La Servante Écarlate – Lecture commune 05

To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.

Avis de Marty

Nous voici déjà à la dernière lecture de ce roman qui m’a laissée assez perplexe…

La fin de l’histoire s’est grandement accélérée et a été riche en événements. Lors de la dernière lecture nous nous étions arrêtés dans un endroit mystérieux dans lequel le commandant avait emmené l’héroïne. En reprenant l’histoire où nous l’avions laissée, on apprend qu’il s’agit en réalité d’une maison close nommée Jézabel. Les filles qui ont choisi cette alternative à la vie en colonie y travaillent et offrent leur corps à des commandants qui viennent y assouvir des désirs qu’ils ne peuvent avouer à leurs saintes épouses. C’est ainsi que l’héroïne doit se faire passer pour une prostituée louée pour la soirée par son commandant.

Le roman rejoint ici la série puisque l’héroïne y retrouve Moira. Elle a l’occasion de lui parler à deux reprises aux toilettes et c’est ainsi qu’on en apprend davantage sur les raisons de sa présence à cet endroit. Moira a réussi à quitter le camp de formation déguisée en tante et à se rendre chez un couple d’une autre religion dont elle se souvenait l’adresse grâce à son ancien travail. Le couple l’a alors aidée à s’enfuir et elle a ainsi été emmenée de maisons en maisons sur la «route des femmes». Une organisation avait développé ce réseau où les femmes passaient de membres en membres jusqu’à passer la frontière canadienne. Malheureusement, au cours de l’une des dernières étapes, Moira s’est fait rattraper par le système et on lui a alors laissé le choix entre les colonies et Jézabel, et elle a choisi la dernière option… On apprend par l’héroïne qu’il s’agissait là de leur dernière rencontre et qu’elle ne se sont plus jamais vues ensuite, sans doute Moira est-elle morte, contrairement à la série où elle finit par réussir à passer la frontière canadienne.

L’héroïne doit ensuite se rendre dans une chambre d’hôtel avec le commandant et simuler le plaisir, pendant qu’il l’utilise pour le sien. En rentrant, son deuxième bourreau – Serena – vient la chercher pour l’emmener chez Nick avec qui elle doit copuler pour offrir un enfant à la maisonnée. Contre toute attente, elle y prend du plaisir et va même le revoir en cachette pour un peu de chaleur humaine. A partir de ce stade, l’héroïne sombre dans le fatalisme, elle semble accepter son sort et se contenter de son échappatoire sexuelle avec Nick pour apaiser son existence. Elle arrête alors d’essayer de trouver des informations pour la résistance… Jusqu’au jour de la «rédemption des femmes».

Lors de ce rite étrange, toutes les femmes viennent assister à la pendaison de plusieurs d’entre-elles qui ont pêché. On n’explique pas leurs fautes, mais on les pend à la vue de toutes, quelles que soient les castes auxquelles elles appartiennent. Ensuite, vient le tour d’un gardien, accusé d’avoir violé une servante et ainsi tué le bébé qu’elle portait. Mais le gardien n’a pas droit à la pendaison, il doit se faire massacrer par une horde de servantes à qui on ordonne de se déchaîner de contre lui. L’héroïne ne parvient pas à lui faire du mal et observe les autres devenir complètement folles, dont son binôme, Deglen. Elle lui expliquera plus tard qu’il faisait partie de la résistance, qu’il n’a sûrement pas violé une servante mais s’est plutôt fait prendre par ses supérieurs et que c’est pour cela qu’elle a décidé d’abréger ses souffrances.

Mais plus tard dans la journée, quand l’héroïne doit aller faire ses traditionnelles courses, la Deglen qu’elle connaît a disparu et a simplement été remplacée, sans explication, par une autre servante qui a repris son nom. L’héroïne veut savoir ce qu’il est advenu de sa complice et prend le risque de le demander à son nouveau binôme. Elle apprend ainsi qu’un fourgon était venu la chercher et que pour ne pas subir les conséquences de sa résistance, elle avait mis fin à ses jours. La même journée, lorsqu’elle rentre, Serena l’attend et l’informe qu’elle sait pour ses escapades nocturnes avec le commandant. Elle est alors consignée dans sa chambre d’où elle voit arriver un nouveau fourgon. Elle tente de trouver un moyen de se tuer mais il est trop tard. Cependant, quand les gardiens entrent dans sa chambre, ils sont accompagnés par Nick qui lui dit qu’il fait partie du groupe de résistants «Mayday» et qu’il veut l’aider. Elle accepte de lui faire confiance (qu’a-t-elle d’autre comme option?) et elle les suit. Et l’histoire s’arrête brutalement ici!

Le lecteur n’a alors droit qu’à un épilogue où l’on comprend que dans le futur, la dictature a été abolie et qu’on étudie cette société et ses rouages dans les cours d’Histoire. Mais on ne sait rien de plus sur notre héroïne. A-t-elle vraiment existé ? Est-ce une fiction ? A-t-elle pu s’en sortir ? Quand a-t-elle rédigé ce roman ? A-t-elle pu retrouver sa famille ? Toutes nos questions restent sans réponses. Heureusement, la série pourra peut-être nous aider à prendre le relais. En effet, une autre direction a été prise dans l’adaptation à la télévision et on sait déjà qu’une nouvelle saison est prévue en 2018. Peut-être pourrons-nous nous consoler de cette fin étrange grâce à celle-ci…

Avis de Fungi Lumini

La lecture de ces derniers chapitres n’a pas beaucoup éclairé les points sur lesquels je m’interrogeait. J’ai aimé le passage du club clandestin dans lequel le commandant emmène Offred. Cette ambiance qui se voudrait glamour et festive est en fait super glauque : des filles déguisées avec des vieux costumes de l’époque (on passe de la playmate bunny, à la pom-pom girl en passant par les plumes et les paillettes) d’avant attendent leur tour pour divertir les hommes.

« It means you can’t cheat Nature », he says. « Nature demands variety, for men. It stands to reason, it’s part of the procreational strategy. It’s Nature’s plan. » I don’t say anything, so he goes on. « Women know that instinctively. Why did they buy so many different clothes, in the old d ays? To trick the men into thinking they were several different women. A new one each day. »

On va enfin savoir ce qu’est devenu Moïra, cette femme dont on entend parler depuis le début comme d’une légende. On va découvrir le récit de sa fuite, qui était intéressant, passant de famille en famille avec l’espoir de passer la frontière (ça ne vous rappelle rien?…). Par contre, toujours rien sur la société dans laquelle elle évolue, ni sur les relations avec les pays voisins.

Il y a aussi une partie qui m’a énervée : l’auteure ne nous dit déjà pas grand chose et des éléments manquent, mais elle raconte trois fois exactement la scène où Offred arrive chez Nick, car l’héroïne a inventé les deux premières fois (et on est toujours pas sûr que la troisième est la bonne) ! Quel est l’intérêt de cette démarche? Personnellement, j’ai trouvé ça long et frustrant.

« Outside, like punctuation, there’s a flash of lightning; almost no pause and then the thunder. He’s undoing my dress, a man made of darkness, I can’t see his face, and I can hardly breathe, hardly stand, and I’m not standing. His mouth is on me, his hands, I can’t wait and he’s moving, already, love, it’s been so long, I’m alive in my skin, again, arms around him, falling and water softly everywhere, never-ending. I knew it might only be once. »

Je n’ai par contre pas du tout aimé la fin qui m’a grandement frustrée. J’ai eu l’impression que l’auteure avait envie de vite boucler l’histoire. D’ailleurs, rien n’est vraiment fini  et plein de questions restent en suspens, ce que je déteste à la fin d’une lecture pour laquelle il n’y aura pas de suite !

« I’m sorry there is so much pain in this story. I’m sorry it’s in fragments, like a body caught in crossfire or pulled apart by force. But there is nothing I can do to change it. »

J’ai beaucoup aimé le début de ce livre, et je suis d’ailleurs contente au final de l’avoir lu, mais je trouve que la société dystopique proposée est vraiment trop peu développée et que la fin inachevée est vraiment frustrante. Je pense commencer la série sous peu, comme Marty et Yuixem l’ont grandement appréciée !

Avis de Yuixem 

 (À venir)

 


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#Marty #Yuixem #FungiLumini

La Servante Écarlate – Lecture commune 04

To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.

Avis de Marty

La fin de cette lecture a été très frustrante! J’ai très envie de lire la suite et fin, mais avant cela, je prends le temps de vous laisser mon avis.

J’ai trouvé cette partie du récit particulièrement lente, ce n’est qu’au moment du dernier chapitre qu’on sent les événements s’accélérer, la fin s’annonce explosive.

La plus grande surprise de cette partie de l’histoire reste le rapprochement entre Serena (l’épouse du commandant) et l’héroïne. L’épouse semble désespérée par l’absence d’enfant dans son foyer et propose un marché tordu et dangereux (comme tout le reste de l’histoire) à sa servante: elle lui propose de coucher avec Nick pour avoir un enfant de lui à l’insu du commandant afin qu’elle puisse enfin remplir sa fonction. En échange, elle lui promet de trouver une photo de sa fille, ce qui la pousse à accepter. Si pour le moment, elle n’est pas passée à l’action, Serena lui a déjà montré la photo de sa fille… et l’héroïne en a été dévastée! Elle est persuadée que sa fille l’a oubliée, c’était un moment très fort en émotions…

Plus tard dans le récit, on assiste à une autre tradition étrange de cette nouvelle société: la «festivoraison des femmes». C’est un événement auquel toutes les femmes assistent pour observer les plus jeunes (certaines n’ont que 14 ans!) être mariées de force à des soldats revenus du front. Mais pour les servantes, c’est surtout l’occasion d’échanger discrètement des informations. Ainsi, on apprend que le bébé de Janine est mort et qu’elle a déjà été réaffectée à une autre famille… Mais surtout, Deglen (le binôme de l’héroïne) lui apprend qu’elle sait qu’elle voit le commandant en secret et lui demande d’en profiter pour obtenir n’importe quel type d’informations.

Enfin un autre épisode est venu accélérer la course du récit. Lors de ses rencontres avec le commandant, l’héroïne comprend que l’inscription en latin se trouvant dans le bas de sa penderie a en fait été écrite par l’ancienne servante et que cette dernière s’est pendue quand Serena a appris sa liaison avec le commandant! Mais plus étonnant encore, le commandant lui offre une robe aguicheuse et du maquillage et veut l’emmener à l’extérieur de la ville «en sortie». Le récit s’arrête après qu’ils sont sortis de la ville de manière clandestine, conduits par Nick, et qu’ils sont arrivés dans un endroit mystérieux interdit aux épouses. L’auteur nous laisse alors vivre un suspense insoutenable quand le commandant dit à l’héroïne que si quelqu’un lui parle, elle doit dire qu’elle a été louée pour la nuit…

L’héroïne vient-elle d’entrer malgré elle dans un réseau de prostitution clandestin? Qu’attend le commandant d’elle? L’héroïne va-t-elle revoir Luke, sa fille et Moïra? Va-t-elle devoir coucher avec Nick? Et Nick, quel rôle joue-t-il exactement? Serena va-t-elle découvrir sa liaison avec le commandant?

Aucun doute, nous aurons toutes les réponses à nos questions lors de la prochaine et dernière lecture commune!

Avis de Fungi Lumini

Offred continue à voir le Commandant en secret. Leur relation est assez ambiguë et j’ai pour ma part du mal à savoir si chacun fait cela pour son plaisir ou pour en tirer quelque chose. La protagoniste ose de plus en plus de choses avec lui et en demande de plus en plus. Ce qu’elle réclame peut nous sembler insignifiant, mais dans sa situation, ces détails peuvent changer la donne. Elle va notamment le questionner sur la signification du « Nolite te bastardes carborundorum », inscription trouvée dans sa chambre qu’elle prenait pour une incantation et un acte de rébellion. Son explication ne va pas être celle à laquelle elle s’attendait.

« Better never means better for everyone, he says. It always means worse, for some. »

Il y a encore ces moments de flash-back, où la protagoniste explique les choses qu’elle et son compagnon ont dû faire pour tenter de s’enfuir, puis la douleur quand ils ont appris qu’on les avait trahis. On ne sait cependant encore rien sur ce que sont devenus la fille et le compagnon d’Offred, ni pourquoi elle a dû endosser son rôle actuel pour une simple tentative de fuite.

« The moment of betrayal is the worst, the moment when you know beyond any doubt that you’ve been betrayed: that some other human being has wished you that much evil.
It was like being in an elevator cut loose at the top. Falling, falling, and not knowing when you will hit. »

On en apprend un peu plus sur la façon dont la société fonctionne au niveau des couples : les mariages sont arrangés lors d’une grande cérémonie pour que plus personne ne se retrouve seul et désespéré à chercher l’amour. Qui aurait pu penser que la société pouvait autant reculer en quelques années?

On ne sait jamais à qui on peut faire confiance et qui croire : la femme du Commandant propose à Offred de tenter de tomber enceinte avec un autre homme que le Commandant, pour satisfaire tout le monde : le couple aurait son bébé, Offred pourrait partir en sachant qu’elle ne serait pas envoyée aux colonies. Mais dans une société sous surveillance, où les secrets n’en restent pas, où la trahison est monnaie courante et où les petits écarts sont durement punis, est-ce que ça vaut la peine de prendre le risque?

On sent Offred de plus en plus blasée par sa situation. Elle prend des décisions risquées, aux potentielles conséquences désastreuses. C’est ainsi qu’elle part avec le Commandant en ville, dans une petite robe à plumes, on ne sait pas encore pour quoi faire. La  transgression de trop? Nous verrons avec la suite !

« I know without being told that what he’s proposing is risky, for him but especially for me; but I want to go anyway. I want anything that breaks the monotony, subverts the perceived respectable order of things. »

J’avoue que cette lecture commence à me frustrer par sa rétention d’information. On approche de la fin et j’ai l’impression qu’on a à peine effleuré cette nouvelle société qu’il aurait été intéressant d’explorer. Il en va de même pour le passé de la protagoniste : on en voit des bribes, mais on ne va jamais au fond des choses. C’est un peu dommage et j’attends donc beaucoup des derniers chapitres de cette lecture.

Avis de Yuixem 

 (À venir)

 


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#Marty #Yuixem #FungiLumini

La Servante Écarlate – Lecture commune 03

To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.

Avis de Marty

Cette nouvelle lecture reprend à un moment très particulier: un enfant va enfin naître. Mais l’accouchement de Janine ressemble plus à un vrai cinéma qu’à un moment authentique. D’un côté, les épouses agissent comme si c’était une des leurs qui allait accoucher, quand manifestement c’est une servante qui souffre réellement en donnant la vie, le résultat est assez risible, c’est assez ridicule à lire. Toutes les servantes respirent avec Janine et souffrent presque avec elle, si bien que certaines d’entre-elles ont même des montées de lait. C’est une petite fille qui naît ce jour-là et elle est immédiatement arrachée à sa véritable mère pour être mise dans les bras de l’épouse du commandant de la maison. Les servantes (et moi-même en tant que lectrice) ne peuvent pas s’empêcher d’être tristes lorsque le sexe du bébé est dévoilé car chacune d’entre-elles sait quel genre de vie elle devra mener. On apprend toutefois une nouvelle subtilité dans les règles de cette société étrange: maintenant que Janine a donné naissance à un enfant, elle sera replacée dans une nouvelle famille pour tenter de réitérer l’exploit. Mais quoi qu’il arrive elle jouira d’une protection spéciale puisqu’elle ne pourra plus jamais être envoyée aux colonies (même si le lecteur ne sait toujours pas très bien ce qu’il s’y passe), ni devenir une antifemme.

Pendant l’accouchement, les servantes profitent de l’agitation pour s’échanger des informations et c’est ainsi qu’on apprend que Moira a réussi à s’échapper du centre de formation des servantes en assommant une tante, en lui volant ses vêtements et en usurpant son identité. Mais on ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé après cet épisode, et j’avoue en être très curieuse. Dans la série, on apprend la suite de son parcours, mais déjà à ce stade, livre et série divergent, le suspense reste donc entier!

Mais cet épisode n’est qu’un rebondissement parmi d’autres. La plus grosse intrigue est que le commandant souhaite voir l’héroïne en tête-à-tête, ce qui est à la base interdit. Mon imagination était alors sans limite et à ma grande déception… les deux personnages ont joué au Scrabble. A la fin de la partie, le commandant lui a quand même demandé de l’embrasser comme si elle en avait réellement envie… C’est un peu tordu mais je m’étais attendue à pire de sa part; toutefois nous n’en sommes qu’au début de leurs rencontres, j’imagine que les événements vont prendre une autre tournure par la suite. Au fil de leurs rendez-vous secrets (organisés par l’intermédiaire de Nick dont on ne sait toujours pas très bien quoi penser), le commandant semble vouloir exercer une domination malsaine sur l’héroïne: il prend plaisir à la regarder faire des choses interdites, comme lire un magazine féminin, par exemple. Ainsi elle se met dans une position délicate et il a un pouvoir supplémentaire sur elle. Suite à ces moments volés, ils doivent se revoir au moment de la cérémonie et la gêne est palpable entre eux. Le commandant risque même de se trahir avec un geste tendre envers sa servante, heureusement il se reprend à temps… Leurs rencontres et les cérémonies promettent de devenir des moments de lecture très intenses!

Au cours d’un autre chapitre, on apprend comment l’organisation (ou peut-on dire la secte?) a pris le pouvoir aux Etats-Unis. Après une attaque du congrès, la constitution a été suspendue et les droits fondamentaux des citoyens ont petit à petit été suspendus au nom de la sécurité de tous, sans que personne ne s’y oppose. Mais très vite, les droits les plus basiques des femmes (le droit au travail ou à la propriété par exemple) ont été supprimés. Les héros du livre se sont rendu compte trop tard de l’ampleur de la situation et se sont retrouvés pris au piège d’une société qu’ils n’ont pas vue péricliter. Mais une résistance parmi les femmes semblent se mettre en place! Lors d’une de leurs promenades, l’héroïne et son binôme, Deglen, ont pour la première fois l’occasion et le courage de se parler. C’est ainsi qu’on apprend que les servantes se rebellent et tentent des actions communes. On reste malheureusement sur notre faim puisqu’elles ne peuvent parler trop longtemps de peur d’éveiller les soupçons.

Cette lecture a été pleine en rebondissements, j’ai beaucoup aimé! Je reste un peu sur ma faim et j’ai donc très envie de reprendre ma lecture où je l’ai laissée…

Avis de Fungi Lumini

On reprend la lecture en plein milieu de l’accouchement d’une des servantes. La scène qui présente ce moment, déjà pas très agréable à la base, est totalement improbable. Au nom de leur « cérémonie » pour que l’enfant soit de la femme qui va l’élever et non de la servante, la femme va faire « comme si » elle accouchait en même temps que la servante. Elle est préparée par les autres femmes comme si elle était sur le point de donner vie. Et pour l’accouchement ce n’est pas mieux : la pièce est étouffante de monde, la servante n’a aucune intimité. Cela exacerbe son rôle de récipient porteur de l’enfant.

« But who can remember pain, once it’s over? All  that remains of it is a shadow, not in the mind even, in the flesh. Pain marks you, but too deep to see. Out of sight, out of mind. »

Durant ces premiers chapitres, l’intrigue principale est encore entrecoupée de flash-backs (réels et inventés) de la narratrice. Je trouvais qu’ils tombaient vraiment au mauvais moment et ralentissaient le rythme du récit inutilement. On y retrouve des souvenirs de Moïra, personnage mystérieux qu’on découvre petit à petit, mais aussi des souvenirs de la mère d’Offred, féministe en son temps.

« Anyway what do I need it for, I don’t want a man around, what use are they except for ten seconds’ worth of half babies. A man is just a woman’s strategy for making other women. »

Après cet épisode commence un drôle de manège entre le mari de la maison (the Commander en anglais) et Offred. Ils se voient le soir en cachette pour discuter et jouer au scrabbles, puis finissent la soirée sur un baiser d’au-revoir. J’avoue ne pas avoir bien compris s’ils étaient en plus amants ou pas. Ce petit jeu pourrait coûter très cher à la protagoniste, alors qu’elle n’en retire pas grand chose à part un peu de compagnie. Encore une fois, c’est très malsain de se dire qu’elle passe du temps avec un homme qu’elle n’aime pas et qui la séquestre avec son accord pour lui faire un enfant, tout ça juste pour ne plus être seule.

« But there must be something he wants, from me. To want is to have a weakness. It’s this weakness, whatever it is, that entices me. It’s like a small crack in a wall, before now impenetrable. If I press my eye to it, this weakness of his, I may be able to see my way clear. »

Dans les derniers chapitres, on commence enfin à entrevoir le début de ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis pour en arriver où ils en sont actuellement. Je commençais à désespérer d’enfin savoir et c’est donc avec grand intérêt que j’ai lu cette lente descente aux enfers, avec une population apathique rongée par la peur qui se laisse manipulée par les autorités. J’ai hâte de lire la suite de ce qui a tant bouleversé le pays !

 

Avis de Yuixem 

 (À venir) 

 


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#Marty #Yuixem #FungiLumini

Semaines spéciales Halloween

Everyday is Halloween

Retrouvez ci-dessous toutes nos chroniques classées par année sur le thème d’Halloween lors de la semaine spéciale !

2017

• L’Esprit de Lewis – Acte 1
Dark Museum, #2 Le Cri
Gravity Falls : Journal 3
• Billy Brouillard, Les comptines malfaisantes – coffret 1
• Miss Zombie – Détective décharnée

2016

Dreamworld
Dark Harvest
L’épouvantable peur d’Épiphanie Frayeur
Un amour de zombie
La Fabuleuse Histoire de Jack O’Lantern

La Servante Écarlate – Lecture commune 02

To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.

Avis de Marty

Avec cette deuxième partie de lecture, nous entrons vraiment dans le vif du sujet. Depuis le début du roman, l’auteur nous laissait des indices sur le cœur du fonctionnement de cette nouvelle société, mais ce vers quoi ils semblaient mener paraissait presque impossible. Maintenant nous savons exactement ce qu’il s’y passe.

Les femmes encore capables de procréer sont utilisées comme des bêtes reproductrices. Lors d’une cérémonie complètement perverse, tous les habitants de la maison sont invités à entendre des extraits de la bible lus par le commandant. Une fois la lecture terminée, restent dans la chambre le commandant, sa femme et la servante. C’est à ce moment, que le commandant « baise », comme le dit si bien l’héroïne, la servante couchée sur les genoux de sa femme. Ce qui est étonnant dans cet épisode – une fois que l’on est entré dans la logique du livre qui veut que cet acte soit nécessaire à la survie de l’espèce – c’est que la servante ne vit pas cet accouplement comme un viol. Elle dit avoir fait un choix et l’assumer… J’imagine que l’on saura plus tard quels étaient les autres choix qui s’offraient à elle. Quant à l’épouse, son aversion pour la servante est fortement renforcé à chaque cérémonie.

La suite du récit ressemblerait presque à un script cinématographique. En effet, l’histoire est sans cesse entrecoupée de flash-backs ou de projections dans le futur de l’héroïne, comme si nous étions dans sa tête et que nous évoluions au fil de ses pensées. Ce procédé casse peut-être la routine de la progression du récit, mais il a le grand désavantage de le ralentir fortement, ce qui est parfois assez frustrant.

Ainsi, pendant cette lecture, on a des bribes d’informations sur Moira, une amie qu’elle avait à l’université et qu’elle a retrouvé dans le «centre de formation des servantes». On ne sait pas grand-chose sur elle, mais elle n’avait pas l’air résigné à assumer son sort, personne ne sait ce qu’elle est devenue. On en apprend un peu plus aussi sur sa famille: Luke, son mari probablement mort en essayant de fuir la nouvelle société, et sa fille qui avait 5 ans au moment où elles ont été séparées… On ne sait pas grand-chose de sa vie passée, mais comme elle, on ne peut qu’espérer que ces personnes soient encore vivantes, pour garder l’espoir qu’un jour elle puisse sortir de cet enfer.

Après la cérémonie, l’héroïne perd un peu la tête et ressent le besoin de se sentir libre et vivante. Elle s’aventure alors dans la maison de nuit pour essayer de voler un objet qui pourrait plus tard lui rappeler ce moment. C’est là qu’elle tombe sur Nick, le chauffeur du commandant. D’abord, ils se touchent et s’embrassent, comme s’ils avaient tous les deux besoins d’un bol d’amour, de tendresse et de liberté avant de retourner à leur vie. Ensuite, Nick lui donne une drôle d’information: le commandant souhaite la rencontrer, seule, le lendemain soir. On comprend que l’héroïne se trouve dans une situation délicate; elle n’a pas le droit d’être seule avec le commandant ni même de lui adresser la parole, mais théoriquement, le commandant est son supérieur et elle doit lui obéir. Ses possibilités sont donc restreintes, et quoi qu’elle choisisse, elle se mettra en danger…

J’ai donc assez hâte de lire la suite… Que choisira l’héroïne ? Que veut le commandant ? Nick et la servante vont-ils se revoir ? Que sont devenus Luke, Moira et la fille de l’héroïne ? Une issue est-elle envisageable ? Suite au prochain épisode !

Avis de Fungi Lumini

On rentre petit à petit dans le monde de Margaret Atwood. On sait enfin dans cette partie quel rôle occupe Offred dans son foyer. On apprend aussi pourquoi on a besoin d’elle, mais toujours pas pourquoi elle a dû prendre cette place. On assiste à la scène malsaine de la cérémonie et on se demande comment une personne a pu un jour décider d’infliger ça à la servante écarlate et à l’épouse… et surtout pourquoi elles acceptent cette scène d’humiliation !

Les servantes écarlates ont aussi des examens médicaux obligatoires. Le médecin qui s’occupe d’Offred lui fait une proposition, certes indécente et malsaine mais utile, qu’elle pourrait accepter, mais qui signifierait la mort si on découvrait la vérité. Dans cette société, on ne sait jamais vraiment qui est de quel côté… Souhaite-t-il vraiment l’aider ou plutôt la piéger?

« Is that how we lived then? But we lived as usual. Everyone does, most of the time. Whatever is going on is as usual. Even this is as usual, now.
We lived, as usual, by ignoring. Ignoring isn’t the same as ignorance, you have to work at it. »

Le quotidien d’Offred est fait de petits riens, détails qu’elle n’aurait pas remarqué si elle ne restait pas à rien faire toute la journée. Une petite phrase sur un bout de papier trouvé dans sa chambre, un mot sur un coussin alors que toute lecture est interdite, une fleur presque fanée. Des choses insignifiantes qui font pourtant tourner son monde.

J’ai parfois un peu de mal à me situer dans la ligne du temps de ce roman. Il y a les moments présents, mais aussi du passé, ceux qu’elle a passé avec sa famille, avec Moïra ou encore au gymnasium avec les « tantes ». Il y a aussi ce qu’elle imagine. Bref, beaucoup d’instants assez brefs mais mélangés dans la narration qui sont, pour moi, parfois un peu difficiles à combiner.

« But this is wrong, nobody dies from lack of sex. It’s lack of love we die from. There’s nobody here I can love, all people I could love are dead or elsewhere. Who knows where they are or what their names are now? »

Dans le dernier chapitre, une servante écarlate est sur le point d’accoucher. Des choses bizarres se déroulent, car ce n’est pas les médecins mais les autres servantes qui vont l’assister. Elles sont toutes conviées à l’accouchement, ainsi que les épouses. On apprend aussi qu’elle peut mettre au monde un « unbaby » à la place d’un bébé normal, dont on se débarrasserait à la naissance. La femme enceinte ne peut pas savoir avant la naissance de quoi elle va accoucher, car les technologies « anciennes » (l’échographie par exemple) ne sont plus utilisées… Quel monde horrible ! Beaucoup de questions restent encore en suspens et j’ai hâte de continuer ma lecture !

Avis de Yuixem 

Gros coup de coeur pour cette deuxième étape de notre lecture commune ! Je suis littéralement tombée sous le charme de la narration de Margaret Atwood. Comme l’on fait remarquer FungiLumini et Marty, celle-ci est totalement déconstruite, croisant des flash-backs de plusieurs époques différentes à des scènes imaginées ainsi qu’aux actions qui se déroulent au temps présent. Paradoxalement, tout se mélange, tout se distingue et tout semble flou. Suivre ainsi le déroulement des pensées de l’héroïne est des plus réalistes et nous immerge complètement dans le récit. A son image, on ne sait plus où donner de la tête pour ne pas perdre sa propre santé mentale.

Comparé à la série, on se trouve ici dans un récit beaucoup plus intimiste et mettant davantage en avant la perversité de la société imaginée par l’auteure. Et ce qui est le plus dérangeant là-dedans, c’est que l’on imagine facilement notre monde réel pouvoir évoluer vers une telle société, ce qui en exacerbe davantage son horreur !

J’apprécie également que l’histoire prenne son temps pour se développer. Avec cette étape, nous nous sommes bien installées dans cet univers, nous en comprenons davantage les rouages et avons bien cerné la personnalité de notre personnage principal. La prochaine étape s’annonce sans doute un peu plus riche en action avec la séance d’accouchement qui se promet ainsi que le futur rendez-vous entre Offred et le Commandant !


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#Marty #Yuixem #FungiLumini

La Servante Écarlate – Lecture commune 01

To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.

Avis de Marty

Sans aucun préambule, l’auteur jette le lecteur au cœur d’un monde complètement détraqué. Cette première partie de la lecture commune était très prenante car on est évidemment curieux de savoir comment le monde civilisé tel que nous le connaissons a pu en arriver là…

On comprend très vite que les femmes (peut-être les hommes également, cela n’a pas encore été précisé) ont un problème de fertilité. Seule une poignée de femmes semblent encore capable de concevoir. Et c’est là que tout a basculé: une secte aux Etats-Unis semble avoir pris le pouvoir et organisé la société en plusieurs castes en fonction du rang et de l’aptitude à concevoir ou non des femmes.

Il y a d’abord le commandant, chef de famille, et sa femme, qui semble ne devoir que s’occuper de son jardin; ce couple stérile mais riche a à son service diverses personnes, les «Marthas» qui s’occupent de la cuisine et du ménage, les servantes qui elles sont fertiles et qui s’occupent des courses (et d’autres choses peut-être…?) et certaines familles semblent aussi avoir un chauffeur, comme Nick, celui du commandant de l’héroïne dont on ne connait pas encore le nom. Puis, dans les castes inférieures, on retrouve les éconofemmes qui sont mariées à des hommes aux revenus plus modestes et qui doivent alors assumer tous les rôles dans leurs maisons.

Les servantes sont formées par des «Tantes» qui leur apprennent à tenir leur rang et à entrer dans un tout petit moule où elles n’ont plus aucune liberté. En plus d’être le dernier maillon de cette nouvelle chaîne alimentaire, tout le monde les déteste et les méprises… Pourtant aux yeux des autres, elles doivent toujours avoir l’air heureux. Elles ne peuvent même pas parler de leur condition entre elles, car elles sont constamment surveillées par les «anges», véritables soldats postés partout dans les rues, et peuvent seulement s’échanger quelques phrases préconçues qui n’ont finalement plus aucun sens.

Autre élément tordu de cette histoire, on apprend qu’un mur a été érigé dans un coin de la ville et que «les traîtres» y sont pendus, c’est-à-dire les homosexuels, les médecins ayant pratiqué l’avortement ou encore les prêtres qui n’ont plus rien à faire dans un monde régi par une secte.

On découvre tout cela à travers les yeux de l’héroïne dont on ne sait pas grand-chose, on sait qu’elle a été mariée mais on ne sait pas ce qu’est devenu son mari. On devine qu’elle a eu un enfant mais on ne sait pas ce qu’il est devenu. On sait que c’est sa troisième affectation dans une famille et que la femme du commandant, une croyante hystérique, la déteste, mais on ne sait toujours pas ce qu’elle est censée tenir comme rôle dans la maison.

Ce nouveau fonctionnement de la société ne semble pas être d’application partout dans le monde puisque des femmes, touristes, viennent visiter son pays et les prendre en photo… Mais comment le monde a-t-il pu en arriver là? Comment la condition de la femme a-t-elle pu autant régresser? Quelles autres horreurs se cachent derrière ce monde trop lisse pour être démocratique? Suite à la prochaine lecture, j’imagine!

Concernant le style de l’auteur dans l’adaptation française, je le trouve très juste. Sans fioritures, il énonce simplement les faits ce qui rend le récit encore plus glaçant! J’ai bien aimé ce début d’histoire qui me plaît davantage en roman qu’en série… Bien que les deux semblent être assez proches pour le moment!

Avis de Fungi Lumini

J’ai eu un peu de mal à suivre le début de l’histoire. On se retrouve d’abord dans un grand dortoir où des filles sont regroupées, puis dans le chapitre suivant la protagoniste, Offred, nous présente sa chambre. On comprend après qu’elle a en fait rejoint la famille qu’elle va « aider ». On devine qu’elle n’a pas vraiment le choix, mais on ne sait pas encore ce qu’elle doit faire et pourquoi elle y est contrainte. Après tout, on se situe dans une petite banlieue tranquille, dans une jolie maison avec jardin et seule la présence militaire, le rationnement de nourriture et les pendus à la sortie du village nous donnent des indices sur le fait que quelque chose d’étrange se passe.

« They seemed to be able to choose. We seemed to be able to choose, then. We were a society dying, said Aunt Lydia, of too much choice. »

J’ai beaucoup aimé lire ces premiers chapitres, mais je trouve que beaucoup de questions importantes n’ont pas encore trouvé de réponses : qu’est-ce que la protagoniste fait dans cette famille? Pourquoi est-elle forcée d’y rester? On suppose que c’est pour porter l’enfant du foyer, mais alors pourquoi l’épouse ne peut pas le faire elle-même? (il y a des servantes écarlates dans de nombreuses familles) Qu’est-ce qui se passe dans leur pays? Pourquoi uniquement là? (des touristes japonais viennent les voir et eux ne semblent pas avoir changé…) L’auteure prend son temps pour nous décrire la nouvelle société qu’elle a mis en place, et je pense qu’il faudra être patient pour en avoir toutes les clés.

La protagoniste semble mener une vie plutôt paisible. Elle est logée, nourrie, doit faire quelques corvées, mais rien de bien méchant. Elle doit également faire attention aux autres hommes, qu’elle ne peut ni approcher, ni regarder. Cet aspect cache la sordide vérité : elle doit respecter des règles très strictes au niveau vestimentaire et comportemental, au risque de se faire dénoncer. Quelle serait la punition? On ne le sait pas encore. On sent que quelque chose de malsain se trame, les autres la regardent avec dégoût et respect pour ce qu’elle fait. Je pressens que la suite du récit ne va pas être tout rose pour Offred…

« I stop walking. Ofglen stops beside me and I know that she too cannot take her eyes off these women. We are fascinated, but also repelled. They seem undressed. It has taken so little time to change our minds, about things like this.
Then I think: I used to dress like that. That was freedom. »

Tous ces mystères font que je n’ai qu’une envie, continuer ma lecture ! J’ai d’ailleurs eu du mal à arrêter après ces premiers chapitres, j’avais trop envie de continuer l’exploration de cette société étrange !

Avis de Yuixem 

C’est après le visionnage du premier épisode de la série que j’ai parlé de ce livre à FungiLumini et que nous avons décidé d’en faire une lecture commune ! J’ai donc mis la série en « stand-by » le temps de cette lecture pour tenter d’en savourer le maximum !

Malheureusement, je n’ai pas autant été dépaysée par ce commencement que je l’aurais souhaité. J’étais par exemple déjà accoutumée à la plupart des termes et je sais déjà très bien quel est le rôle de l’héroïne dans cette maisonnée.

Cela ne m’a pas empêchée de beaucoup apprécier découvrir l’oeuvre originale ! Si la série table sur l’action, le suspense et les flash-back pour aider le spectateur à se faire une idée de l’étrange société que sont devenus les Etats-Unis, le livre laisse davantage le lecteur dans le flou sans lui donner beaucoup d’indices pour l’instant. Cela laisse énormément de place à l’imagination et la spéculation ! Et après tout, il n’y a rien de mieux pour commencer un roman !

Au niveau de mon challenge de lire ce livre en anglais, je dois dire que j’ai plutôt poser la barre haute ! Ma dernière lecture en anglais était une romance jeunesse… La différence de vocabulaire et même de syntaxe des phrases est donc « super huge » !!
J’aime beaucoup le style de Margaret Atwood : des phrases plutôt courtes, sans exagération dans les tournures de phrase ou les mots choisis, les rendant très percutantes !

Si la lecture de The Handmaid’s Tale me fatigue rapidement de part sa lecture en version originale, cela ne l’a en rien gâchée ! J’ai apprécié autant le récit que l’écriture et il me tarde d’arriver à un moment du récit encore inédit pour moi !


Avez-vous déjà lu ce livre? Dites-nous ce que vous en pensez 🙂 N’hésitez pas à nous rejoindre !

#Marty #Yuixem #FungiLumini

Lecture commune – La Servante Écarlate

Bonjour à tous et à toutes !

Nous vous proposons aujourd’hui une nouvelle lecture commune ! La série proposée par Hulu sur le roman La Servante Écarlate de Margaret Atwood nous a intriguées : Marty a déjà regardé la série et était tentée de découvrir l’univers original créé par l’auteure, alors que Yuixem et moi voulons découvrir le livre, avant de peut-être nous lancer dans la série. L’ouvrage fait environ 450 pages et nous pensons le découper en 5 étapes, un dimanche sur deux. Petit challenge supplémentaire, Yuixem et moi allons lire le livre en anglais. N’hésitez pas à nous rejoindre si ce livre vous tente également, ou à nous dire ce que vous en avez pensé si vous l’avez déjà lu ! 😉


Résumé

« Il nous est interdit de nous trouver en tête à tête avec les Commandants. Notre fonction est la reproduction […]. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n’est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets. »

Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l’Ordre a été restauré. L’Etat, avec le soutien de sa milice d’Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d’un Evangile revisité. Dans cette société régie par l’oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L’une d’elle raconte son quotidien de douleur, d’angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d’une vie révolue, d’un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom.

Une œuvre d’une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.

Bande-annonce de la série


Les étapes de la lecture commune

Chapitres 1-9 : 22 octobre

Chapitres 10-19 : 5 novembre

Chapitres 20-28 : 19 novembre

Chapitres 29-36 : 3 décembre

Chapitres 37-46 : 17 décembre


Si l’aventure vous tente, n’hésitez pas à participer, à partager l’image ci-dessous sur votre blog et à commenter à tout moment les différentes étapes de cette lecture commune ! Si vous regardez la série, n’hésitez pas non plus à nous dire en commentaire ce qui vous a plu ou ce qui vous choque dans l’adaptation !

To live is the rarest thing in the world. Most people exist, that is all.

Nous vous donnons donc rendez-vous le  22 octobre pour découvrir les premiers chapitres de La Servante Écarlate. 🙂

#Marty #Yuixem #FungiLumini

A rebrousse-temps

Titre : A rebrousse-temps
Auteur : Philip K. Dick
Editeur : J’ai lu
Genre : Science-fiction
Nombre de pages : 256
Mots-clefs : mort, rajeunir, temps, inversion, complot, religion, résurrection

 

Le cours du temps s’est inversé sur terre. Les morts se réveillent dans leurs tombes, rajeunissent, et finissent par réintégrer une matrice maternelle. Les cigarettes se reconstituent lentement dans les cendriers, et les vêtements sales du matin sont devenus propres le soir venu. Sebastian Hermes dirige un vitarium, une société spécialisée dans le repérage et l’extraction des morts revenus à la vie. Lors d’une mission de routine, il tombe par hasard sur la tombe de l’Anarque Thomas Peak, le célèbre leader religieux. Malheureusement pour Sebastian, cette découverte attise bien des convoitises. Le conseil des Oblits, les Udites, le Vatican : tous veulent mettre la main sur le prophète. Mais dans quel but ?

Mon avis

C’est la première fois que je lis un Philiphe K. Dick et je suis tombée sous le charme… L’univers créé par l’auteur est très riche et l’histoire est vraiment prenante, je pense donc que ce roman peut tout de même faire passer un bon moment aux personnes dont ce n’est pas forcément le genre de prédilection.

Tout d’abord nous sommes confrontés à une temporalité inversée : les naissances n’existent plus, tous les êtres humains semblent rajeunir (ce qui est également une forme de régression) jusqu’à retourner à une matrice et les morts reviennent à la vie, c’est ce que l’auteur a appelé « l’effet Hobart ». Le héros du livre, Sebastian, en a lui-même fait l’expérience et a décidé de faire du retour de morts un véritable business. Ainsi, il monté son Vitarium et avec sa petite équipe, ils guettent les voix dans les cimetières, exhument les corps revenant à la vie, les soignent et les revendent à leurs familles quand cela s’avère possible, ou bien au plus offrant. Mais la concurrence dans ce domaine est rude…

Un jour, dans un cimetière, Sebastian a le pressentiment que quelqu’un d’important va revenir à la vie… Et de fait, l’Anarque Peak, fondateur de la religion des Udites, est sur le point de ressusciter ! Sebastian saute sur cette occasion de voir fleurir son affaire et décide de le déterrer…

L’histoire est assez complexe car elle confronte différents intervenants : une secte, le Vatican, la bibliothèque (qui a pour fonction, dans un monde où tout va à l’envers, de détruire tous les exemplaires d’un livre), la police et le Vitarium de Sebastian…

Beaucoup de sujets pouvant tourner à la polémique y sont abordés sur un ton très léger : le mariage, l’adultère, l’amour, l’éthique commerciale, la mort, la régression, le droit au savoir et à l’instruction, la censure, la religion, le racisme… L’air de rien, ce sont beaucoup de sujets très sérieux qui s’entremêlent dans une histoire digne d’un thriller baignant en pleine science-fiction. Il est difficile de lire ce livre par bribes tellement il est captivant et si l’on prend la peine d’y réfléchir en allant un peu plus loin qu’en suivant simplement l’enchaînement des actions des héros, on y trouve le lieu d’une belle réflexion sur la liberté, la société et les valeurs qui l’animent.

Conclusion

J’ai d’abord voulu lire ce livre car il mettait en scène une distorsion temporelle qui me fascinait. En le lisant j’y ai découvert un outil de réflexion intéressant et des personnages attachants et à la logique qui m’échappait parfois, ce qui m’apportait de jolie surprise au fil des rebondissements qu’ils créaient. Le seul reproche que j’ai à adresser au roman est la manière un peu simplette dont il se termine.

Quoi qu’il en soit, je suis heureuse d’avoir découvert cet auteur et j’ai d’ores et déjà hâte de me plonger dans la lecture d’un autre de ses romans !

#Marty

#70 C’est lundi ! Que lisez-vous ?

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Après une longue absence sur le blog, me revoici! A part les lectures communes, je n’avais malheureusement pas eu le temps de revenir sur mes lectures sur le blog… Une vie d’adulte, c’est parfois difficile à organiser 😉 Avec une PAL presque aussi haute que moi, il est maintenant temps que je m’y remette…


Ce que j’ai lu

                                     

Je n’ai pas écrit de critique sur « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » car il avait déjà été chroniqué sur le site, ceci dit, c’était mon premier livre sur le développement personnel et j’ai été agréablement surprise!

Concernant « A rebrousse-temps », une chronique suivra bientôt!

Ce que je lis

Ayant beaucoup aimé un des livres de l’auteur, je continue sur ma lancée… Je n’en suis qu’aux premières pages, à suivre!

Ce que je lirai

Je n’avais pas encore lu d’ouvrage de Françoise Giroud et on  m’a vivement conseillé ce livre… C’est le prochain sur ma liste.

Et vous ?

Quelles sont vos lectures actuelles ? Que comptez-vous lire par la suite? Dites-le nous en commentaire 🙂


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Bonne semaine livresque !

#Marty