özdamar le laisse présager, il n’a pas été tendre avec eux, leur a encore fait vivre de grands malheurs… mais leur a donné une très belle fin, à laquelle je ne m’attendais pas !
La cérémonie de fin d’année au Lincoln High : remise des diplômes, parents émus et… sang de vampire sur l’assemblée. Elvira quitte le lycée comme elle y a vécu. Mais le quitte-t-elle vraiment ? Elle se fait embaucher comme surveillante pour éviter les « accidents » liés aux vampires. Cependant, ces derniers se font rares… Est-ce dû à la présence de la chasseuse de vampires ou préparent-ils un mauvais coup ?
Un membre de la famille Time refait son apparition, oncle Nate, et il n’est pas venu seul. Il a récemment adopté une petite vampire tolérée, Olza, poupée pâle et muette qui ne réagit pas aux attaques verbales constantes d’Elvira. La rejetant en bloc au départ, notre héroïne apprend ensuite à la connaitre et découvre l’histoire qui se cache derrière sa transformation. La véritable question, déjà soulevée dans les tomes précédents, celle qui fait mal, va une nouvelle fois venir à l’esprit d’Elvira : et si tous les vampires n’étaient pas des monstres assoiffés de sang?
Elvira passe de plus en plus de temps seule : enfin pas si seule que ça, puisque le fantôme de Jericho l’accompagne toujours. Ils se rapprochent de plus en plus, tout en sachant tous les deux que cet amour est impossible à vivre. On est bercé à la fois par la nostalgie de leurs moments passés ensemble, par cette tristesse de savoir qu’ils ne pourront jamais plu se réunir, et par cette sombre mélancolie qui pousse Elvira à imaginer comment rejoindre son meilleur ami.
On retrouve bien sûr le Gang fidèle à lui-même : Ludwig en train de bidouiller des inventions géniales dans son coin, Belinda en train de se faire des films sur des situations improbables, et Shinta en train de remplir le verre d’Elvira. L’humour (le plus lourd, le mieux) est toujours au rendez-vous ! La bande va une nouvelle fois faire face au boss de fin, mais ils arriveront nettement mieux armés et plus déterminés que jamais. Est-ce que tout le monde en sortira indemne ? Ça,c’est une autre histoire…
Petit regret quand même : on sent que ce tome a été préparé rapidement. Certaines scènes sont un peu expédiées, et surtout, il y a pas mal d’erreurs (orthographique, de conjugaison, de concordance des temps…) qui auraient pu être évitées avec deux-trois relectures supplémentaires. Dommage !
L’ouvrage comprend cette fois encore une série de dessins noir et blanc pleine page disséminés dans le texte. Je les trouve magnifiques ! Avec une mention spéciale pour la petite Mercredi Addams, et pour l’illustration finale, qui a fait se serrer mon petit cœur malmené de lectrice.(mais n’allez pas la voir avant, risque de spoil 😉 )
On n’oublie pas non plus comme à chaque fin de tome notre épisode de Dentiers vs Zombies, et je dois dire que celui-ci est le meilleur de tous !
« J’avais combattu, j’avais perdu. Au milieu de toute cette noirceur, j’entrevis pourtant la lumière. Ne me crois pas si négative. Je savais bien que tant qu’on était en vie, il nous restait quelque chose à accomplir.
Mourir. »
« J’appréciais les efforts de Jericho pour me protéger, même de l’au-delà. Il était cet ange gardien que je ne méritais pas et qui tentait du mieux possible de veiller sur moi. Mais ce que je ne pouvais pas confesser à Jericho, c’était que plus sa présence m’était indispensable, plus je souffrais de son manque… et plus j’avais envie de le rejoindre… »
Les vampires n’ont qu’à bien se tenir, Elvira et son gang sont là pour les (empaler – décapiter – immoler – autre (biffez les mentions inutiles)). Une ambiance plus sombre, mélancolique, mais qui garde son côté humour noir et déjanté. L’auteur n’est une nouvelle fois pas tendre avec ses personnages, mais ce n’est que pour mieux leur dire au revoir. Un très beau final, très touchant, pour la saga Elvira Time !
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