Recueil : Un Noël sans Nom
Éditeur : éditions de l’Homme sans Nom
J’avais gagné ce recueil l’an passé lors d’un concours de Noël (merci encore à la maison d’édition 🙂 ), mais il était trop tard après les fêtes quand je l’ai reçu pour le chroniquer. J’en profite donc cette année pour vous présenter deux nouvelles (car elles sont assez courtes) de noël et bien sûr une bière belge par semaine. 😉 Ce recueil met en avant les auteurs de la maison d’édition l’Homme sans Nom.
Bière de la semaine
La bière belge est maintenant classée au patrimoine culturel de l’Unesco ! Un peu de culture en plus chaque semaine en découvrant les spécialités belges 🙂
Nos brasseurs ont laissé les levures classiques de côté pour utiliser des souches plus sauvages. Résultat: du rock & roll dans une bouteille. La Wild Jo ne se laisse pas apprivoiser. Bien au contraire. C’est une bière qui évolue en bouteille et qui, au fil du temps, devient de plus en plus impétueuse. Et c’est cela qui est intéressant.Le nom « Wild Jo » convient parfaitement au tempérament de cette bière. Sauvage, ou Wild, à cause des levures sauvages. Et Jo alors ? C’est en honneur de Joseph van de Bogaert : un grand monsieur qui avait l’esprit d’aventure. C’est lui qui après la Première Guerre mondiale a relancé la Brasserie. Il fallait oser et il l’a fait ! Êtes-vous aussi « born to be Wild Jo »?
Blonde dorée, légèrement trouble, avec un généreux col de mousse blanche, une attaque légèrement sucrée et une fin de bouche plus amère, associée à un soupçon d’acidité.
Nouvelle 3 : Enfants Perdus par Nicolas Debandt
Encore une plume que je découvre grâce à ce recueil ! Nicolas Debandt est l’auteur de Xénome et écrit en collaboration avec Marc-Antoine Fardin la saga Iluvendan. Il nous emmène dans une grande ville le jour de Noël, où un groupement d’enfants, malmenés de la vie, tente de survivre dans la rue en mendiant et en volant. On comprend bien grâce à des petites allusions qu’on se trouve dans un monde différent du nôtre : l’auteur fait notamment référence à un « naalu » qui serait un habitant de la caste favorisée possédant certains pouvoirs, la police est constituée de robots et des technologies encore inconnues sont présentées.
On voit vite la référence à Noël dans ce texte, avec des cadeaux distribués aux enfants privilégiés, surprise qui est censée contenir ce dont l’enfant rêve le plus au monde. Une critique par rapport à cette fête qui est censée être pleine d’amour, de partage et de joie, mais qui en fait ne concerne qu’une partie de la population.
Je ne connais pas les œuvres de l’auteur et je ne sais donc pas si cette nouvelle est tirée d’un de ses univers romanesques ou non. Sans que cela pose de problème à la compréhension générale de la nouvelle, j’ai quand même été frustrée par le peu d’informations qu’on nous donne : j’ai eu l’impression de survoler ce monde sans jamais pouvoir vraiment y entrer. Il en va de même pour les personnages : on sent qu’ils ont une histoire touchante, un passé douloureux, mais on n’apprend presque rien sur eux. Il est vrai que la nouvelle est très courte (4 pages et demi), mais j’ai ici un goût de trop peu et c’est dommage, car l’univers semblait vraiment chouette et l’histoire était intéressante.
« Un spectacle affligeant. Comment pouvait-on vivre avec autant d’aisance et être asservis ainsi à un folklore, à une société qui ne cachait plus son désir de contrôle? »
Nouvelle 4 : Hell, le soleil br… br… br… par John Ethan Py
C’est l’auteur dont j’attendais le plus de lire la nouvelle, car j’avais eu un énoooorme coup de cœur pour « Le Miroir de Peter » (et « Le Songe d’Adam » attend impatiemment dans ma PAL). J’ai beaucoup aimé cette nouvelle totalement déjantée et surprenante !
Déjà, les deux protagonistes sont des punks. Alors qu’ils fêtent un Noël bien arrosé avec des amis, Frisk et Trish décident de saccager le jardin de leurs voisins, fans de Noël et des décorations assorties. Le carnage commence, et la nouvelle devient vraiment intéressante à partir du moment où les statuettes de jardin vont décider de prendre leur revanche sur le couple d’anarchistes.
J’ai beaucoup aimé les deux protagonistes : je trouve aussi que les gens en font trop pour Noël et qu’il faudrait pouvoir y remédier 😀 Malheureusement pour eux, leur idéal anarchique se retourne contre eux en les personnes des nains de jardin, père noël de décoration et autres guirlandes colorées. J’ai trouvé l’idée assez originale. De plus, l’auteur n’hésite pas à aller dans le trash sanglant, et ça, j’aime beaucoup !
Dans la mise en page, il y a un paragraphe seul à la fin. Je m’étais dit que le punk allait se réveiller après avoir fait un cauchemar et qu’il allait aller s’excuser pour les dégâts causés, mais en fait pas du tout, c’est bien mieux que cela. Je n’en dis pas plus, mais c’était encore une fois totalement inattendu et délirant, j’ai adoré !
« La guirlande démantibulée émettait encore de faibles « Hello ! Le soleil brille brille brille ! » au loin. Frisk, d’un puissant coup de batte, fendit le crâne du nain en céramique. Une longue fissure zébra son visage. Au second coup, le bonnet explosa, et au troisième, tout le visage partit en morceaux dans un bruit de pot de fleurs cassé. »
#FungiLumini
Avez-vous lu ce recueil? Si vous l’avez également, n’hésitez pas à me rejoindre dans ma lecture et à venir en discuter en commentaire ! J’avancerai au rythme d’une nouvelle (et d’une bière ) par semaine 😉
Vive la bière belge 😁
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