La Fée, la Pie et le Printemps

68697Titre : La Fée, la Pie et le Printemps

Autrice : Elisabeth Ebory

Illustratrice : Lucie Mazel

Éditeur : ActuSF (collection Hélios)

Genre(s) : fantasy féerique

Nombre de pages : 414

En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine…

Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d’or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre… Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.

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Fées, Weed & Guillotines

51IvUENao5LTitre : Fées, Weed & Guillotines

Auteur : Karim Berrouka

Éditeur : j’ai lu

Genre(s) : Fantasy urbaine

Nombre de pages : 384

La dernière fois que Jaspucine a mis un pied dans le monde des hommes, elle en a littéralement perdu la tête : la Révolution française n’a pas été une période très profitable pour les créatures féeriques. Sauf pour Zhellébore, l’enfoirée qui l’a envoyée à l’échafaud. La vengeance étant un plat qui se mange froid, Jaspucine est bien décidée à retrouver la traîtresse. Même si pour cela elle doit s’attacher les services d’un détective. Mais à force de remuer ciel et terre, c’est sur une conspiration bien plus grande que la fée et l’enquêteur vont tomber.

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Octavie d’Urville, tome 1: sous l’ombre du vampire

octavie-coverTitre : Octavie d’Urville, tome 1: sous l’ombre du vampire

Auteure : Esther Brassac

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : urban fantasy young adult

Nombre de pages :374

Quand on est une fée fantôme maigrichonne, de surcroît incapable de se dématérialiser avant 22 h 43, la vie n’est pas facile.
Quand, en plus, une naïade, tellement belle que c’en est choquant, a le toupet d’emménager dans un appartement adjacent au vôtre, les choses se gâtent.
Mais lorsque votre patron et ami, un vampire métamorphe au caractère de cochon, trouve le moyen de se volatiliser sans crier gare alors qu’il attend avec impatience un colis très spécial, là, ça devient franchement invivable.
Octavie d’Urville, la fée fantôme la plus complexée de Londres, est bien décidée à enquêter sur sa disparition. Heureusement, Gloria, sa meilleure amie, et Clyde, démon schizophrène, vont la soutenir.
C’est alors que, submergée par les problèmes à ne plus savoir où donner de la tête, la vie décide de mettre sur sa route un charmant rouquin aux yeux verts qui ne laissera pas notre détective débutante indifférente.

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Les fées de Cottingley

feesdecottingleyTitre : Les fées de Cottingley

Auteur : Sébastien Perez

Illustratrice : Sophie de la Villefromoit

Éditeur : Soleil éditions (collection Métamorphose)

Genre(s) : beaux-livres/ fantastique merveilleux

Nombre de pages : 152

Mots-clés : guerre, fée, enfance, photographie, croyance.

Oscillant entre mensonge et vérité, cette revisite de la célèbre affaire des Fées de Cottingley offre une vision peu conventionnelle de ces créatures ! Cette affaire fait référence à une légendaire série de cinq photographies qui montre deux fillettes, Elsie Wright et Francès Griffith, en compagnie de fées. Ces images ont jadis attiré l’attention de l’illustre écrivain écossais Sir Arthur Conan Doyle, qui s’en servit pour illustrer plusieurs articles sur le sujet ainsi qu’un livre. Spiritualiste, il mena une enquête passionnée et interpréta ces photographies comme une preuve concrète de la réalité des phénomènes psychiques ; la réaction du public fut vive et les débats houleux entre ceux qui y croyaient et ceux qui n’y croyaient pas se multiplièrent durant des années. Alors que cette affaire demeure encore un mystère, cette magnifique édition illustrée, signée Sébastien Pérez et Sophie de La Villefromoit, raconte l’histoire de Francès, la plus jeune des fillettes, telle qu’elle aurait pu se produire…

Mon avis

Quand j’ai vu les images de promotion de ce livre, j’ai tout de suite adhéré à l’univers graphique de Sophie de la Villefromoit. Je ne connaissais pas du tout l’histoire liée au livre, mais je savais que je prendrais plaisir à parcourir ces pages magnifiquement illustrées. C’est dans le prologue que j’ai découvert le fait réel qui a inspiré ce beau-livre.

Francès part vivre avec sa mère chez sa tante, son oncle et sa cousine Elsie lorsque son père part à la guerre. Elsie refuse l’autorité paternelle et l’imposition d’une religion. Elle croit aux fées et fait des photographies avec Francès pour prouver leur existence. Le doute quant à la véracité de ces images est le point central de l’affaire dont traite ce livre. Ces photographies a eu une portée internationale et Sir Arthur Conan Doyle, auteur renommé notamment pour la série Sherlock Holmes, a rédigé une étude qui affirme que les photos sont vraies. Jusqu’à leur mort, les cousines ont maintenu leur version des faits, du moins pour une partie des images. Les fées existent-elles vraiment? Cet ouvrage va vous donner des indices sur la réponse !

Cet événement réel – qui a poursuivi les deux jeunes filles tout au long de leur vie – est joliment romancé dans ce livre. La narratrice est Francès, qu’on découvre d’abord en Afrique, mais qui doit revenir en France lorsque son père est convoqué par l’armée. L’auteur nous décrit sa vie quotidienne et ses pensées et réflexions de petite fille. Elle a du mal à trouver sa place dans ce nouvel environnement, loin de tout ce qu’elle connaissait et chérissait. Sa cousine est pendant un temps son seul point de repère et elle essaie donc de lui faire plaisir autant que possible, par exemple en faisant les photographies de fées. Des événements étranges, à la limite du surnaturel, surviennent et nous font douter : est-ce que certains passages sont réels ou pas?

Les illustrations du livre sont magnifiques. Il y a un mélange de motifs sur la thème de la nature et d’illustrations des scènes décrites dans le texte. Même si ces images semblent évoquer des représentations de la vie de tous les jours, elles ont aussi une part sombre, inquiétante , qui apparaît dans les ombres et qui donne une sensation d’inquiétante étrangeté au lecteur. Quelle vérité cache ses illustrations? Le style général du livre rappelle l’ancien temps, avec une certaine nostalgie.  Entre les chapitres, on retrouve par exemple des motifs floraux, comme un herbier, arrangés à la mode baroque.

L’auteur raconte en plus de l’histoire de Francès et d’Elsie quelques légendes narrant les destinées tragiques de fées. Ces contes sont illustrés dans un style un peu différent du reste de l’ouvrage, avec une inspiration art nouveau. Les fées des légendes ont souvent un rôle positif : elles sont les gentilles personnes qui viennent aider les gens dans le besoin. Les fées de la réalité semblent bien moins enclines à aider leur prochain par pur altruisme et demandent des compensations sous peine de grands malheurs ! La fin de l’ouvrage laisse le choix d’interprétation au lecteur : croire ou non à l’existence des êtres magiques.

La seule chose que j’ai trouvée dommage est que les photos originales ne sont pas présentées dans l’ouvrage, par exemple dans un petit dossier à la fin ou en annexe du prologue. Question de droits d’auteur? Les photos sont en tout cas facilement trouvables sur internet, je vous en ai mis certaines dans les bonus. 🙂

Citations

« A vingt mètres à peine trônait un if d’une envergure au moins égale à celle de la maison. Il devait être là depuis des milliers d’années. Elle avait maintes fois tenté d’en compter les ramifications, mais jamais elle n’arrivait au même résultat. Son pied se trouvait sur le pâturage voisin. Si bien qu’à cause des buffles, elle n’avait jamais pu s’en approcher et caresser son écorce. Francès s’était souvent imaginé qu’il lui prodiguait des conseils, comme un vieux sage. Elle s’asseyait sur le rebord de l’oriel et le contemplait. Sa présence suffisait à l’apaiser et trouver les solutions à ses problèmes. »

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Pour feuilleter l’ouvrage : https://www.facebook.com/137814759592613/videos/1362722077101869/

Conclusion

Une très belle version romancée d’un fait réel qui a bouleversé le destin de deux jeunes filles. Une lecture magnifiquement illustrée qui nous fait douter: est-ce que les fées existent? Un très bel ouvrage que je vous recommande !

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#FungiLumini

Bonus

Voici quelques unes des véritables photos des fées de Cottingley qui, je trouve, manquent à cet ouvrage !

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Ce dont rêvent les ombres

ALONSO, Ce dont rêventTitre : Ce dont rêvent les ombres

Auteure : Hilda Alonso

Éditeur : éditions du Chat Noir

Genre(s) : Dark Fantasy merveilleux

Nombre de pages : 232

Mots-clés : mort, fée, rebouteuse, voyage, magie, maternité

Blessée en secourant une fée, Ménehould se voit soignée par Éponine, la rebouteuse du village. Quelques mois plus tard, la paysanne rétablie donne naissance à Deirdre, une étrange enfant, miracle pour certains, menace pour d’autres…
Sa précieuse fille assassinée, Ménehould bascule alors dans la folie, devenant un danger pour elle et les autres.
Pour l’aider à faire son deuil, Éponine entreprend avec elle un périple inattendu, une odyssée parsemée d’obstacles, de créatures fantastiques et de rencontres, qui bouleversera le cours même de la vie.

Mon avis

Je ne connaissais pas Hilda Alonso quand j’ai précommandé ce livre, mais la magnifique couverture de Diane Özdamar ainsi que le titre sombre et mystérieux de ce livre m’ont donné envie de tenter l’aventure. J’ai reçu ce livre dans la box Chat Noir – 5ème anniversaire !

Ménehould ne sait pas avoir d’enfant. Le jour où elle sauve une fée, elle se retrouve miraculeusement enceinte. Sa fille, prénommée Deirdre, devient son plus précieux trésor mais les gens de son entourage voit d’un mauvais œil cette naissance inexplicable. Deirdre grandit au sein de la communauté, couvée d’amour maternel. Un jour cependant, un drame arrive et la petite fille s’éteint. Éponine, la rebouteuse du village, va alors entreprendre un périlleux voyage, emmenant la mère et la fille au-delà du monde connu, à la rencontre de créatures fabuleuses et d’endroits magiques. Leur cortège va s’étoffer au fil des événements. Les rencontres qu’ils vont faire sur leur chemin font les bouleverser, leur faire découvrir leur nature profonde et leur permettre d’avancer dans leur quête impossible.

La première chose qui m’a frappée en commençant ce roman, c’est la magnifique plume de l’auteure ! Son écriture est à la fois douce et délicate, empreinte d’une certaine mélancolie pour les êtres fabuleux et la nature magique qu’elle décrit. Elle peut cependant aussi être dure et noire dans les moments de désespoir, de violence et d’horreur. Elle reste avant tout très poétique. Les descriptions nous plongent dans une ambiance mystique et féerique  mais également sombre et ténébreuse. C’est un livre qu’on voudrait presque déclamer à voix haute, comme dans l’ancienne tradition druidique, tellement la musicalité du texte est forte.

Les personnages du roman sont nombreux, chacun possèdent des caractéristiques particulières qui sont utiles pour la quête à venir. Ces personnages apparaissent et disparaissent du récit, mais chacun a une place bien déterminée dans le cortège. Certains poursuivent le chemin, certains se sacrifient, certains abandonnent la quête, mais tous jouent un rôle essentiel à un moment de l’histoire. Je me suis particulièrement attachée à Éponine qui vient en aide à Ménehould sans vraiment la connaître et sans demander de contre-partie. C’est dans sa nature d’aider les autres même si les gens se méfient toujours d’elle et de ses mystérieux pouvoirs. Elle porte le poids du monde sur ses épaules et toujours parvient à continuer, malgré les difficultés et le désespoir qui l’entourent.

Le monde décrit par l’auteure est au départ proche du nôtre mais  dérive peu à peu vers le merveilleux magique : on y découvre des créatures magiques, des êtres mythologiques, des traditions mystiques, etc. La découverte de cette magie omniprésente imprègne le récit et captive le lecteur.

Attention toutefois que ce livre n’est pas une lecture facile : idéalement, il faut se mettre au calme et s’imprégner de l’ambiance du livre, absorber chaque mot et parfois laisser les phrases reposer pour mieux les saisir. Une lecture envoûtante qu’il faut savourer !

Citations

« L’heure approchait. L’heure vertigineuse, fatidique, inexorable approchait. Bientôt, il partirait, plus seul que jamais. Rien ni personne ne suivrait plus sa trace. Le hululement d’une Vespérale résonna, ne recevant pour toute réponse que son propre écho. Sans doute était-elle, elle aussi, la dernière de sa lignée. La nuit est un peuple qui ne vit jamais en paix et meurt un peu plus à chaque recommencement. »

« Le corps et l’esprit ne sont qu’un. Les Dieux nous ont donné la capacité de disjoindre, de disperser et de rassembler les fibres qui les composent selon notre bon vouloir. Pour vivre en harmonie avec tout ce qui nous entoure, il faut le comprendre, l’observer, l’écouter puis se fondre en lui. Sa mémoire devient alors la nôtre. C’est ainsi que nous déjouons l’ennemi, éloignons secrets et mensonges. Nous ressentons d’un cœur commun, partageons tout, apprenons mutuellement. Nous regardons la couleur et sommes la couleur, nous respirons la fleur et sommes l’effluve, nous écoutons le son et sommes le chant mais notre présence n’a pas plus d’influence sur ce monde que notre absence. »

Conclusion

Je recommande ce roman coup de cœur d’Hilda Alonso, une auteure dont on entendra certainement encore beaucoup parler ! Un monde où se mêlent magie, nature sauvage et créatures fantastiques, une plume poétique et une quête impossible : tous les ingrédients pour une lecture envoûtante dont on ne veut pas voir la fin venir !

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#FungiLumini

Bonus

Hilda Alonso va sortir le 20 septembre en partenariat avec l’illustratrice Alexandra V. Bach un magnifique artbook, mêlant étrange et poésie ! Si vous voulez un aperçu, vous pouvez consulter la page Facebook du livre ici. Si vous voulez précommander « Le Cabinet de Curiosités », c’est sur le site des éditions du Riez !

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La dernière fée de Bourbon

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Titre : La dernière fée de Bourbon

Auteure : Ophélie Bruneau

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : uchronie fantastique

Nombre de pages :334

Mots-clés : île, steampunk, fée, magie, révolution

Empire Britannique, 1873, sur l’île Bourbon hantée par les diwas, des créatures magiques, imprévisibles et dangereuses.
Lisha Payet, retirée toute petite à sa famille, a grandi sur l’île Maurice voisine. Quatorze ans plus tard, elle revient à Bourbon pour y devenir une parfaite épouse victorienne, sous l’œil critique de la bonne société saint-pauloise.
C’est sans compter le conflit qui éclate sur l’île. Prise malgré elle dans ce soulèvement, Lisha devra choisir son camp. Famille adoptive ou liens du sang ? Obéissance ou transgression ? Ami d’enfance ou officier à la beauté troublante ? Si encore elle ne jouait que sa propre vie ! Mais l’île Bourbon, à travers sa dernière fée, lui a confié son destin et celui de toutes les créatures qui l’habitent.
Du battant des lames au sommet des montagnes, Lisha en apprendra plus qu’elle ne l’aurait souhaité sur les diwas, les hommes et sur elle-même.

Mon avis

J’ai tout de suite craqué pour la magnifique couverture de ce livre,  réalisée par Nicolas Jamonneau ! J’avais également envie de découvrir la plume d’Ophélie Bruneau, qui participe notamment à l’extension des univers de Freaks’ Squeele et du donjon de Naheulbeuk, que j’adore. J’ai profité de ma visite aux Imaginales pour enfin sortir La dernière fée de Bourbon de ma PAL et le lire. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais une fois commencée, il m’a été impossible d’arrêter ma lecture !

On suit la jeune Lisha, tout juste mariée, qui retourne vivre sur son île d’origine – l’île Bourbon. Elle est une enfant de l’étang : enlevée très jeune à ses parents pour les punir d’avoir participé à une révolte, elle a été élevé par des nobles sur l’île Maurice mais elle est destinée à revenir sur l’île Bourbon à la suite de son mariage avec Narcisse. Une nouvelle révolution se prépare sur l’île et Lisha va y être mêlée, bon gré, mal gré. Le personnage narrateur change parfois pour nous permettre de connaitre toutes les facettes du récit, surtout au moment de la révolte.

Le livre commence avec une chasse aux diwas de feu : petites salamandres vivant sur le volcan, mortelles au toucher pour l’homme, elles sont tuées et ramenées en ville pour toucher une prime. Ce début ne m’a pas plu : j’ai beaucoup de mal à lire des descriptions de souffrance animale et l’extermination de ces petites créatures mignonnes et innocentes me brisait le cœur. Heureusement, dès la fin du premier chapitre, des groupes tentent de sauver ces esprits élémentaires !

La suite de l’histoire nous plonge dans le XIXe siècle. J’ai trouvé qu’il y avait énormément de recherches de la part de l’auteure pour décrire les paysages et surtout les us et coutumes de l’époque présentée. Les conventions sociales sont strictes : les différences entre les nobles et les domestiques, les colons et les colonisés, l’homme et la femme, sont encore fort marquées. Certains passages m’ont d’ailleurs fait sourire, par exemple le fait que le père de Lisha s’imagine que s’il dit à sa fille et à sa nièce de bien s ‘entendre, elles seront obligées de le faire, parce qu’il est l’homme de la famille et qu’il décide de ce qui doit être ou ne pas être sous son toit.

L’histoire en elle-même est très prenante : le chemin de vie de Lisha est pavé d’obstacles qu’elle doit surmonter tant bien que mal, mais toujours avec l’appui des personnes qui lui sont chères. Les rebondissements sont nombreux et souvent très surprenants. J’ai beaucoup aimé la façon dont Ophélie Bruneau lie la trame narrative avec des descriptions magnifiques de l’île. La magie est omniprésente dans cette histoire et nous fait rêver à un monde meilleur pour tous.

Lisha est une protagoniste très attachante : elle vit des moments difficiles et doit prendre des décisions compliquées malgré son jeune  âge. Elle est pleine d’amour et d’innocence, même si elle a un caractère typé de la noblesse de l’époque : elle a besoin d’assistance pour s’habiller, pour faire à manger, pour se promener, bref pour un peu tout ce qui nous semble à nous – gens de l’époque moderne – des choses de la vie de tous les jours. J’ai  aussi beaucoup aimé le personnage de Kala, domestique de Lisha plein de douceur et de joie de vivre, qui deviendra son amie, sa confidente et qui va se révéler être bien plus encore.

Seul petit bémol de ce récit, j’ai trouvé la part de romance un peu sous-développée par rapport aux autres aspects de l’histoire. C’est en accord avec les convenances sociales de l’époque, mais j’aurais apprécié un peu plus de fougue amoureuse de la part de l’héroïne. :p

Citations

« Le feu donnait des nuances plus chaudes au brun clair de ses cheveux et de sa peau, mais il s’agissait bien de la domestique, de trois quarts dos, agenouillée devant une masse de plumes noires qui palpitait doucement. Lisha hésita à la héler, mais décida d’approcher en silence. Que faisait sa femme de chambre en pleine nuit dans cet écrin de nature? La rivière passait non loin. La flamme en éclairait le cours, brillant dans un lit de rochers noirs. La scène évoquait des images pieuses de saintes penchées sur des malades. De toute évidence, la douce Kala était descendue soigner un oiseau. Était-ce l’animal qui avait crié de douleur? Que lui était-il arrivé? »

« Je ne parle pas du vol, mais de la liberté. Les pailles-en-queues n’appartiennent à personne. Ils peuplent les falaises des Mascareignes sans se demander qui gouverne leur île, et ils vont où bon leur semble, quelles que soient les frontières. »

Conclusion

Je recommande cette lecture prenante qui vous fera découvrir l’île Bourbon et le XIXème siècle. Une histoire de révolte et de magie, d’amour et d’esprits de la nature dans une ambiance aux teintes steampunk.

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#FungiLumini