Il était ma légende

Titre : Il était ma légende

Éditeur : Nathan

Genre(s) : fantasy

Nombre de pages : 63

A dix-sept ans, je quittais pour la première fois la prospère cité d’Orcian, où pourtant mon rang me garantissait un bel avenir. Personne chez moi n’avait compris pourquoi je partais. Ils m’avaient dit, tous, que c’était de la folie, une lubie de jeunesse qui me poussait là-bas, loin dans les montagnes. Pour le retrouver, lui, Elok d’Endar, le héros qui avait sauvé mon royaume de l’attaque des démons d’ombre…

J’ai craqué pour cet ouvrage aux dernières Imaginales, suite à une conférence à laquelle Estelle Faye participait et qui m’a donné envie d’en découvrir plus sur ces écrits. Je ne la connais encore que pour ses formats courts (Livres et Gourmandises : Bal Masqué (1/16)), mais j’ai Widjigo qui attend sagement son tour dans ma PAL. 😉

Nous suivons ici un jeune noble qui quitte sa ville natale et sa vie de bien-nanti pour mener une existence de chevalier protecteur aux côtés de la personne qu’il adule depuis toujours : Elok d’Endar, légende vivante qui a sauvé le monde des démons il y a 30 ans. Bien sûr, tout ce que le protagoniste a pu imaginer avec ses idéaux chevaleresques et ses connaissances romanesques lui semble utopique une fois sur place. Il va cependant y découvrir des valeurs essentielles et se détacher petit à petit de tous les préjugés que son éducation avait bâtis autour de son esprit. Lorsque vient le moment de faire un choix décisif, écoutera-t-il finalement son cœur ou sa tête?

La collection Court Toujours propose des textes brefs, qui se lisent en une heure environ. Pari tenu ici, et bien que le temps de lecture est assez court, j’ai réussi à créer une réelle connexion avec le narrateur de ce récit et les personnages qui l’entourent. On se met rapidement dans la peau de ce jeune homme un peu paumé, qui ne se retrouve pas dans son monde d’origine et qui doit faire sa place dans son nouvel environnement, malgré les dangers qui rodent. On se prend aussi rapidement d’amitié pour Elok, un chef d’armée qui reste très « humain » et attentif à ses chevaliers. Il est accompagné d’un change-forme, qui amène au récit une réflexion sur l’altérité.

Si le début était plutôt prévisible, j’ai été étonnée par le twist central de ce roman, ainsi que par sa résolution, que j’ai trouvée à la fois très belle et très triste. C’était donc bien une lecture courte, mais intense en émotions !

Cette collection propose le texte en trois formats : le livre papier qu’on a entre les mains, ainsi que le format numérique et le format audio. Pour accéder à ces deux derniers, vous devrez télécharger l’application Nathan Live. Je l’ai fait juste par curiosité, pour voir comment cela fonctionnait, et c’est ultra simple à utiliser : vous installez l’appli, vous l’ouvrez, vous scannez la page au début du roman et c’est parti !

« Je me souviens du jour où j’ai rencontré pour la première fois mon héros.
Je me souviens du jour où je l’ai trahie.
Je me souviens du jour où il est mort. »

« Ils m’avaient dit, tous, que c’était de la folie, une lubie de jeunesse, un romantisme absurde qui me poussait là-bas, loin dans les montagnes. Un rêve de pureté, de courage, de franchise. Un idéal d’un autre temps sans doute, mon entourage me le répétait assez. Mais à l’époque, c’était le mien. »

Un texte court, mais percutant, avec des personnages auxquels on s’attache très rapidement. Une incursion dans la fantasy classique avec une fin touchante. Trois formats de lecture sont proposés pour plus d’accessibilité au texte pour les lecteurs récalcitrants !