Le temps est venu pour un nouvel ordre mondial. Les conflits armés font le bonheur des marchands de mort, membres de l’organisme qui chuchote à l’oreille des grands de ce monde. On crache sur son nom : Conglomérat, tout comme on s’incline face à son gigantisme. Des cendres des États-Unis est née la Fédération, amalgame de quatorze Districts gouvernés par la despotique et non moins sulfureuse Présidente Erika Lawson. Face à la rébellion qui fait rage, celle-ci doit prendre des mesures drastiques. Le Conglomérat se rencontre à l’occasion d’un nouveau sommet. Il décide de lui fournir l’avenir. Cyborgs de guerre ou machines douées d’une âme humaine, le nom de ces créatures reste incertain. Une chose est certaine : ce sont des Vipers. Car tous sont membres du Project Black Viper.
Six ans plus tôt : Harmony est une jeune orpheline qui, parce qu’elle présentait des symptômes de dégénérescence neuronale, a été intégrée dans le programme de recherche du docteur Torres. Aujourd’hui saine et sauve, l’incroyable talent qu’elle a développé, la télékinésie, intéresse en revanche beaucoup une société militaire privée. Cette dernière évince rapidement William Torres du programme. Son objectif est clair : monter un camp d’entraînement afin de développer, pour son propre profit, les aptitudes d’Harmony ainsi que celles d’autres enfants potentiellement concernés.
Cette organisation arrivera-t-elle à faire de ces enfants des machines de guerre ? Mais surtout, William laissera-t-il Harmony courir un tel danger ?
Ce deuxième tome, je l’attendais impatiemment après la fin à suspense du premier tome. Malheureusement, il n’a pas répondu à mes attentes par rapport à l’intrigue. On découvre dans ce tome le passé d’Harmony : sa jeune vie dans un hôpital, puis son adolescence dans un centre de recherche, ce qu’elle a subi là-bas. Ce tome est une sorte de préquelle au premier volume. J’ai trouvé cela extrêmement frustrant.
Cette bande dessinée est toujours un plaisir visuel : si j’ai craqué la première fois, c’est entre autre parce que j’adorais les dessins et c’est toujours le cas. Les illustrations sont belles, dans un style assez arrondi et dans des tons assez clairs. La couverture est un peu moins parlante que celle du premier tome car on ne connait encore aucun des personnages présentés dessus à l’exception d’Harmony.
Deux nouveaux personnages importants font leur apparition : deux jeunes enfants. Tout comme Harmony, ils ont développé des pouvoirs psychiques. Un lien spécial – unique – se créé entre les enfants qui subissent ensemble les entraînements intensifs du centre. J’ai hâte de voir comment cet unisson particulier va se transformer dans le futur ! On apprend également à connaître l’ennemi et ses objectifs, ainsi que le mystérieux inconnu qui a recueilli Harmony dans le tome 1. Des éléments de l’histoire se résolvent mais beaucoup de questionnements s’ajoutent également.
La fin est selon moi en désaccord avec la fin du premier volume. La dernière planche de ce deuxième tome coïncide avec la suite du tome 1, mais on n’a pas l’impression de retrouver la même Harmony qu’on a quittée dans le tome précédent : elle semble méchante, pleine de rage et de colère alors qu’elle paraissait avant forte et douce à la fois. Son humanité semble l’avoir quittée alors qu’elle semblait l’avoir regagnée à la fin du tome 1.
Un tome qui emmène le lecteur dans le passé d’Harmony. J’aurais personnellement largement préféré continuer l’histoire et découvrir ce passé via des flash-backs. Les dessins restent beaux, et l’histoire intéressante, mais la façon de la mettre en place m’a déçue.
#FungiLumini
Bonus
Comme le tome un, le tome deux d’Harmony est associé à une bande musicale composée par Thomas Kubler.