Ashwood

35332003_2098487683512428_3958615131306328064_nTitre : Ashwood

Auteure : C. J. Malarsky

Illustratrice : Marcela Bolivar

Traductrice : Cécile Guillot

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : horreur/ fantastique

Nombre de pages : 258

Ashwood… ses sombres couloirs… son ambiance malsaine… ses bruits étranges…

Willow, 16 ans, part faire de l’urbex dans le vieil asile abandonné. De retour chez elle, l’adolescente se retrouve hantée par des rêves qui la ramènent tout droit entre les murs d’Ashwood. Des cauchemars dans lesquels elle est poursuivie par des créatures horribles qui se repaissent de la peur des mortels.

Et quand ces visions commencent à envahir ses jours, la frontière entre le rêve et la réalité devient plus floue, menaçant de voler en éclats. Willow sait alors qu’elle va devoir se battre pour se libérer de ce songe terrifiant et sauver son âme.

Mon avis

Quand on me dit vieil asile abandonné, allez savoir pourquoi, ça me fait directement rêver : cette aura de mystère et d’horreur qui plane, cette folie passée qui ne demande qu’à refaire surface, ces mal-être qu’on a tenté de soigner par des méthodes archaïques qui hantent encore les lieux… Bref, j’avais très envie de pénétrer les murs d’Ashwood et de percer ses sombres secrets. Et puis, faut-il mentionner la magnifique couverture de Marcela Bolivar, qui colle parfaitement au récit ? Oui, parce qu’elle est sublime !

Willow est une jeune fille atypique : look décalé, cheveux colorés et yeux plus grands que la moyenne, son style attire le regard. Son cousin lui propose une séance photo un peu particulière : prendre la pose dans différentes pièces d’un asile abandonné habillée en poupée. Tout se passe bien jusqu’à ce que l’équipe de shooting l’enferme pour rigoler  dans un des compartiments de la morgue. Elle se retrouve alors dans l’asile, mais dans une version différente, malsaine de celui-ci.

À partir de là, à chaque fois qu’elle s’endort, Willow  revient à Ashwood. Elle commence à osciller entre la réalité et le rêve, il arrive de plus en plus souvent qu’elle ne contrôle plus son corps (évanouissement, paralysie du sommeil,…) et qu’elle soit forcée de rester dans ce monde de cauchemars. Elle finira par se perdre totalement, ne sachant plus dans quel univers elle se trouve. Même le lecteur finit par douter : est-ce la réalité ou un piège du cauchemar ?

Gros gros coup de cœur pour l’ambiance et les décors de ce roman. J’ai vraiment eu l’impression de me retrouver dans Silent Hill, avec la journée le monde un peu brumeux mais ordinaire et dans lequel il n’y a pas de danger (mais tout de même des rappels subtils du monde de l’ombre), et la nuit, de rentrer dans un monde de créatures horribles et de scènes effrayantes du passé. Tout y est sombre, glauque, rempli des cendres de l’incendie qui a ravagé Ashwood des années auparavant. D’étranges papillons blancs envahissent l’endroit.

Willow se retrouve dans ce monde d’horreur, peuplé d’obscurité, de monstres, d’étranges personnages, de portes fermées et d’infirmières un peu trop attentionnées. J’ai aimé le fait que Willow n’arrive pas à leur échapper (oui, c’est bizarre dit comme ça xD). Dans tous les récits, le personnage arrive au dernier moment à sortir des griffes de ses tortionnaires. Ici, Willow va subir de nombreux maux : électrocutions, coupures, administrations de substances inconnues de force dans son organisme, violences physiques… Et quand elle croise ses « amis », ils ne sont pas là pour l’aider, leurs yeux sont complètement noirs et ils se mettent tôt ou tard à avoir des comportements violents envers elle.

Un seul être semble immunisé (ou résigné?) aux maléfices de ce lieu : Ilya, un autre patient de l’asile. Leur relation évolue un peu trop rapidement à mon goût. Willow peut-elle vraiment se fier au garçon? Avec lui, elle va essayer de percer les secrets d’Ashwood afin de s’enfuir pour de bon… mais peut-on réellement échapper à cet endroit?

Citations

« Pendant que nous nous dirigions vers la serre, j’admirais le cadre de métal rouillé, les vitres cassées et les planches ravagées par le temps. Tout était vieux et usé, mais il y avait quelque chose d’exceptionnel là-dedans. Savoir que tout ici racontait une histoire et que cette histoire avait été oubliée faisait résonner quelque chose en moi. »

« Leurs mots formaient un bourdonnement bas et régulier. Le son se répétait en écho dans ma tête. Un mélange de terreur et d’ivresse me gagnait. Me pétrifiait. Je ne fis aucun effort pour fuir ou me battre quand les infirmières me prirent dans leurs bras et m’emmenèrent avec elles. Mes muscles étaient relâchés. Mon esprit dérivait. C’était si dur de réfléchir ou de bouger que j’étais contente d’être portée par le trio de femmes longilignes. Tout sentiment de danger que j’avais pu avoir avait été englouti. »

« Parfois, notre esprit peut savoir quelque chose, mais notre cœur s’attarde sur les émotions qu’une idée ou une image a amenées à la surface. Les illusions sont des choses puissantes. »

Conclusion

Un récit glaçant avec une ambiance sombre et étrange que j’ai adorée. Une auteure qui n’est pas tendre avec sa protagoniste. Le doute s’insinue dans notre esprit comme dans le sien : sommes-nous dans la réalité ou le cauchemar ? Une chose est sûre, vous ne verrez plus les papillons de la même façon et vous n’aurez peut-être plus envie de dormir avec votre doudou après cette lecture !

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#FungiLumini

Une réflexion sur “Ashwood

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