Dévoreur

devoreurTitre : Dévoreur

Auteur : Stefan Platteau

Illustrateur : Melchior Ascaride

Éditeur : Les Moutons électriques

Genre(s) : fantasy

Nombre de pages : 135

Sommes-nous les jouets des astres ? Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime, et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne nous-mêmes ?

Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr Romo, le magicien des Monts de souffre ?

Dans la vallée de Pélagis, de vieux instincts s’éveillent, prêt à dévorer toute humanité dans le cœur des êtres…

Une plongée dans l’âme d’un monstre, dans l’univers des Sentiers des Astres.,

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Billy Brouillard, Les comptines malfaisantes – coffret 1

billy-brouillard-les-comptines-malfaisantes-01Titre : Billy Brouillard, Les comptines malfaisantes – coffret 1

Auteur et illustrateur : Guillaume Bianco

Éditeur : Soleil éditions (collection Métamorphose)

Genre(s) : conte fantastique/ jeunesse

Nombre de pages : 144 (3 livrets)

Les comptines malfaisantes sont au nombre de treize. Leurs origines demeurent mystérieuses… Mais certains prétendent qu’elles auraient été écrites par le Diable lui-même, afin de punir les enfants dissipés. Quatre d’entre elles ont été retranscrites, et vous sont révélées aujourd’hui. Les neuf autres suivront au fil du temps. Ne soyez pas surpris, car comme certains contes populaires, la morale de ces comptines peut s’avérer dure, ironique, et souvent cruelle. Ainsi, à la lecture de La Complainte de la fille de l’eau, vous réaliserez qu’il est très imprudent de défier le Père Noël. Ou encore, La Princesse qui faisait du mal aux gens vous révélera les curieuses origines de la petite vampire qui avait tant séduit Billy dans le premier opus.

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La fille derrière la porte

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Titre : La fille derrière la porte

Auteure : Patricia Hespel

Éditeur : Les Nouveaux Auteurs éditions

Genre(s) : suspense psychologique

Nombre de pages : 328

Prix du suspense psychologique 2017

Deux jeunes femmes, deux destins. D’un côté, Emmy, une jeune femme dépressive, fragilisée par les aléas de la vie et, de l’autre, sa voisine, Léna, une battante sûre d’elle qui va vite tenir la première sous son emprise et lui proposer un pacte singulier. Au fil des mois et de cette amitié atypique, un pacte venimeux et addictif s’articule autour de leur longue descente aux Enfers…

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Les Sœurs Fox, tome 1 : Esprits, êtes-vous là?

9782818941744Titre : Les Sœurs Fox, tome 1 : Esprits, êtes-vous là?

Auteur : Philippe Charlot

Illustrateur : Grégory Charlet

Éditeur : Bamboo (Grand Angle)

Genre(s) : BD biographique/ fantastique

Nombre de pages : 48

Un jour, deux sœurs ont fait tourner les tables… 

Une nuit de 1848, dans une petite ferme réputée hantée de Hydesville, Margaret et Kate, les filles du pasteur Fox, établissent un contact avec un supposé « esprit ». Vite colportés, les «évènements de Hydesville » donnent naissance à un véritable phénomène de société. L’engouement pour le surnaturel atteint son comble aux États-Unis : d’innombrables médiums, trois millions d’adeptes, parmi lesquels Victor Hugo, James Fennimore, Cooper et Arthur Conan Doyle, ainsi que de nombreux savants et intellectuels.

Le spiritisme moderne est né.

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Les Larmes de l’Araignée

larmes-spiderTitre : Les Larmes de l’Araignée

Auteure : Pascaline Nolot

Illustratrice : Mina M

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : jeunesse fantastique

Nombre de pages : 138

Prudenge, ville morose dont tout le monde a oublié le nom et la gloire, jadis cité de la dentelle noire, bordée par une mer couleur de nuit, fouettée par un vent à vous glacer les sangs.

Éloïse, l’apprentie funambule, y fait escale avec la petite troupe itinérante du Cirque d’Opale. Sur place, elle fait la connaissance du jeune Lucas et de son petit frère Gabin, qui se mure dans le silence depuis la mort de leur mère, et dont la seule amie est une mystérieuse araignée.

Ensemble, ils se retrouvent piégés dans l’usine de dentelle désaffectée devenue le repaire de la redoutable Arachné. Les trois enfants parviendront-ils à s’échapper de son antre et à contrecarrer ses funestes projets ?

Mon avis

Après avoir adoré Effroyable Porcelaine, premier titre de la collection Chatons Hantés, je me suis lancée dans le second ouvrage, sorti simultanément. Toujours magnifiquement illustré par Mina M, il est écrit par Pascaline Nolot, auteure dont j’ai pu découvrir la plume dans le recueil Montres enchantées.

Éloïse est enfant-funambule dans un cirque. Elle parcourt les chemins avec sa famille et c’est par hasard que sa route croise la petite ville de Prudenge, un endroit avec une aura sombre et mélancolique. Elle y fait la connaissance de deux garçons, Lucas et son frère Gabin, plongé dans le mutisme depuis la mort de sa mère et qui est lié d’amitié à une étrange araignée argentée. Alors que le trio se réfugie dans le cimetière après une mésaventure, Éloïse est attirée par le bruit de l’eau. Elle découvre une mer noire et un sordide bâtiment désaffecté. C’est alors qu’une vague d’araignées les assaille et ils n’ont d’autre choix que de se réfugier dans la vieille usine. Là, des secrets enfouis depuis trop longtemps refont surface et les enfants découvrent des choses qu’ils auraient préféré ne jamais croiser…

J’ai beaucoup aimé la façon dont le récit mêle mythologie grecque et monde actuel. Je ne connaissais pas l’histoire qui lie Arachné et la déesse Athéna et j’ai été ravie de la découvrir entre ses pages. Le personnage principal de ce mythe a été réveillé et reprend son travail de tissage, mais son matériau principal ne sera plus son fil de soie… Sa soif de vengeance est intarissable et pourrait bien mettre un terme au monde tel qu’on le connait si elle parvient à ses fins.

Ce récit n’est pas à conseiller aux arachnophobes. Les araignées sont partout : dans le texte, comme dans les dessins de Mina M et sur le bas de chaque page ! Même moi qui n’ai pas spécialement peur de ces petites bestioles, j’avais parfois des frissons dans le dos à les imaginer grouiller au sol ou au mur. J’ai aussi trouvé certains éléments du récit assez sinistres, comme par exemple le sort réservé aux « Livides » (Je n’en dis pas plus pour ne pas vous spoiler).

Le mystère est omniprésent : l’usine de dentelle noire, autrefois source de fierté et de richesse pour la ville, a été abandonnée lorsqu’elle est devenue obsolète. L’eau de mer qui l’entoure reste cependant perpétuellement noire, sans que cette tache ne s’étende ou ne se dissipe. L’aura même du bâtiment repousse les visiteurs potentiels. Quand on apprend ce qu’il s’y cache, on comprend pourquoi !

Les dessins de Mina M sont toujours aussi splendides. La couverture est, comme d’habitude avec cette artiste, à tomber. On retrouve au début du livre l’ambiance magique, mais étrange, du cirque, puis on découvre des personnages tels qu’Arachné ou encore Athéna, toutes en beauté, grâce et élégance. La dernière illustration du livre représente une scène assez horrible, mais garde cette sombre beauté dont Mina M a le secret.

Si ce livre traite de thèmes fantastiques, il évoque également des choses qui toucheront plus les enfants, comme le harcèlement à l’école, la difficulté du deuil ou encore l’importance de la famille. La scolarité d’Éloïse se passait bien jusqu’à ce qu’elle rentre à la grande école. Là, les autres enfants ont commencé à se moquer d’elle parce qu’elle faisait partie d’un cirque. Dans chaque nouvelle école, c’était le même refrain qui revenait sans cesse. Cela semble de petites choses sur le moment, mais ça peut user une conscience et détruire une personne sur le long terme. La jeune fille a fait preuve de beaucoup de courage et en a parlé à ses parents pour trouver une solution. De leur côté, Lucas et Gabin doivent surmonter la mort de leur mère et la dépression de leur père. Un lien fort unit les deux frères et on se rend compte au fil de la lecture des sacrifices de Lucas pour aider Gabin à s’en sortir.

Citations

« À peine la pancarte dépassée, l’atmosphère avait changé. La mélancolie pouvait se palper dans l’air. Sous les nuages menaçants qui la dominaient et le vent glacial qui la balayait, l’on devinait aisément que le bonheur s’était depuis longtemps enfui de Prudenge. »

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« Ils savaient leurs parents incapables de croire aux choses un peu trop abracadabrantes. Ce triste état de certitude s’appelait être adulte… »

Conclusion

Un récit plein de mystères, de secrets enfouis et de sombre magie, ancré dans la mythologie grecque, des illustrations plus belles les unes que les autres, des valeurs importantes à transmettre aux plus jeunes, j’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de notre trio de choc. Attention arachnophobes s’abstenir, ce livre grouille d’araignées !

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#FungiLumini

Secrets de Trolls

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Auteur/ illustrateur : John Holmvall

Traduit du suédois par Susanne Juul

Éditeur : Sarbacane

Genre(s) : bd jeunesse imaginaire

Nombre de pages : 60

Mots-clés : trolls, enfants, légende, fées, aventure.

Les Trolls sont l’essence du folklore scandinave. Incarnant les forces magiques de la nature, vivant sous les montagnes ou au cœur de forêts insondables, ces créatures revêtent de nombreuses formes.
Gigantesques ou minuscules, bienveillants ou malicieux, les trolls sont le lien invisible qui unit le destin des hommes à celui des dieux. Approchez à pas feutrés, laissez-vous séduire par ces êtres aussi secrets qu’étonnants.
Avec un dessin élégant et fouillé qui rappelle celui du grand Carl Larson, John Holmvall revisite avec humour quelques-unes des plus belles légendes scandinaves.

Mon avis

En flânant dans les étagères de ma librairie BD de prédilection, j’ai aperçu cette bande dessinée au graphisme particulier, assez semblable à ce qu’on voit dans les bestiaires féeriques. Comme j’aime les créatures fantastiques et les légendes qui y sont associées, j’ai décidé de sauter le pas et d’essayer d’en savoir plus sur ces Secrets de Trolls.

J’ai été étonnée de voir que le livre est en fait composé de cinq petites histoires et non d’un seul récit. L’échange nous raconte, comme nous le dit le titre, un échange entre un bébé humain et un bébé troll (ce qui n’a pas manqué de me rappeler Buck – La nuit des trolls). Lia-Maria conte la mésaventure d’une petite fille qui se fait capturer par un troll alors qu’elle cherche des baies pour sa belle-maman. Les voyageurs est l’histoire d’une fée qui aide un petit garçon à retrouver sa famille. Tilleritova narre l’aide qu’apporte une sorcière troll à une elfe en détresse. L’explorateur explique aux enfants qu’il ne faut pas jeter des déchets dans la nature, sous peine d’être puni !

Ces cinq petits épisodes étaient très sympathiques. J’ai beaucoup aimé les trois premières, qui détaillaient entre autres la vie quotidienne des créatures magiques. Les humains sont les protagonistes de ses histoires. Le quatrième récit était vraiment très court. Je l’ai un peu regretté, car j’aimais beaucoup le personnage de la sorcière troll ! La dernière histoire est celle que j’ai le moins aimée : son ton est un peu trop moralisateur à mon goût et les cases sont assez similaires les unes des autres.

L’univers graphique de cette bande dessinée est vraiment particulier. J’ai beaucoup aimé les représentations des trolls et autres créatures féeriques. La palette de couleurs est aussi intéressante, puisqu’elle se décline en tons brun/gris chez les trolls et en couleurs vives dans la nature.

Les trolls possèdent de looooongs nez et de grands pieds. Ils sont vêtus de haillons et mangent des insectes. Cette bande dessinée est destinée entre autres à un public jeunesse et les trolls ne sont jamais montrés comme des monstres effrayants; ils restent des créatures de la forêt, certes mauvais et dangereux, mais jamais horribles au point de faire peur aux plus petits.

Par contre, je trouvais que les personnages étaient fort typés et se ressemblaient beaucoup. L’exemple le plus flagrant est le personnage féminin dans chaque histoire : elle est blonde souvent avec une tenue rouge et des traits assez similaires. Je ne sais pas si ça fait partie d’une tradition chez les Suédois, mais j’ai trouvé un peu dommage de ne pas varier plus l’apparence des personnages. Une petite introduction sur la culture de l’imaginaire suédoise, ainsi que sur leurs traditions de contes et légendes m’aurait aussi bien plu. Un dernier petit détail : le titre du livre est Secrets de Trolls. Je n’ai cependant pas eu l’impression d’en découvrir vraiment plus sur les secrets de ce peuple avec ces petites histoires mignonnes.

Citations

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« Les hommes croient que la terre leur appartient. Mais un arbre, un oiseau, une fleur, ça n’appartient à personne ! C’est absurde ! Aimer la nature, c’est s’aimer soi-même. »

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Conclusion

Une jolie bande dessinée jeunesse suédoise composée de cinq récits. Une ballade dans les forêts et les grottes à la découverte des créatures magiques. Un univers graphique tout particulier qui rappelle les bestiaires de mondes imaginaires. Seul petit bémol, les personnages féminins qui se ressemblent tous. Une chouette petite lecture pour les enfants, comme pour les grands !

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#FungiLumini

Lake Ephemeral

lake-previewTitre : Lake Ephemeral

Auteure : Anya Allyn

Traduit de l’anglais (Australie) par Vincent Tassy.

Couverture : Miesis

Éditeur : éditions du chat noir

Genre(s) : fantastique/ merveilleux/ étrange

Nombre de pages :444

Mots-clés : lac, secrets, enfants, plantes, papillons.

Sera, onze ans, a vécu toute son enfance dans un orphelinat. Mais sa vie prend un nouveau tournant lorsqu’elle découvre que sa mère biologique est bel et bien en vie et à sa recherche. Conduite à Lake Ephemeral, un domaine résidentiel isolé, pour l’y rencontrer, la jeune ado découvre une communauté en marge du monde. Là, les enfants sont libres de vivre pleinement jeux et aventures au quotidien dans ce paradis naturel.
Mais bien vite, d’étranges détails troublent Sera : on lui refuse toute entrevue avec sa mère malade, les cinq autres jeunes qui cohabitent avec elle ne connaissent rien du monde ni de leurs premières années. Et si l’imposante clôture électrique qui délimite le domaine est bien installée pour les protéger de l’extérieur, pourquoi le terrain est-il infesté de plantes carnivores mortelles ?
Dans les profondeurs du Lac Éphémère, Sera parviendra-t-elle à percer les secrets des sept manoirs ? Parviendra-t-elle à s’échapper ?

Mon avis

6 jeunes, 1 lac…
Sous l’eau, trop de secrets…

Cette petite phrase sur la couverture m’a énormément intriguée et je n’ai pas pu résister à cette nouvelle sortie des éditions du Chat Noir. Je ne connaissais pas l’auteure mais le fait que Vincent Tassy (dont j’avais adoré la plume dans son roman Apostasie) soit le traducteur de ce texte m’a également poussée à l’acheter. L’illustration de couverture, réalisée par Miesis, est absolument sublime. De plus, les papillons sont en surbrillance, ce qui donne un effet de profondeur et de détail super sympa ! L’intérieur de l’ouvrage est  tout aussi magnifique : les en-têtes de chapitre sont agrémentés de fleurs et de papillons élégants et les bas de page sont ornés de motifs floraux délicats. Un très bel objet-livre !

Sera se trouve depuis ses 5 ans dans un orphelinat. À quelques jours de ses 12 ans, elle apprend que sa mère est encore en vie et qu’elle la recherche depuis toutes ces années. Elle quitte la vie qu’elle connaissait et se rend en compagnie d’un « gardien » dans le domaine de Lake Ephemeral : un endroit paradisiaque, mais qui cache bien des secrets ! Sera apprend en arrivant que sa mère est malade et qu’elle ne peut pas la rencontrer. Elle découvre petit à petit les habitants de Lake Ephemeral et leurs habitudes. Elle n’a presque jamais école, passe son temps à jouer et à s’occuper des papillons de la serre. Mais au fur et à mesure que le temps passe, elle s’aperçoit que ce paradis n’en est peut-être pas un…

Il se passe énormément de choses dans ce livre et je ne peux qu’effleurer les différents aspects du récit pour ne pas vous en dire trop. Si je devais définir cette lecture, je dirais qu’elle est unique et « étrange« , dans le bon sens du terme évidemment. 😉 C’est un type de récit totalement inédit pour moi, qui m’a beaucoup plu et que j’ai dévoré en quelques jours à peine !

J’ai adoré le domaine de Lake Ephemeral ! Avec ses sept manoirs (dont un en ruine), ses endroits magnifiques à explorer, sa nature luxuriante, ses fêtes et surtout son lac qui se vide et se remplit au gré des saisons, ce lieu ressemble à un rêve. Cependant, la part sombre de ce songe est bien présente. Sera va rapidement se rendre compte que ce paradis est à double tranchant. Elle va notamment apprendre l’existence des fleurs-cercueils, des fleurs qui peuvent emprisonner un être vivant et le tuer quand elles ont atteint leur taille adulte. Au fur et à mesure que les secrets se dévoilent, l’histoire devient de plus en plus sombre, l’illusion du paradis s’évanouit et Lake Ephemeral montre son vrai visage. Si Sera essaie de s’enfuir de ce lieu, je n’avais personnellement qu’une seule envie : y rester plus longtemps pour l’explorer et percer tous ses mystères !

J’ai beaucoup aimé le personnage de Sera : une petite fille qui a du mal à trouver sa place et qui préfère rester seule plutôt que d’être mal accompagnée ! Elle pose beaucoup de questions, mais sait s’arrêter quand elle voit que ça ne mène nulle part. Elle a ses défauts, ses faiblesses, ce qui en fait une héroïne « réelle ». J’ai par contre détesté le personnage de Mrs Ashcroft, la mère d’Amethyst. C’est une personne méchante et égoïste. Dès qu’elle ouvre la bouche, c’est pour répandre son venin. Dès notre première rencontre avec ce personnage, on se rend compte de sa malveillance.

Si la nature montre sa face sombre, il en va de même pour les habitants de Lake Ephemeral. Six familles – chacune dotée d’un enfant unique – demeurent dans le domaine et vivent dans les six manoirs habitables. Chaque manoir est d’une couleur, étrangement associée à la couleur des yeux de l’enfant de la maison. Chaque enfant porte le nom d’une pierre précieuse ou semi-précieuse. Si au départ, tout le monde veut se montrer gentil et clairvoyant pour que la cohabitation dans la vallée se passe bien, des tensions vont raviver les blessures du passé et dévoiler le jeu de chacun. Cet ouvrage est classé dans la collection Chesire chez Chat Noir (qui est la collection Young Adult), mais je pense qu’il aurait aussi eu sa place dans la collection Griffe Sombre, de par son étrangeté, sa noirceur et les événements tragiques qui s’y déroulent.

Un élément important de ce récit est le mystère. Des secrets, Lake Ephemeral en contient des tas et nous allons les découvrir progressivement avec Seraphine. En fait, en commençant le livre, j’étais assez étonnée de la taille de l’ouvrage. On apprend déjà tellement de choses au début que je me suis dit : qu’est-ce qu’il y a encore à dire pendant autant de pages? Et bien en fait, il y en a des choses à découvrir et pas des moindres ! :p J’ai tendance à facilement deviner la trame narrative d’un récit, mais ici, l’auteure est parvenue à me tenir en haleine jusqu’à la fin, allant de mystères en surprises, et réussissant à me surprendre encore et encore avec les révélations qu’elle nous propose ! C’est une lecture dans laquelle il est difficile de faire une pause !

Citations

« Alors que je me glissais hors de la voiture, j’eus un cri de surprise en découvrant ce qui s’étendait en-dessous de moi. Sept manoirs encerclaient un lac bleu cristal – trois de chaque côté du lac et l’un à sa plus lointaine extrémité. Je n’avais pas encore pris conscience du fait qu’il y aurait d’autres personnes que ma mère à Lake Ephemeral. »

« – Les fleurs-cercueils?
– Ces fleurs qu’il mettait en pièces. Tout le monde les appelle les fleurs-cercueils, ou parfois juste cercueils.
– Jamais je n’ai entendu parler de fleurs qui mangent les gens. Je veux dire… les gens sont plutôt grands, quand même.
Il remua pour se remettre en position assise.
– Eh bien voilà, c’est fait.
– Est-ce qu’elles ont déjà mangé quelqu’un?
Leur apparence effrayante ne suffisait pas à faire taire la curiosité mêlée de fascination que je ressentais.
Sa mâchoire parut se resserrer, comme si j’avais demandé quelque chose que je n’aurais pas dû. »

Conclusion

Une histoire originale, étrange et envoûtante. Un endroit paradisiaque qui cache de nombreux sombres secrets. Un récit plein de mystères qui nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Je recommande grandement cet ovni littéraire, qui a été un coup de cœur pour moi !

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#FungiLumini

Bonus

Les éditions du Chat Noir vont publier un deuxième titre d’Anya Allyn cette année, qui est le début d’une saga (en 4 tomes si j’ai bien suivi) : Dollhouse – tome 1 : le carrousel éternel. Si vous avez aimé l’univers incroyable et original de l’auteure dans Lake Ephemeral, je vous conseille d’y jeter un œil. En tout cas, moi, je suis tombée amoureuse de la magnifique couverture de Mina M ! ❤

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Après la chute

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Auteur : Laurent Queyssi

Illustrateur : Juzhen

Éditeur : Glénat

Genre(s) : BD postapocalyptique

Nombre de pages : 88

Mots-clés : société, monstres, destruction, casque, enfants, sauvetage.

La Terre. 96 ans après la chute. L’existence de Giala et de sa tribu dans les ruines d’une métropole bascule lorsqu’une bande de trafiquants d’esclaves les attaque. Les hommes sont exécutés et les femmes enchaînées. Profitant de l’assaut d’une des monstrueuses créatures qui peuplent ce monde dévasté, Giala s’échappe, avec une seule idée en tête : retrouver les enfants de la tribu, enfermés et menacés par des animaux sauvages. En chemin, elle pourra compter sur l’aide d’une bande de mutants aux étranges pouvoirs et obtiendra une chance de découvrir l’ultime secret sur les origines du cataclysme…

Mon avis

Dès que j’ai vu la couverture de cette bande dessinée, je n’ai pu que craquer : une protagoniste rousse super badass et tatouée dans un monde post-apocalyptique entouré d’hommes pas très humains qui la poursuivent – ça promettait de l’originalité. De plus, j’appréciais particulièrement le graphisme de cette couverture et j’espérais bien le retrouver dans l’histoire. Cette bande dessinée est un one-shot : raison de plus pour craquer – il n’y a qu’un seul tome à acheter !

On découvre un monde ravagé, où de petites tribus survivent tant bien que mal. Les hommes chassent la nourriture alors que les femmes s’occupent des enfants. Une vision un peu (beaucoup) clichée qui ne s’arrange pas avec la suite : un troupeau de mâles en manque de femelles attaque le campement, ils tuent les hommes et kidnappent les femmes. Les enfants sont enfermés dans un lieu où des serpents rôdent et abandonnés à leur triste sort. Sur le chemin vers le foyer des « méchants », le groupe est attaqué par une créature géante et Giala profite de la pagaille pour s’enfuir et tenter d’aller sauver les enfants. Le problème, c’est qu’elle ne sais plus où est son campement dans la ville, comment va-t-elle s’en sortir?

Si la couverture nous présente Giala comme une héroïne badass, ce n’est pas le cas du tout. Elle ne sait pas se battre, passe son temps à s’occuper des enfants des autres et ne sait pas faire grand chose. Heureusement, elle croise un super groupe de mutants qui va l’aider dans sa quête ! J’ai trouvé cette troupe de gens pas ordinaires vraiment géniale ! J’ai surtout aimé Miki, la petite fille trop mignonne aux pouvoirs psychiques, et Michel, l’homme Zombie qui est le seul à savoir encore lire (même s’il n’a plus l’air d’avoir d’yeux xD). J’ai énormément apprécié le personnage mystérieux du sorcier, qui va peut-être pouvoir aider Giala.

J’ai beaucoup apprécié le monde présenté par l’illustrateur. Sa technique graphique est magnifique et rend incroyablement bien les immensités et les merveilles qu’on croise dans la bande dessinée. Les créatures fantastiques qu’il présente sortent tout droit de bestiaire imaginaire d’inspiration mythologique. Les paysages des ruines de béton sont magnifiques. La BD est assez épaisse et l’illustrateur prend son temps pour décrire les actions sur plusieurs cases, où certains n’en auraient peut-être fait qu’une.

Par contre, j’ai rencontré certains problèmes pendant ma lecture : j’avais l’impression que l’illustrateur a été un peu « paresseux » pour les personnages. Je m’explique. Miki la petite fille psy a exactement la même tête que deux autres petites filles du récit (à quelques détails près), les femmes au début du récit se ressemblent parfois beaucoup. Mon plus gros problème a été le copier/coller de la protagoniste. L’endroit le plus flagrant est le moment où elle vient de rencontrer le sorcier. Elle possède un casque autour du cou, puis le donne en échange d’autre chose. Seulement, pendant les deux planches qui suivent l’échange, Giala est toujours représentée avec le casque, alors qu’elle est en train de dire dans sa bulle qu’elle est trop contente de l’avoir échangé ! Une énorme erreur graphique qui, je suppose, n’a pas pu être corrigée à la traduction…Dommage.

Le récit est assez sympathique mais fait parfois des raccourcis scénaristiques un peu simplistes. La femme y est clairement évoquée comme l’élément faible, la victime par excellence, le poids mort du groupe. On découvre le pourquoi de la catastrophe qui a ravagé le monde mais encore une fois, c’est un peu trop « simple » a mon goût.

Citations

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Conclusion

Une bande dessinée avec une histoire assez simpliste, mais qui vaut la peine pour son bel univers graphique. On y découvre un monde ravagé et on suit les pas de Giala, qui veut sauver les enfants de sa tribu. Une bonne lecture si on ne s’attarde pas trop sur les détails.

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Les Comptines Malfaisantes – tome 3 : Histoires de Chats

91juuywblplTitre : Les Comptines Malfaisantes – tome 3 : Histoires de Chats

Auteur : Guillaume Bianco

Éditeur : Soleil éditions (Collection Métamorphose)

Genre(s) : album fantastique

Nombre de pages : 88

Mots-clés : chats, contes, enfants, encyclopédie.

Ces cinq ultimes Comptines malfaisantes lèvent le voile sur cinq histoires de chats pas tout à fait comme les autres…

Les Comptines malfaisantessont au nombre de treize. Huit d’entre elles vous ont déjà été contées. Les cinq dernières lèvent le voile sur cinq chats, cinq races connues de tous.

Se pourrait-il que le bombay – le célèbre chat noir– ait été créé par mégarde, la veille du Sabbat, par de petites sorcières qui voulaient faire un cadeau à Belzébuth ? Est-ce que, tout comme la petite Zoé, vous auriez écrit une lettre de réclamation au Père Noël après avoir reçu un chat sans poils, mystérieusement appelé sphinx ? Saurez-vous utiliser le petit guide pratique du siamois, afin de comprendre et dresser cet animal mi-chien, mi-chat ? Le persan est aussi prétentieux que paresseux. Mais pourquoi a-t-il le faciès écrasé ? Et que se passerait-il si votre meilleur compagnon était l’un des chats les plus gros au monde ? Le main coon peut, en effet, mesurer jusqu’à 1,25 mètres et s’avérer un poil encombrant…

Ce dernier opus, ultime délice d’imagination, d’onirisme et d’humour, devrait enchanter les amateurs de mystère et de félins !

Mon avis

J’ai adoré le tome I des Comptines Malfaisantes de Billy Brouillard, et j’ai donc décidé de tenter ce tome III disponible en librairie début janvier. (Les comptines malfaisantes sont 13 petites histoires qui peuvent se lire dans n’importe quel ordre, donc je n’avais pas besoin de lire le tome II avant !).  J’ai acheté la version coffret, car j’avais le premier tome dans ce format, mais je n’ai pas trop compris l’intérêt de cette formule cette fois-ci. Tout tient en un tome, dans la version normale comme dans la version coffret. J’aurais préféré avoir plusieurs livres dans le coffret, comme pour le premier tome.

Ce tome comprend les 5 dernières comptines et marque la fin de cette série. J’étais un peu triste que les cinq comptines tiennent en un tome et soient toutes à propos des chats. Je n’aime pas trop les chats (désolée pour les fans de chats ici présents :p ) et je trouve que le sujet avait déjà été pas mal couvert dans L’encyclopédie curieuse et bizarre volume II – Les chats. J’avais trouvé que les comptines du tome I étaient très originales et diversifiées au niveau des sujets traités. Ici, ce n’est malheureusement plus le cas. Avec tout ça, j’ai l’air de ne pas avoir aimé ce livre, mais en fait, je l’ai trouvé très bien ! 😀

Déjà, je l’ai beaucoup aimé parce qu’on retrouve la plume et le crayon incroyables de Guillaume Bianco. Je suis super fan des univers qu’il développe et de l’esthétique de ses dessins. Il a un trait de crayon unique, surprenant et macabre juste ce qu’il faut. Chaque comptine est associée à une page de description de la race de chat présentée, extrait du Journal de la Nuit, rubrique « Monstres et Merveilles ».

Bombay – L’ombre du Croquedur : des petites sorcières veulent faire un cadeau à Belzebuth pour le Sabbat. Pour cela, elles créent une créature féroce : le Croquedur. Le petit fripon s’enfuit et la sorcière qui lui a donné vie n’arrive qu’à rattraper son ombre. Le problème, c’est que celle-ci est gentille et câline : Belzebuth risque de ne pas apprécier ! Les sorcières vont tout tenter pour la rendre méchante. Un petit conte mignon, un peu horrible à certains moments quand même. :p

Sphinx – Le chat nu : une petite fille écrit sa lettre au père noël pour lui dire que son cadeau précédent était défectueux – elle a reçu un chat sans poil -, qu’elle l’a envoyé vers un monde meilleur et qu’elle espère bien recevoir un beau cadeau cette année ! Une histoire avec des dessins super mignons, une partie narrative carrément horrible, puis une jolie épopée !

Persan – Le maître de l’oreiller : un conte très court qui ressemble plus à une ode aux chats qu’à une véritable histoire. Il ne s’y passe rien : on découvre juste le quotidien du chat.

Siamois – Un chat très spécial : une petite fille tente de créer le chat parfait grâce à la magie. Elle décrit son compagnon idéal à un chien qui parle. Il y a une dissonance intéressante entre le texte qui cite une caractéristique qui semble être un bon trait de caractère et l’image qui montre ce que la réalité sera. Une histoire assez drôle, où les propriétaires de chats se reconnaîtront sans problème !

Maine Coon – Le journal d’Oscar : Oscar est un chaton qui n’arrête pas de grandir. Chaque jour, il grandit encore et encore, jusqu’à devenir un géant ! Çà pose quelques problèmes à ses propriétaires. :p Une histoire très touchante !

Après la lecture de ces comptines, de l’encyclopédie bizarre et du premier tome de Billy Brouillard, je me demande quand même quelle expérience avec les chats a pu traumatiser autant l’auteur pour qu’il en parle autant. :p Bien que toutes ces histoires entrent dans le thème des comptines malfaisantes, je trouve que ces petites histoires étaient bien moins malfaisantes que les précédentes (d’ailleurs, elles se terminent toutes plus ou moins biens) et je suis un peu déçue que cette série se termine ainsi. J’aurais préféré que les comptines continuent avec des sujets plus variés et de vieilles légendes oubliées, et que les différentes races de chats soient présentées dans une nouvelle série.

Citations

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Conclusion

J’ai bien aimé ce livre, même si ce n’était pas la conclusion que j’attendais à cette série. Les comptines ne sont plus aussi malfaisantes et les chats sont partout, ce qui donne un caractère plus répétitif à ces contes. Le trait de crayon est toujours aussi incroyable et l’univers macabre, mais j’aurais aimé plus de diversité dans les thèmes des histoires.

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Déception rectangle

#FungiLumini

Bonus

Si vous voulez découvrir d’autres histoires de chats dans l’univers de Guillaume Bianco, n’hésitez pas à parcourir L’encyclopédie curieuse et bizarre volume II – Les chats !

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Harmony – Indigo

harmony-tome-2-indigo-788064Titre : Harmony – tome 2: Indigo

Auteur et dessinateur : Mathieu Reynès

Éditeur : Dupuis

Genre(s) : BD fantastique

Nombre de pages :56

Mots-clés : passé, pouvoirs, enfants, expérience, maladie, rébellion

Six ans plus tôt : Harmony est une jeune orpheline qui, parce qu’elle présentait des symptômes de dégénérescence neuronale, a été intégrée dans le programme de recherche du docteur Torres. Aujourd’hui saine et sauve, l’incroyable talent qu’elle a développé, la télékinésie, intéresse en revanche beaucoup une société militaire privée. Cette dernière évince rapidement William Torres du programme. Son objectif est clair : monter un camp d’entraînement afin de développer, pour son propre profit, les aptitudes d’Harmony ainsi que celles d’autres enfants potentiellement concernés.

Cette organisation arrivera-t-elle à faire de ces enfants des machines de guerre ? Mais surtout, William laissera-t-il Harmony courir un tel danger ?

Mon avis

Ce deuxième tome, je l’attendais impatiemment après la fin à suspense du premier tome. Malheureusement, il n’a pas répondu à mes attentes par rapport à l’intrigue. On découvre dans ce tome le passé d’Harmony : sa jeune vie dans un hôpital, puis son adolescence dans un centre de recherche, ce qu’elle a subi là-bas. Ce tome est une sorte de préquelle au premier volume. J’ai trouvé cela extrêmement frustrant.

Cette bande dessinée est toujours un plaisir visuel : si j’ai craqué la première fois, c’est entre autre parce que j’adorais les dessins et c’est toujours le cas. Les illustrations sont belles, dans un style assez arrondi et dans des tons assez clairs. La couverture est un peu moins parlante que celle du premier tome car on ne connait encore aucun des personnages présentés dessus à l’exception d’Harmony.

Deux nouveaux personnages importants font leur apparition : deux jeunes enfants. Tout comme Harmony, ils ont développé des pouvoirs psychiques. Un lien spécial – unique – se créé entre les enfants qui subissent ensemble les entraînements intensifs du centre. J’ai hâte de voir comment cet unisson particulier va se transformer dans le futur ! On apprend également à connaître l’ennemi et ses objectifs, ainsi que le mystérieux inconnu qui a recueilli Harmony dans le tome 1. Des éléments de l’histoire se résolvent mais beaucoup de questionnements s’ajoutent également.

La fin est selon moi en désaccord avec la fin du premier volume. La dernière planche de ce deuxième tome coïncide avec la suite du tome 1, mais on n’a pas l’impression de retrouver la même Harmony qu’on a quittée dans le tome précédent : elle semble méchante, pleine de rage et de colère alors qu’elle paraissait avant forte et douce à la fois. Son humanité semble l’avoir quittée alors qu’elle semblait l’avoir regagnée à la fin du tome 1.

Citations

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Conclusion

Un tome qui emmène le lecteur dans le passé d’Harmony. J’aurais personnellement largement préféré continuer l’histoire et découvrir ce passé via des flash-backs. Les dessins restent beaux, et l’histoire intéressante, mais la façon de la mettre en place m’a déçue.

Déception rectangle

#FungiLumini

Bonus

Comme le tome un, le tome deux d’Harmony est associé à une bande musicale composée par Thomas Kubler.